Читаем французскую прессу. Алексеева Е.А. - 3 стр.

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en 1952, n’est qu’une esquisse des charmes de l’Hexagone. Mais peut-être ses
impressions ont-elles été partagées par les 20 000 étrangers qui ont investi sur le sol
français depuis 1989, selon des chiffres de l’Union de crédit pour le Bâtiment. Les
études montrent que la plupart des étrangers devenus propriétaires en France le
souhaitaient depuis longtemps, attendant une opportunité financière pour investir
dans une résidence secondaire ou un appartement pour les vacances? Ce n’est
qu’après avoir sillonné les routes et passé de longs week-ends chez des amis déjà
propriétaires en Bretagne ou en Dordogne, que la tentation s’est transformée en
acquisition.
Depuis une vingtaine d’années, les Britanniques investissent en France. Ils sont,
après les Suisses, les principaux acheteurs de biens immobiliers français. Ils se sont
d’abord polarisés sur la Côte d’Azur, avant de remonter vers le Sud-Ouest et
notamment en Dordogne. L’appel de la terre, la campagne, les vieilles pierres, le vin
et la bonne bouffe périgourdine avaient déjà séduit plus de 3 500 Britanniques en
1990. Au Périgord, les Anglais se retrouvent facilement en communauté, constituent
des clubs et fondent même des journaux locaux comme le
Dordogne Telegraph
diffusé à 10 000 exemplaires. Le dépaysement se fait donc en anglais, au milieu des
palombes et des tourterelles, un panier de cèpes à la main. Pourtant, certains d’entre
eux qualifient cette Dordogne de «
much too pretty-pretty
», une image de carte
postale trop proprette.
ujourd’hui, des Anglais parlent de retour à la nature et suivent l’exemple des
Hollandais en achetant des résidences en plein sur du Massif central où
l’isolement est assuré. Espaces vierges, solitude: l’objectif est de se
régénérer. On retrouve cette tendance en Normandie, où les Anglais dénichent la
fermette plantée en plein bocage. Les agents immobiliers de Basse-Normandie
n’oublieront pas de sitôt la vague d’investissements britanniques dans le Pays
d’Auge, du Bassin ou encore du Val-de-Saire en 1988.
Aujourd’hui plus de 2 000 Anglais y sont propriétaires, et nombre de leurs
compatriotes courent toujours après la chaumières bon marché entre 100 000 et 300
000 F.
«Ici c’est le Sud et les prix sont un tiers moins chers qu’en Angleterre.
Comment voulez-vous qu’ils ne craquent pas?»
commente un agent immobilier du
Perche, en se frottant les mains. Le pays de cidre, du calvados et du camembert est
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en 1952, n’est qu’une esquisse des charmes de l’Hexagone. Mais peut-être ses
impressions ont-elles été partagées par les 20 000 étrangers qui ont investi sur le sol
français depuis 1989, selon des chiffres de l’Union de crédit pour le Bâtiment. Les
études montrent que la plupart des étrangers devenus propriétaires en France le
souhaitaient depuis longtemps, attendant une opportunité financière pour investir
dans une résidence secondaire ou un appartement pour les vacances? Ce n’est
qu’après avoir sillonné les routes et passé de longs week-ends chez des amis déjà
propriétaires en Bretagne ou en Dordogne, que la tentation s’est transformée en
acquisition.
Depuis une vingtaine d’années, les Britanniques investissent en France. Ils sont,
après les Suisses, les principaux acheteurs de biens immobiliers français. Ils se sont
d’abord polarisés sur la Côte d’Azur, avant de remonter vers le Sud-Ouest et
notamment en Dordogne. L’appel de la terre, la campagne, les vieilles pierres, le vin
et la bonne bouffe périgourdine avaient déjà séduit plus de 3 500 Britanniques en
1990. Au Périgord, les Anglais se retrouvent facilement en communauté, constituent
des clubs et fondent même des journaux locaux comme le Dordogne Telegraph
diffusé à 10 000 exemplaires. Le dépaysement se fait donc en anglais, au milieu des
palombes et des tourterelles, un panier de cèpes à la main. Pourtant, certains d’entre
eux qualifient cette Dordogne de «much too pretty-pretty», une image de carte
postale trop proprette.




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         ujourd’hui, des Anglais parlent de retour à la nature et suivent l’exemple des
         Hollandais en achetant des résidences en plein sur du Massif central où
         l’isolement est assuré. Espaces vierges, solitude: l’objectif est de se
régénérer. On retrouve cette tendance en Normandie, où les Anglais dénichent la
fermette plantée en plein bocage. Les agents immobiliers de Basse-Normandie
n’oublieront pas de sitôt la vague d’investissements britanniques dans le Pays
d’Auge, du Bassin ou encore du Val-de-Saire en 1988.


Aujourd’hui plus de 2 000 Anglais y sont propriétaires, et nombre de leurs
compatriotes courent toujours après la chaumières bon marché entre 100 000 et 300
000 F. «Ici c’est le Sud et les prix sont un tiers moins chers qu’en Angleterre.
Comment voulez-vous qu’ils ne craquent pas?» commente un agent immobilier du
Perche, en se frottant les mains. Le pays de cidre, du calvados et du camembert est