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On peut les classer en deux grandes catégories:
• des crédits commerciaux permettant de financer une opération commerciale particulière (financement d'importation ou
d'exportation). Ces crédits sont le plus souvent syndiqués, ce qui signifie que plusieurs banques se regroupent pour réunir les fonds
nécessaires;
• des crédits financiers accordés directement à une entreprise pour financer un ensemble de projets. Il faut noter que ce type de
crédit est accordé de plus en plus directement non plus à une entreprise, mais à un pays. Les crédits accordés par des banques privées
à des pays en voie de développement s'étaient ainsi multipliés au cours des années 1970, jusqu'à la "crise de la dette" qui s'est
déclenchée au début des années 1980. Les banques concernées se sont d'ailleurs regroupées au sein d'un forum informel, le Club de
Londres, pour examiner les moyens de retraiter et de rééchelonner les dettes non remboursées.
4. PROTECTION DE LA NATURE
La protection de la nature a pour objet d'assurer la conservation des écosystèmes peu ou pas modifiés par l'homme, ainsi que le
respect de leur diversité biologique, ce qui implique de sauvegarder la totalité des espèces vivantes qu'ils renferment. Ces objectifs
constituent aujourd'hui une obligation impérieuse pour assurer le développement durable de l' humanité.
L'idée moderne de conservation de la nature a commencé à s'élaborer dans la seconde moitié du XIX
e
siècle. Des artistes, des
naturalistes, des pionniers de l'alpinisme contribuèrent alors à l'émergence du concept de monument naturel, selon lequel il existe dans
la nature des espaces qui, par leurs qualités avant tout esthétiques, atteignent une valeur exceptionnelle, en tout point comparable –
voire supérieure – à celle des monuments historiques. Ainsi, en France, furent créées en 1853 quelques petites réserves forestières,
couvrant au total 124 ha, dans la hêtraie de Fontainbleau, en particulier sous l'impulsion des peintres de l'école de Barbizon. De
même, aux États -Unis, sous la pression de naturalistes californiens, fut mis en réserve, en 1864, par décret du président Lincoln, la
vallée de Yosemite, et ses sequoias géants, qui, étendue aux territoires de montagne qui la jouxtent, constitue aujourd'hui le parc
national du même nom.
C'est également au siècle dernier que les premières sociétés de protection de la nature voient le jour. En France, fut créée, en
1853, sous le titre initial de société d'acclimatation, la Société nationale de protection de la nature (SNPN), qui est sans aucun doute la
doyenne mondiale des associations modernes de conservation. Cependant, la très britannique RSPB (Royal Society for Birds
Preservation), créée en 1886, constitue la plus ancienne des organisations philanthropiques dont l'objet strict, dès la création, ait été la
conservation d'espèces vivantes, donc la protection de la nature.
Les principales raisons de la protection de la nature. Rappelons d'abord que chercher à protéger les diverses espèces vivantes et
leurs milieux apparaît encore pour beaucoup comme un luxe superflu, voire comme une utopie. En réalité, le problème est d'une
grande complexité car la concrétisation urgente de mesures efficaces de conservation de la nature et de ses ressources est, en cette fin
de siècle, justifiée par un nombre considérable de raisons de nature à la fois économique, scientifique – en particulier écologique -,
culturelle et éthique.
Des raisons économiques. Hormis l'enjeu important que représentent les espèces végétales ou animales domestiquées par
l'homme pour la production alimentaire, de nombreuses plantes et de nombreux animaux sauvages jouent également un rôle
économique majeur dans la plupart des régions du monde, comme c'est le cas, par exemple, des espèces sauvages de poissons – d'eau
douce ou de mer – et d'autres organismes aquatiques, exploités par la pêche. La biodiversité propre aux divers écosystèmes terrestres,
peu ou pas modifiés par l'homme, présente des potentialités considérables en matière agricole, artisanale ou industrielle. Ce fait,
incontesté aujourd'hui, a d'ailleurs justifié diverses mesures de protection des espèces végétales et animales menacées.
Les espèces domestiquées. La sauvegarde de la biodivarsité, objet d'une convention internationale adoptée lors de la conference
de Rio, en 1992, constitue un impératif pour l'avenir autant qu'elle implique un investissement concerté pour développer et améliorer
l'agriculture, l'élevage, la sylviculture, ainsi que pour conserver la productivité des forêts naturelles et des pêcheries. En outre, la
conservation du patrimoine génétique, tant animal que végétal, représente une nécessité vitale pour l' humanité, afin de se prémunir
contre les changements écologiques imprévisibles pouvant affecter l'agriculture, telle l'apparition d'une maladie détruisant une culture
vivrière.
L'intense sélection qui a permis l'isolement des variétés actuelles de végétaux cultivés et des races animales domestiques les plus
performantes s'est accompagnée d'effets secondaires: diminution de la résistance de ces variétés et races aux attaques de certains
insectes, aux maladies cryptogamiques des cultures ou encore, chez les animaux domestiques, aux épidémies et aux maladies
parasitaires. Il est donc nécessaire de conserver non seulement les variétés traditionnelles et les races dites rustiques, dénommées à
tort "marginales", mais aussi les espèces sauvages dont sont issues les plantes cultivées afin de pouvoir éviter la destruction des
populations de cultivars ou de races domestiques victimes de leur sélection excessive.
Un aspect souvent méconnu du rôle de certaines resources naturelles biologiques vient de ce qu'elles sont utilisées par l'industrie
et non par l'agriculture. Cela est particulièrement vrai dans le domaine pharmaceutique où les firmes industrielles tirent une part
importante de leur activité de substances médicamenteuses extraites des végétaux. Les seuls médicaments cardiotoniques extraits de
végétaux génèrent, pour l'industrie pharmaceutique mondiale, un chiffre d'affaires excédant un milliard de dollars par an.
Or, il est évident que si les espèces propres aux divers écosystèmes terrestres et aquatiques ne sont pas protégées efficacement,
un grand nombre de plantes et d'animaux, dont l'importance potentielle est considérable pour les générations futures, disparaîtront de
la biosphère avant que leurs aptitudes à l'agriculture ou à l'industrie n'aient été découvertes.
Pour le monde végétal, l' étude de la flore tropicale a d'ores et déjà permis de mettre en évidence l'intérêt capital que revêtent
pour l'agriculture certaines plantes. En ce qui concerne la faune, l'expérience montre que les choix effectués par l'homme en matière
d'élevage peuvent être néfastes et que la nature peut offrir des réponses plus adéquates, à condition qu'on la protège efficacement.
Des raisons scientifiques. Outre les considérations d'ordre strictement économiques, de nombreuses raisons culturelles et
scientifiques justifient la protection de la nature. Un nombre considérable d'espèces vivantes a déjà disparu sans avoir été l'objet
d'études par les biologistes, souvent même avant qu'un naturaliste ait eu le temps de les décrire. Seulement 1,7 million d'espèces
vivantes a jusqu'à présent fait l'objet d'une description bien que les systématiciens évaluent leur nombre à environ 12 millions. La
majorité de ces espèces est inféodée aux écosystèmes de forêts tropicales dont la surface pourrait être détruite à 90 % d'ici le milieu du
XXI
e
siècle, si aucun terme n'est mis à leur destruction. On peut donc considérer que plusieurs millions d' espèces pourraient
disparaître en quelques décennies du seul fait de l'action de l'homme. Les conséquences scientifiques de ces innombrables extinctions
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