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Saint-Denis et le Val-de-Marne forment la petite couronne. Les
départements du Val-d’Oise, des Yvelines et de l’Essonne constituent
la grande couronne.
La région fut reconstituée après 1945 et la décentralisation
administrative à partir de 1964, puis politique en 1982 a consolidé les
anciennes provinces.
Il est difficile de séparer l’histoire de Paris et celle de la région
qui l’entoure, tant leurs cheminements sont liés. Les vestiges
archéologiques et les ruines actuelles (arènes de Lutèce, thermes de
Cluny) témoignent du rôle actif que jouait Paris dès l’antiquité. Au
Moyen-Age, l’importance de la ville prit de l’ampleur avec
l’installation des rois de France (Clovis au VI
e
siècle). La Renaissance
fait de Paris, la capitale des idées, que ce soit dans les domaines de la
peinture, de l’architecture ou de la littérature. Avec Louis XIV, la
monarchie assure son pouvoir sur l’ensemble du royaume par
l’instauration d’une administration centralisée. La cour délaisse Paris
pour Versailles, mais la ville ne souffre pas de ce déménagement:
l’hôtel de ville existe depuis 1533, la place Dauphine est achevée en
1607 et le Nôtre aménage la «Grande Cour» qui devient en 1707 les
Champs Elysées.
Les manufactures s’implantent à Paris et dans sa banlieue:
Meaux, Saint-Maur, Corbeil, Antony sont les principales villes
bénéficiaires de ce mouvement. Le rôle de Paris sera renforcé au cours
de la Révolution française. Les élections aux Etats Généraux montrent
clairement l’antagonisme politique entre Paris et sa banlieue. Cette
dernière reste parfois en retrait face à une révolution, avant tout,
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parisienne. Le problème du découpage administratif se pose. En 1790,
le département de Paris se situe dans un rayon de 3 kilomètres autour
de Notre-Dame, entouré par le département de la Seine ayant Versailles
pour chef-lieu, et contigu à la Seine-et-Marne. Ce système subsistera
pendant 175 ans. L’Empire accentue la centralisation. Napoléon veut
faire de Paris la capitale de l’Europe. Les fonctions de préfet de la
Seine et de préfet de police sont instaurées. Le développement
industriel accroit à partir de 1830 le rôle économique de la capitale. Le
chemin de fer et son tracé en toile d’araignée renforce le pouvoir
d’attraction de Paris et de sa région. En 1848, Paris est relié à Orléans,
à Rouen et à Lille. Paris de l’époque est marqué par l’oeuvre
d’Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870. Paris grignote
progressivement l’espace alentour. La grande industrie permet de
donner à la banlieue les emplois qui vont favoriser sa croissance
démographique.
Les efforts d’urbanisme privilégient Paris, dont le rayonnement
national et international ne cesse de croitre. Les expositions de 1889 et
1900 mettent en vedette la Tour Eiffel ainsi que la naissance du métro.
Durant le premier conflit mondial, Paris et l’Ile-de-France sont au
premier rang de la guerre (bataille de la Marne) et de la Paix (traités de
Versailles, du Trianon, de Sèvres et de Saint Germain). Bien que
meurtrie par la guerre, la région poursuit son industrialisation massive.
Pour accompagner l’explosion urbaine des années 1920–1930,
un souci d’aménagement du territoire prend forme. Si la population
parisienne stagne, la banlieue s’étend: les lotissements et les pavillons
prolifèrent. Pendant la seconde guerre mondiale, Paris abrite les
manifestations de toutes sortes de mouvement politiques et
paramilitaires. Sa libération symbolise celle de la France: «Paris
martyrisé, mais Paris libéré» (Général de Gaulle). La reconstruction
fait éclore de nouvelles zones d’activités: Orly, Saclay, Poissy, Orsay.
Au cours des années d’après guerre et jusqu’en 1960, l’urbanisme
régional est marqué par le développement des «grands ensemble»
urbains, nécessaire pour loger rapidement la population, issu de l’exode
rural ou rapatriée d’Afrique du Nord.
La volonté politique d’aménagement du territoire (DATAR) se
renforce avec la réalisation du premier schéma directeur régional
d’aménagement et d’urbanisme en 1965. Ce schéma directeur, oeuvre
Saint-Denis et le Val-de-Marne forment la petite couronne. Les parisienne. Le problème du découpage administratif se pose. En 1790, départements du Val-d’Oise, des Yvelines et de l’Essonne constituent le département de Paris se situe dans un rayon de 3 kilomètres autour la grande couronne. de Notre-Dame, entouré par le département de la Seine ayant Versailles pour chef-lieu, et contigu à la Seine-et-Marne. Ce système subsistera pendant 175 ans. L’Empire accentue la centralisation. Napoléon veut faire de Paris la capitale de l’Europe. Les fonctions de préfet de la Seine et de préfet de police sont instaurées. Le développement industriel accroit à partir de 1830 le rôle économique de la capitale. Le chemin de fer et son tracé en toile d’araignée renforce le pouvoir d’attraction de Paris et de sa région. En 1848, Paris est relié à Orléans, à Rouen et à Lille. Paris de l’époque est marqué par l’oeuvre d’Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870. Paris grignote progressivement l’espace alentour. La grande industrie permet de donner à la banlieue les emplois qui vont favoriser sa croissance La région fut reconstituée après 1945 et la décentralisation démographique. administrative à partir de 1964, puis politique en 1982 a consolidé les Les efforts d’urbanisme privilégient Paris, dont le rayonnement anciennes provinces. national et international ne cesse de croitre. Les expositions de 1889 et Il est difficile de séparer l’histoire de Paris et celle de la région 1900 mettent en vedette la Tour Eiffel ainsi que la naissance du métro. qui l’entoure, tant leurs cheminements sont liés. Les vestiges Durant le premier conflit mondial, Paris et l’Ile-de-France sont au archéologiques et les ruines actuelles (arènes de Lutèce, thermes de premier rang de la guerre (bataille de la Marne) et de la Paix (traités de Cluny) témoignent du rôle actif que jouait Paris dès l’antiquité. Au Versailles, du Trianon, de Sèvres et de Saint Germain). Bien que Moyen-Age, l’importance de la ville prit de l’ampleur avec meurtrie par la guerre, la région poursuit son industrialisation massive. l’installation des rois de France (Clovis au VIe siècle). La Renaissance Pour accompagner l’explosion urbaine des années 1920–1930, fait de Paris, la capitale des idées, que ce soit dans les domaines de la un souci d’aménagement du territoire prend forme. Si la population peinture, de l’architecture ou de la littérature. Avec Louis XIV, la parisienne stagne, la banlieue s’étend: les lotissements et les pavillons monarchie assure son pouvoir sur l’ensemble du royaume par prolifèrent. Pendant la seconde guerre mondiale, Paris abrite les l’instauration d’une administration centralisée. La cour délaisse Paris manifestations de toutes sortes de mouvement politiques et pour Versailles, mais la ville ne souffre pas de ce déménagement: paramilitaires. Sa libération symbolise celle de la France: «Paris l’hôtel de ville existe depuis 1533, la place Dauphine est achevée en martyrisé, mais Paris libéré» (Général de Gaulle). La reconstruction 1607 et le Nôtre aménage la «Grande Cour» qui devient en 1707 les fait éclore de nouvelles zones d’activités: Orly, Saclay, Poissy, Orsay. Champs Elysées. Au cours des années d’après guerre et jusqu’en 1960, l’urbanisme Les manufactures s’implantent à Paris et dans sa banlieue: régional est marqué par le développement des «grands ensemble» Meaux, Saint-Maur, Corbeil, Antony sont les principales villes urbains, nécessaire pour loger rapidement la population, issu de l’exode bénéficiaires de ce mouvement. Le rôle de Paris sera renforcé au cours rural ou rapatriée d’Afrique du Nord. de la Révolution française. Les élections aux Etats Généraux montrent La volonté politique d’aménagement du territoire (DATAR) se clairement l’antagonisme politique entre Paris et sa banlieue. Cette renforce avec la réalisation du premier schéma directeur régional dernière reste parfois en retrait face à une révolution, avant tout, d’aménagement et d’urbanisme en 1965. Ce schéma directeur, oeuvre 65 66
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