Французский язык: Сборник упражнений по практической фонетике для вводно-коррективного курса. Аблеева Р.Б. - 37 стр.

UptoLike

Составители: 

– 37 –
Et que lont vient de loin saluer dans sa ville
Paris mon coeur trois ans vainement fusillé
Heureuse et forte enfin qui portez pour écharpe
Cet arcenciel témoin quil ne tonnera plus
Liberté dont frémit le silence des harpes
Ma France daudelà le déluge salut
Louis Aragon, le Musée Grevin (poèmes) , 1943,
Oeuvres poétiques, E.F.R./Messidor.
La langue de chez nous
Cest une langue belle Aussi bien que de leau
Avec des mots superbes Ses voix ressemblent au cours
Qui porte son histoire Des fleuves et des rivières.
A travers ses accents Elles reéondent aux méandres
Où lon sent la musique Au vent dans les roseaux
Et le parfum des herbes Parfois même aux torrents
Le fromage de chèvre Qui charrient du tonnerre
Et le pain de froment En polissant les pierres
Et du MontSaintMichel Sur le bord des ruisseaux.
Jusqu’à la Contrescarpe Cest une langue belle
En écoutant parler A lautre bout du monde
Les gens de ce pays Une bulle de France
On dirait que le vent Au nord dun continent
Sest pris dans une harpe Sertie dans un étau
Et quil en a gardé Et pourtant si féconde
Toutes les harmonies. Enfermée dans les glaces
Dans cette langue belle Au sommet dun volcan.
Couleur de Provence Elle a jeté des ponts
Où la saveur des choses Pardessus lAtlantique
Est déjà dans les mots Elle a quitté son île
Cest dabord en parlant Pour un autre terroir
Que la fête commence Et comme une hirondelle
Et lon boit des paroles Au printemps des musiques
Elle revient nous chanter De richesse infinie
Ses peines et ses espoirs. Les mots qui nous manquaient
Nous dire que là–bas Pour pouvoir nous comprendre
Dans ce pays de neige Et la force quil faut
Elle a fait face aux vents Pour vivre en harmonie.
Qui soufflent de partout Et de l’île dOrléans
      Et que l’ont vient de loin saluer dans sa ville
      Paris mon coeur trois ans vainement fusillé
      Heureuse et forte enfin qui portez pour écharpe
      Cet arc–en–ciel témoin qu’il ne tonnera plus
      Liberté dont frémit le silence des harpes
      Ma France d’au–delà le déluge salut
                           Louis Aragon, le Musée Grevin (poèmes) , 1943,
                                        Oeuvres poétiques, E.F.R./Messidor.

                          La langue de chez nous
C’est une langue belle                      Aussi bien que de l’eau
Avec des mots superbes                      Ses voix ressemblent au cours
Qui porte son histoire                      Des fleuves et des rivières.
A travers ses accents                       Elles reéondent aux méandres
Où l’on sent la musique                     Au vent dans les roseaux
Et le parfum des herbes                     Parfois même aux torrents
Le fromage de chèvre                        Qui charrient du tonnerre
Et le pain de froment                       En polissant les pierres
Et du Mont–Saint–Michel                     Sur le bord des ruisseaux.
Jusqu’à la Contrescarpe                     C’est une langue belle
En écoutant parler                          A l’autre bout du monde
Les gens de ce pays                         Une bulle de France
On dirait que le vent                       Au nord d’un continent
S’est pris dans une harpe                   Sertie dans un étau
Et qu’il en a gardé                         Et pourtant si féconde
Toutes les harmonies.                       Enfermée dans les glaces
Dans cette langue belle                     Au sommet d’un volcan.
Couleur de Provence                         Elle a jeté des ponts
Où la saveur des choses                     Par–dessus l’Atlantique
Est déjà dans les mots                      Elle a quitté son île
C’est d’abord en parlant                    Pour un autre terroir
Que la fête commence                        Et comme une hirondelle
Et l’on boit des paroles                    Au printemps des musiques
Elle revient nous chanter                   De richesse infinie
Ses peines et ses espoirs.                  Les mots qui nous manquaient
Nous dire que là–bas                        Pour pouvoir nous comprendre
Dans ce pays de neige                       Et la force qu’il faut
Elle a fait face aux vents                  Pour vivre en harmonie.
Qui soufflent de partout                    Et de l’île d’Orléans

                                   – 37 –