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La végétation
La Corse dispose d’une couverture forestière importante
composée de feuillus – châtaigniers, chênes verts, chênes-lièges, hêtres,
bouleaux – et de résineux – pins laricios, pins maritimes. Très dense,
parfois impénétrable, sa végétation recèle diverses espèces très
parfumées – arbousiers, asphodèles, chardons, cistes, cyclamens,
genévriers, myrtes, etc.
Les régions basses, jusqu’à 500 m, offrent le maquis et la
garrigue.
Le maquis, symbole de l’île, couvre près de 200 000 ha, mêlant
des dizaines d’essences, odorantes pour la plupart. Parmi elles citons le
ciste, la plus répandue, qui sécrète une résine collante, le myrte
apprécié pour ses baies bleu noir, qui relève très bien sauce et marinade
et dont on fait d’excellentes liqueurs, les bruyères arborescentes aux
fleurs blanches dégageant un parfum proche du miel, les arbousiers
reconnaissables à leurs fruits rouges et ronds, ou encore les asphodèles
aux longues tiges. N’oublions bien sûr pas les chênes lièges et chênes
verts qui se mêlent au maquis. Ces arbres fournissent les glands dont se
nourrissent les célèbres porcs coureurs et une épaisse écorce retirée
tous les 8 à 10 ans, notamment pour la fabrication des bouchons.
UN PEU D’HISTOIRE
Le passé de la Corse est semé d’énigmes, peuplé des mythes,
tissé de légendes. Enigmes, mythes et légendes dont la trame constitue
le plus merveilleux puisqu’il s’ouvre pour l’Odyssée pour s’achever
par les récentes découvertes qui donnent à la préhistoire corse une
dramatique actualité. Tour à tour, Ibères, Etrusques, Romains,
Sarrasins, Pisans, Aragonais, Génois occupent la Corse.
L’homme prend pied en Corse dès la période du Prénéolithique.
Aux chasseurs-nomades («la Dame de Bonifacio» date de 6600 av. J.-C.)
succèdent les peuplades agro-pastorales du Néolithique ancien (Aleria,
Filitosa, Levie). C’est à la fin du Néolithique que les mégalithes se
multiplient. L’histoire de la Corse commence véritablement avec la
colonisation d’Alalia (Aleria) par les Phocéens aux VI
e
et V
e
siècles av.
J.-C. D’après l’historien grec Hérodote, c’est par cette colonie que
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ceux-ci ont fait pénétrer dans l’île les cultes religieux et les techniques
du monde méditerranéen.
260 av. J.-C., les Romains entreprennent la véritable conquète de
la Corse, ces Romains qui entendent faire de la Méditerranée le bassin
clos de leurs ambitions. L’île doit leur tenir lieu de rempart et d’avant-
poste. Le simple souci de la sécurité et de l’expansion fraye ici les
voiles de l’impérialisme: la Corse sera romaine. Puisque les
Carthaginois ont eu l’imprudence de devancer les Romains à Alalia,
c’est à cette place que Rome livre son premier assaut. La ville est prise
est détruite. Cependant, la vraie conquête est entreprise vingt ans plus
tard. Les Puniques sont classés, les Corses de la montagne résistent: il
faudra cent ans pour venir à bout de ceux, qui, dans leurs maquis,
refusent la paix de Rome.
Depuis la fin des guerres napoléoniennes, les soulèvements
sporadiques corses ont toujours entraîné des mesures de répression de
la part de la Métropole, ce qui a favorisé le développement des
tendances autonomistes des insulaires. Dans les années 1970, les
revendications des Corses aboutirent à des affrontements violents,
parfois sanglants. En 1972, le ministère de l’Éducation nationale
s’opposait encore à l’enseignement «facultatif» du corse sous prétexte
que «le dialecte corse n’a pas encore trouvé ni son unité ni sa
codification». Cela dit, en 1974, le corse fut reconnu comme «langue
régionale» par le gouvernement français; il fut admis dans
l’enseignement comme «matière facultative». En 1982, la Corse fut
dotée d’un statut particulier de collectivité territoriale, ce qui n’a pas
empêché les nationalistes de l’île de poursuivre leurs revendications
vers une autonomie réelle.
Ce n’est qu’après plusieurs années de négociation que
l’Assemblée nationale de Paris adopta, le 4 avril 1991, la Loi portant
statut de la collectivité territoriale de Corse. Cette loi consacrait un
nouveau statut particulier à la Corse: élection au suffrage universel
d’une «Assemblée de Corse» dotée de pouvoirs élargis en matière de
développement, d’éducation, de communication, etc. En regard du
centralisme dont a toujours fait preuve la France, ces pouvoirs
paraissaient assez considérables même s’ils ne comprenaient pas de
compétence législative.
La végétation ceux-ci ont fait pénétrer dans l’île les cultes religieux et les techniques La Corse dispose d’une couverture forestière importante du monde méditerranéen. composée de feuillus – châtaigniers, chênes verts, chênes-lièges, hêtres, 260 av. J.-C., les Romains entreprennent la véritable conquète de bouleaux – et de résineux – pins laricios, pins maritimes. Très dense, la Corse, ces Romains qui entendent faire de la Méditerranée le bassin parfois impénétrable, sa végétation recèle diverses espèces très clos de leurs ambitions. L’île doit leur tenir lieu de rempart et d’avant- parfumées – arbousiers, asphodèles, chardons, cistes, cyclamens, poste. Le simple souci de la sécurité et de l’expansion fraye ici les genévriers, myrtes, etc. voiles de l’impérialisme: la Corse sera romaine. Puisque les Les régions basses, jusqu’à 500 m, offrent le maquis et la Carthaginois ont eu l’imprudence de devancer les Romains à Alalia, garrigue. c’est à cette place que Rome livre son premier assaut. La ville est prise Le maquis, symbole de l’île, couvre près de 200 000 ha, mêlant est détruite. Cependant, la vraie conquête est entreprise vingt ans plus des dizaines d’essences, odorantes pour la plupart. Parmi elles citons le tard. Les Puniques sont classés, les Corses de la montagne résistent: il ciste, la plus répandue, qui sécrète une résine collante, le myrte faudra cent ans pour venir à bout de ceux, qui, dans leurs maquis, apprécié pour ses baies bleu noir, qui relève très bien sauce et marinade refusent la paix de Rome. et dont on fait d’excellentes liqueurs, les bruyères arborescentes aux Depuis la fin des guerres napoléoniennes, les soulèvements fleurs blanches dégageant un parfum proche du miel, les arbousiers sporadiques corses ont toujours entraîné des mesures de répression de reconnaissables à leurs fruits rouges et ronds, ou encore les asphodèles la part de la Métropole, ce qui a favorisé le développement des aux longues tiges. N’oublions bien sûr pas les chênes lièges et chênes tendances autonomistes des insulaires. Dans les années 1970, les verts qui se mêlent au maquis. Ces arbres fournissent les glands dont se revendications des Corses aboutirent à des affrontements violents, nourrissent les célèbres porcs coureurs et une épaisse écorce retirée parfois sanglants. En 1972, le ministère de l’Éducation nationale tous les 8 à 10 ans, notamment pour la fabrication des bouchons. s’opposait encore à l’enseignement «facultatif» du corse sous prétexte que «le dialecte corse n’a pas encore trouvé ni son unité ni sa UN PEU D’HISTOIRE codification». Cela dit, en 1974, le corse fut reconnu comme «langue régionale» par le gouvernement français; il fut admis dans Le passé de la Corse est semé d’énigmes, peuplé des mythes, l’enseignement comme «matière facultative». En 1982, la Corse fut tissé de légendes. Enigmes, mythes et légendes dont la trame constitue dotée d’un statut particulier de collectivité territoriale, ce qui n’a pas le plus merveilleux puisqu’il s’ouvre pour l’Odyssée pour s’achever empêché les nationalistes de l’île de poursuivre leurs revendications par les récentes découvertes qui donnent à la préhistoire corse une vers une autonomie réelle. dramatique actualité. Tour à tour, Ibères, Etrusques, Romains, Ce n’est qu’après plusieurs années de négociation que Sarrasins, Pisans, Aragonais, Génois occupent la Corse. l’Assemblée nationale de Paris adopta, le 4 avril 1991, la Loi portant L’homme prend pied en Corse dès la période du Prénéolithique. statut de la collectivité territoriale de Corse. Cette loi consacrait un Aux chasseurs-nomades («la Dame de Bonifacio» date de 6600 av. J.-C.) nouveau statut particulier à la Corse: élection au suffrage universel succèdent les peuplades agro-pastorales du Néolithique ancien (Aleria, d’une «Assemblée de Corse» dotée de pouvoirs élargis en matière de Filitosa, Levie). C’est à la fin du Néolithique que les mégalithes se développement, d’éducation, de communication, etc. En regard du multiplient. L’histoire de la Corse commence véritablement avec la centralisme dont a toujours fait preuve la France, ces pouvoirs colonisation d’Alalia (Aleria) par les Phocéens aux VIe et Ve siècles av. paraissaient assez considérables même s’ils ne comprenaient pas de J.-C. D’après l’historien grec Hérodote, c’est par cette colonie que compétence législative. 55 56
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