Французский язык. Практикум по аудированию. Аблеева Р.Б. - 24 стр.

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Confus, je me suis arrêté, lorsque l’examinateur m’a dit avec
une bonté qui m’a rendu le courage: «Vous vous êtes trompé, sans
doute, mon ami; que demandez-vous?» — Je viens pour subir l’examen,
Monsieur.
Et un nouvel éclat de rire a retenti dans la salle.
– Mais vous savez que c’est un examen pour l’artillerie, m’a
demandé l’examinateur. Vous connaissez les matières indiquées au
programme?
– Monsieur, je les ai étudiées. Je me suis assis dans un petit coin
toujours poursuivi par les rires moqueurs des jeunes candidats.
L’examinateur a commencé par me demander les principes de
l’arithmétique; il a poursuivi ses questions qui devenaient de plus en
plus compliquées, mais bientôt il s’est arrêté et m’a regardé étonné.
– Où avez-vous suivi votre cours de mathématiques? m’a-t-il
demandé.
– J’ai presque toujours travaillé seul, monsieur, lui ai-je répondu.
Mon examen a duré deux heures; lorsqu’il s’est terminé,
l’examinateur s’est levé, s’est approché de moi, m’a embrassé et m’a dit:
– Recevez mon compliment, vous êtes reçu le premier des
concurrents.
Vingt ans après, Laplace disait à Napoléon: «Un des plus beaux
examens que j’ai vu passer dans ma vie, c’est l’examen de votre aide
de camp, le général Drouot.»
*9. Le voyage du «petit chose» à Paris
Jamais je n’oublierai mon premier voyage à Paris en chemin de
fer dans une voiture de troisième classe.
C’était dans les derniers jours de février, il faisait froid encore,
très froid. Dehors le vent sifflait et le ciel était gris.
J’étais dans un coin près de la porte pour voir le ciel et la nature
triste de l’hiver.
Dans la voiture il y avait des hommes, de gros paysans endormis,
de petites vieilles avec leurs paniers, des enfants qui chantaient. C’était
la voiture des pauvres.
      Confus, je me suis arrêté, lorsque l’examinateur m’a dit avec
une bonté qui m’a rendu le courage: «Vous vous êtes trompé, sans
doute, mon ami; que demandez-vous?» — Je viens pour subir l’examen,
Monsieur.
      Et un nouvel éclat de rire a retenti dans la salle.
      – Mais vous savez que c’est un examen pour l’artillerie, m’a
demandé l’examinateur. Vous connaissez les matières indiquées au
programme?
      – Monsieur, je les ai étudiées. Je me suis assis dans un petit coin
toujours poursuivi par les rires moqueurs des jeunes candidats.
      L’examinateur a commencé par me demander les principes de
l’arithmétique; il a poursuivi ses questions qui devenaient de plus en
plus compliquées, mais bientôt il s’est arrêté et m’a regardé étonné.
      – Où avez-vous suivi votre cours de mathématiques? m’a-t-il
demandé.
      – J’ai presque toujours travaillé seul, monsieur, lui ai-je répondu.
      Mon examen a duré deux heures; lorsqu’il s’est terminé,
l’examinateur s’est levé, s’est approché de moi, m’a embrassé et m’a dit:
      – Recevez mon compliment, vous êtes reçu le premier des
concurrents.
      Vingt ans après, Laplace disait à Napoléon: «Un des plus beaux
examens que j’ai vu passer dans ma vie, c’est l’examen de votre aide
de camp, le général Drouot.»
               *9. Le voyage du «petit chose» à Paris
       Jamais je n’oublierai mon premier voyage à Paris en chemin de
fer dans une voiture de troisième classe.
       C’était dans les derniers jours de février, il faisait froid encore,
très froid. Dehors le vent sifflait et le ciel était gris.
       J’étais dans un coin près de la porte pour voir le ciel et la nature
triste de l’hiver.
       Dans la voiture il y avait des hommes, de gros paysans endormis,
de petites vieilles avec leurs paniers, des enfants qui chantaient. C’était
la voiture des pauvres.