Профессиональный французский язык: экономика и право. Бородулина Н.Ю - 34 стр.

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Les analyses théoriques de la monnaie et les politiques monétaires. La monnaie est considérée comme un "voile" sans influence
sur le fonctionnement de l'économie par l' économie politique classique (J.-B. Say) et l'analyse néoclassique (Warls); Keynes
l'envisage au contraire comme un facteur essentiel de perturbation de l' économie réelle. Depuis la fin des années 1970, l'analyse
quantitative de Milton Friedman, selon laquelle l'influence de la monnaie sur l'économie réelle n'opère qu'à court terme, a légitimé le
recours à des politiques monétaires anti-inflationnistes attachées à restaurer la neutralité de la monnaie.
3. CRÉDIT
Prêt d'une somme d'argent, qui doit être remboursée à une date et selon des modalités déterminées à l'avance; fourniture d'une
prestation ou d'un bien, dont le paiement est fixé à une échéance ultérieure.
En ce sens, on peut dire que les banques et les établissements financiers n'ont pas le monopole du crédit. Les entreprises
commerciales et industrielles, pour pouvoir fonctionner, sont obligées de recourir à la seconde forme de crédit (crédit à la clientèle).
Seuls cependant – tout au moins en France – les banques et les établissements financiers ont le droit de prêter directement de
l'argent.
Faire crédit suppose prendre un risque: celui de ne pas être remboursé. C'est pourquoi, avant de prêter, le banquier étudiera:
le bien- fondé de l'opération qui occasionne l'opération de crédit;
les possibilités de remboursement du crédit par celui qui l'obtiendra (la "sortie du crédit");
les garanties qu'il faut prendre.
Une bonne garantie n'est pas toujours la condition sine qua non de l'obtention d'un crédit. Il faut avant tout que le
remboursement soit économiquement possible. Les garanties viennent en surplus. Elles sont de deux ordres:
personnelles, lorsqu'une autre personne morale ou physique s'engage en cas de défaillance de l'emprunteur (le type même est
le cautionnement);
réelles, lorsqu'une sûreté frappe un bien particulier dont la vente éventuelle permettra de rembourser le prêteur (hypothèque
sur un immeuble, nantissement sur un matériel, etc.).
La qualité de l'emprunteur et le risque de l'opération déterminent le taux du crédit.
Le système bancaire accorde une grande diversité de crédits. Chaque crédit a ses particularités propres: forme, garanties,
possibilités de remboursement.
On peut cependant distinguer trois grandes sortes de crédit: les crédits aux entreprises, les crédits aux particuliers, les crédits
internationaux.
Les crédits aux entreprises. Les banques interviennent essentiellement dans le financement du cycle d'exploitation et des
investissements.
Le financement des stocks. Le stock constitue un besoin permanent de financement, généralement financé par le crédit
fournisseur ou par les capitaux dits permanents. Les banques n'acceptent de financer le stock d'une entreprise de façon permanente
que lorsque celle-ci présente une situation financière de premier ordre ou lorsque les garanties données permettent de penser qu'en
tout état de cause le crédit sera remboursé.
Le financement des créances sur la clientèle. Les créances sur la clientèle sont des délais de paiement accordés à la vente. Les
banques interviennent généralement pour financer cette charge de trésorerie – et ce, avec des crédits spécifiques selon la nature des
créances. S'il s'agit de créances commerciales sur la France, le crédit le plus couramment pratiqué pour les financer sera l'escompte
commercial, très utilisé en France.
Les crédits d'investissement. L'entreprise n'a pas toujours la possibilité de payer cash des investissements qui sont estimés
indispensables à sa bonne marche. Les banques peuvent alors accepter d'avancer une partie des fonds. Il est rare que le financement se
fasse à 100 %. Généralement, une quotité maximale est prévue qui est de l'ordre de 70 % du prix TTC (toutes taxes comprises). Le
remboursement du crédit se fait par l'autofinancement supplémentaire, c'est-à-dire la trésorerie dégagée par l'investissement effectué.
Cet autofinancement s'effectuant sur plusieurs années, il est nécessaire de mettre en place un crédit remboursable à moyen terme (de
un à cinq ans) ou à long terme (plus de cinq ans).
Afin de préciser la durée du crédit nécessaire et les remboursements souhaitables, on met en place un plan de financement qui
sert à calculer la trésorerie prévisionnelle de l'entreprise.
Le crédit-bail. Il s'agit d'une technique contractuelle de crédit à moyen terme permettant à une personne ou à une entreprise
d'obtenir et d'utiliser un bien sans en payer immédiatement le prix. L'opération concerne trois participants: celui qui fournit le bien,
celui qui verse les fonds pour son achat, et celui qui l'utilise. Le fournisseur vend bien à l' établissement de crédit, qui le paie et donne
le bien en location à l'utilisateur moyennant des loyers ou redevances. À la fin de la période fixée, le preneur bénéficie d'une option:
ou il restitue le bien à l'entreprise de credit-bail, ou il demande le renouvellement du contrat, ou il acquiert le bien à un prix qui tient
compte de ses versements antérieurs.
Les crédits aux particuliers. Le crédit aux particuliers a pris une grande importance. On peut distinguer deux types de crédit:
Le crédit à la construction, accordé directement par les banques, permet de financer l'acquisition de logement. Sa durée peut aller
jusqu'à vingt ans.
Le crédit à la consommation, accordé aux particuliers, leur permet d'acheter à crédit les biens de consommation semi-durables,
électroménager et automobiles notamment. Ces crédits ont une durée de remboursement variant de quelques mois à quelques années.
Ce type de crédit, traditionnellement très utilisé aux États-Unis, a connu une très forte progression en Europe depuis le milieu des
années 1980, notamment en France.
Techniquement, ce type de crédit est accordé soit directement à l'occasion de l'achat d'un bien particulier – le produit du cdit
est alors viré directement au vendeur, l'acheteur remboursant l'établissement financier selon les modalités prévues -, soit de façon
globale – la banque accorde un crédit dit "équipement" à un de ses clients, que celui-ci s'engage à rembourser en fonction de
possibilités déterminées à l'avance.
Le crédit est généralement plus cher dans le premier cas que dans le second. Car, dans le dernier, il existe moins de risques
d'impayés, la banque connaissant son client. Dans le premier cas, le taux d'intérêt doit répercuter statistiquement les impayés.
Les crédits internationaux en eurodevises. Ils ont pris, dans les années 1990, une importance particulière grâce au développement
des eurodevises et, notamment, des eurodollars dégagés par le déficit de la balance des paiements américaine.