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l’expression «Champagne pouilleuse» utilisée pour la première fois au
XVIII
e
siècle. Quatre grandes vallées alluviales la traversent d’est en
ouest: l’Aisne, la Marne, l’Aube et la Seine. Au sud-ouest enfin, les
argiles à silex du pays d’Othe recouvrent la craie; culminant à 291 m
d’altitude, ces terres sont le domaine de la forêt d’Othe.
Le climat océanique dégradé des vallées champenoises est, dans
l’ensemble, doux: 2 °C pendant le mois de janvier, 18 °C au mois de
juillet, température moyenne annuelle de 10 °C. Les précipitations sont
modérées (entre 550 et 700 mm par an). Néanmoins, les Ardennes et
les plateaux de la Haute-Marne sont plus humides (de 1000 à 1200 mm
par an) et les hivers y sont assez rigoureux (température moyenne de
–1 °C en janvier).
Plus à l’est de la Région, la Champagne crayeuse fait place à la
Champagne humide – limitée au nord par le massif argilo-silicieux de
l’Argonne (300 m) et au sud-est par le plateau de Langres (450 à
550 m) – plaine dégagée par l’érosion dont les terrains sableux,
argileux ou marneux ont été victimes. Dans la partie est de cette région
s’élèvent les hautes terrasses de calcaire jurassique des côtes des Bars
(350 à 400 m d’altitude), le plateau Barrois culminant à 405m au mont
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Gilmont. L’eau est omniprésente (pays des Étangs au sud de
l’Argonne, lac du Der-Chantecoq, lac du Temple, lac d’Orient) et les
vallées fluviales larges (vallées alluviales de l’Ornain, de la Marne, de
l’Aube et de la Seine). Les réservoirs de la forêt d’Orient et du Der-
Chantecoq sont, par ailleurs, utilisés comme régulateurs des débits
fluviaux de la Seine. Au nord, l’Argonne, façonnée comme une cuesta
par l’érosion, culmine à 360 m, et ses terres sont recouvertes de hêtres
et de chênes. Enfin, la vallée de l’Aisne est située entre l’Argonne et la
Champagne crayeuse. Au sud-est de la Champagne humide, au-delà
des côtes des Bars et de Meuse et de Bassigny, le plateau de Langres –
situé au sud-ouest de la haute vallée de la Marne et au nord-est du
rebord oriental des plateaux bourguignons (la Côte-d’Or) – constitue
une masse calcaire culminant à 516 m au Haut-du-Sec. Les plateaux et
les collines calcaires culminants sont parsemés de nombreuses grottes
et dolines, typiques d’un relief karstique; le sous-sol est argileux et le
sol couvert de bois, de landes et de vastes massifs forestiers (forêt
d’Auberive, d’Arc-en-Barrois). Le plateau de Langres correspond
également à la ligne de partage des eaux entre les tributaires de la
Manche et ceux de la Méditerranée; la Seine, l’Aube, la Marne et la
Meuse y prennent par ailleurs leur source.
Le nord de la Champagne-Ardenne, dont la bordure méridionale
(la dépression préardennaise) forme un couloir de circulation emprunté
partiellement par la Meuse et son affluent la Chiers, est constitué d’un
massif ancien profondément entaillé par la Meuse. L’Ardenne est un
plissement hercynien de l’ère primaire, fait de schiste ou de grès, qui
atteint 502m à la croix de Scaille sur la frontière franco-belge.
UN PEU D’HISTOIRE
La Champagne, qui après la conquête romaine se trouva partagée
entre la Gaule Belgique et la Gaule Celtique, ne commença à trouver
une unité qu’à partir du X
e
siècle. À cette époque, en effet, les comtes
de la famille de Vermandois rassemblèrent les territoires épars. Leur
héritage passa (v. 1020) à Eudes, comte de Blois, dont les descendants
devaient faire de la Champagne un pays prospère et l’une des plus
puissantes principautés féodales de la chrétienté, grâce à des foires où
l’on venait de toute l’Europe aux XII
e
et XIII
e
siècles. En 1234,
l’expression «Champagne pouilleuse» utilisée pour la première fois au Gilmont. L’eau est omniprésente (pays des Étangs au sud de XVIIIe siècle. Quatre grandes vallées alluviales la traversent d’est en l’Argonne, lac du Der-Chantecoq, lac du Temple, lac d’Orient) et les ouest: l’Aisne, la Marne, l’Aube et la Seine. Au sud-ouest enfin, les vallées fluviales larges (vallées alluviales de l’Ornain, de la Marne, de argiles à silex du pays d’Othe recouvrent la craie; culminant à 291 m l’Aube et de la Seine). Les réservoirs de la forêt d’Orient et du Der- d’altitude, ces terres sont le domaine de la forêt d’Othe. Chantecoq sont, par ailleurs, utilisés comme régulateurs des débits fluviaux de la Seine. Au nord, l’Argonne, façonnée comme une cuesta par l’érosion, culmine à 360 m, et ses terres sont recouvertes de hêtres et de chênes. Enfin, la vallée de l’Aisne est située entre l’Argonne et la Champagne crayeuse. Au sud-est de la Champagne humide, au-delà des côtes des Bars et de Meuse et de Bassigny, le plateau de Langres – situé au sud-ouest de la haute vallée de la Marne et au nord-est du rebord oriental des plateaux bourguignons (la Côte-d’Or) – constitue une masse calcaire culminant à 516 m au Haut-du-Sec. Les plateaux et les collines calcaires culminants sont parsemés de nombreuses grottes et dolines, typiques d’un relief karstique; le sous-sol est argileux et le sol couvert de bois, de landes et de vastes massifs forestiers (forêt d’Auberive, d’Arc-en-Barrois). Le plateau de Langres correspond également à la ligne de partage des eaux entre les tributaires de la Manche et ceux de la Méditerranée; la Seine, l’Aube, la Marne et la Meuse y prennent par ailleurs leur source. Le nord de la Champagne-Ardenne, dont la bordure méridionale (la dépression préardennaise) forme un couloir de circulation emprunté partiellement par la Meuse et son affluent la Chiers, est constitué d’un Le climat océanique dégradé des vallées champenoises est, dans massif ancien profondément entaillé par la Meuse. L’Ardenne est un l’ensemble, doux: 2 °C pendant le mois de janvier, 18 °C au mois de plissement hercynien de l’ère primaire, fait de schiste ou de grès, qui juillet, température moyenne annuelle de 10 °C. Les précipitations sont atteint 502m à la croix de Scaille sur la frontière franco-belge. modérées (entre 550 et 700 mm par an). Néanmoins, les Ardennes et les plateaux de la Haute-Marne sont plus humides (de 1000 à 1200 mm UN PEU D’HISTOIRE par an) et les hivers y sont assez rigoureux (température moyenne de –1 °C en janvier). La Champagne, qui après la conquête romaine se trouva partagée Plus à l’est de la Région, la Champagne crayeuse fait place à la entre la Gaule Belgique et la Gaule Celtique, ne commença à trouver Champagne humide – limitée au nord par le massif argilo-silicieux de une unité qu’à partir du Xe siècle. À cette époque, en effet, les comtes l’Argonne (300 m) et au sud-est par le plateau de Langres (450 à de la famille de Vermandois rassemblèrent les territoires épars. Leur 550 m) – plaine dégagée par l’érosion dont les terrains sableux, héritage passa (v. 1020) à Eudes, comte de Blois, dont les descendants argileux ou marneux ont été victimes. Dans la partie est de cette région devaient faire de la Champagne un pays prospère et l’une des plus s’élèvent les hautes terrasses de calcaire jurassique des côtes des Bars puissantes principautés féodales de la chrétienté, grâce à des foires où (350 à 400 m d’altitude), le plateau Barrois culminant à 405m au mont l’on venait de toute l’Europe aux XIIe et XIIIe siècles. En 1234, 43 44
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