Профессиональный французский для инженерных специальностей. Бородулина Н.Ю - 6 стр.

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La France est la quatrième puissance industrielle de la planète, après les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne. Elle occupe le
premier rang européen pour sa production agricole. L'État intervient avec les collectivités locales dans l'aménagement du territoire. Il
est à l'origine de la planification. De 1947 à 1994, les gouvernements successifs ont ainsi mis en place onze plans définissant les
objectifs économiques à atteindre et l'organisation du territoire. L'État est présent dans l'organisation des échanges mondiaux, dans les
accords commerciaux signés dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce, instaurée en 1994 pour remplacer le GATT
(General Agreement on Tariffs and Trade). Bien que le rôle de l'État s'avère fondamental, l'économie française reste fondée sur des
structures libérales. Les entreprises constituent aussi l'une des principales bases de l'économie; nombre d'entre elles sont par ailleurs
transnationales (Michelin et Pechiney réalisent une grande partie de leurs chiffres d'affaires hors du territoire français). Un tissu
important de petites et moyennes entreprises existe également.
L'économie française s'appuie sur les infrastructures de transport et les réseaux de communication. La France bénéficie d'un
important réseau d'axes de circulation (routes, autoroutes, chemins de fer, réseau aérien), les axes majeurs partant de Paris. Solidement
reliée aux grandes villes de l'Hexagone (TGV, autoroutes), la capitale dessert également les trois ports assurant à eux seuls les trois
quarts du commerce extérieur (Le Havre, Dunkerque et Marseille). Malgré ces infrastructures, de vastes secteurs demeurent enclavés,
telle la plus grande partie du Massif central.
Par le biais de ses ports, de ses aéroports et de ses axes routiers, ferroviaires et fluviaux, la France commerce avec ses partenaires
européens, au premier rang desquels vient l'Allemagne, suivie par l'Italie, le Royaume-Uni, la Belgique et l'Espagne. Elle exporte à la
fois des produits agricoles et agroalimentaires, et des biens d'équipement et de consommation courante, dont elle importe aussi d'assez
grandes quantités à côté des produits énergétiques.
La production, intégrée à l'Europe, a fortement augmenté depuis la Seconde Guerre mondiale. La France est un important
producteur de céréales, de betteraves, de viande, de lait, et de vin. C'est aussi un grand producteur de légumes (tomates, choux-fleurs,
oignons) et de fruits (pêches, cerises, pommes).
Les productions agricoles s'organisent autour de trois pôles. Le premier, voué à la grande agriculture céréalière, occupe le Bassin
parisien, les plaines du Nord et une partie du Sud-Ouest. Le deuxième regroupe des secteurs d' élevage et inclut la Bretagne et le
Limousin (lieux d'élevage traditionnel, les régions de montagne sont désormais déclinantes). Enfin, le troisième pôle, composé
d'unités plus dispersées, associe les vignobles et les domaines de cultures fruitières et maraîchères (vignobles de Champagne,
d'Alsace, de Bourgogne, des côtes du Rhône, du Bordelais, de l'Armognac, du Cognac; cultures légumières de la ceinture dorée de la
Bretagne, du Comtat et du Roussillon, fruits dans la vallée du Rhône et dans celles du Sud-Ouest).
L'agriculture française a subi depuis la Seconde Guerre mondiale de grandes mutations qui se sont traduites par une
augmentation de la taille des exploitations. La spécialisation des cultures et l'irrigation (les superficies irriguées ont doublé entre 1970
et 1995) ont contribué à ces changements. Les mutations tiennent également à l'intégration croissante de l'agriculture française dans
un système agro-industriel associant toutes les activités centrées sur la production agricole, depuis l'exploitation agricole jusqu'aux
industries de transformation et aux services. Les deux tiers des productions agricoles françaises sont traitées par l'industrie
agroalimentaire (la firme BSN Gervais-Danone, huitième groupe alimentaire mondial, est largement implantée en Europe, en Chine,
au Japon, au Brésil, en Amérique du Nord et en Australie).
La France possède environ 14 millions d'ha de forêts, ce qui représente un taux de boisement d'environ 26 %. La surface
forestière a fortement augmenté depuis la fin du XVIII
e
siècle (7 millions alors). La forêt française fournit environ de 30 à 35 millions
de m
3
de bois coupé. Mais, dans l'ensemble, la productivité de la forêt est faible (2,2 m
3
/ha/an), ce qui résulte pour partie de la
propriété forestière: les trois quarts de la forêt sont privés et partagés entre environ 3 millions de propriétaires, lesquels gèrent
insuffisamment leur surface forestière. L'importance de la forêt méditerranéenne, peu productive, contribue également à expliquer le
faible rendement de la forêt française.
Activité importante, la pêche est intégrée à l'Union européenne. La Manche et la mer du Nord représentent 40 % des prises;
l'Atlantique 53 %; la Méditerranée 7 % seulement. Les ports de pêche sont nombreux: Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, est le
premier d'entre eux. La pêche a suscité l'implantation de conserveries ainsi que le développement d'une production de surgelés et de
plats cuisinés. Trois groupes industriels (Saupiquet, Pêche et froid et Pêche de France) se sont installés en Bretagne, où se concentre
plus de 50 % du potentiel français des conserveries.
La France produit du charbon (en Lorraine principalement); elle en importe aussi. Le charbon arrive des États-Unis, d'Australie,
d'Afrique du Sud et de Pologne. La production française de pétrole est très faible, les importations viennent principalement du Moyen-
Orient, d'Afrique et de la mer du Nord. La France dispose d'une capacité de raffinage de 85 millions de t, dans la basse Seine, à Fos-
sur-Mer et, à un degré moindre, à Dunkerque, ainsi que sur l'estuaire de la Loire et à Feyzin, près de Lyon. La France produit encore
du gaz; elle en importe d'Algérie, de la mer du Nord et de Russie. La production d'électricité est considérable.
Depuis les années 1970, les régions industrielles traditionnelles ont souffert d'une grave crise qui les a forcées à se reconvertir. Il
s'agit des régions du nord et de l'est du pays (Lorraine), où l'industrie était fondée sur le charbon, sur le fer et sur le textile. De 1975 à
1990, la Région Nord-Pas-de-Calais a perdu 200 000 emplois industriels et la Lorraine environ 100 000. L'industrie s'est en revanche
développée le long des littoraux (sidérurgie sur l'eau), à Dunkerque et à Fos-sur-Mer, où sont nés grâce aux importations de coke et de
fer des complexes sidérurgiques représentant les deux tiers du potentiel sidérurgique français. Mais ces implantations n'ont pas été
épargnées par la récession: la sidérurgie sur l'eau de Fos-sur-Mer ne fonctionne ainsi qu'au tiers de sa capacité.
L'industrie chimique présente sur le territoire regroupe des fabrications de fibres textiles, de produits pharmaceutiques et de
plastiques. La chimie de base est installée près des centres de raffinage des hydrocarbures, dans la région marseillaise, près de Lyon et
dans la basse Seine. L'industrie française de l'aluminium est importante (Pechiney est la troisième firme mondiale). La France dispose
également d'une industrie automobile productive; cette industrie repose sur deux firmes, Renault et Peugeot.
Les industries de haute technologie (électronique, biotechnologie, aéronautique) ont pris une ampleur considérable, avec les
firmes Thomson, SNECMA, Dassault Aviation, Airbus Industrie. Ces firmes se sont implantées principalement dans les métropoles,
où elles trouvent une main-d'œuvre qualifiée et des infrastructures de recherche (bureaux d'études, laboratoires). Nombre de grandes
villes ont parallèlement aménagé des technopoles (sites où sont concentrés industries et recherche), notamment à Lyon, Grenoble,
Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nice, Nancy et Rennes.
Les différentes branches de l'industrie sont largement présentes en Île-de-France, première Région industrielle française, où se
concentrent l'industrie automobile, la chimie, l'électronique et l'aéronautique. L'Île-de-France accueille la plupart des sièges sociaux