Профессиональный французский для инженерных специальностей. Бородулина Н.Ю - 32 стр.

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images sans rapport avec le produit, dont la fonction est de provoquer une émotion forte traduisant la vision du monde qu'a une
entreprise.
Le fond du débat reste que ses promoteurs comme ses critiques supposent que la publicité est convaincante. Or, de nombreuses
recherches mettent pourtant en doute l'efficacité réelle des messages publicitaires. Il est très difficile de montrer que celle-ci modifie
effectivement les attitudes et les comportements des consommateurs. La majorité des consommateurs interrogés indique toujours
éviter la publicité, par exemple à la télévision, ou ne lui accorder qu'une attention très faible. Là réside sans doute actuellement une
des plus sûres limites à son pouvoir d'influence.
2. MONNAIE
La monnaie, quelle que soit sa forme métallique, scripturale, immatérielle est un instrument de paiement, mais aussi de
mesure de la valeur des biens et services. Son rôle dans les échanges économiques modernes est capital.
La monnaie, dont la forme métallique actuelle est un disque de métal de poids toujours égal, estampillé pour indiquer sa valeur et
identifier le pouvoir public qui l'émet et le garantit, naît à peu près simultanément dans trois foyers : Asie Mineure, Inde, Chine.
Auparavant, les moyens de paiement étaient des objets symboliques (coquillages) ou de réels instruments d'échange dont la valeur
propre déterminait celle de l'objet qu'ils permettaient d'acheter (sel, mil, blé, soieries, etc.). Depuis le Moyen Âge, d'autres formes de
monnaies sont progressivement apparues: billets de banque, monnaie scripturale (billets à ordre, lettres de change, chèques) et, plus
récemment, monnaie électronique sans support matériel.
La science qui traite de la description et de l'histoire des monnaies s'appelle la numismatique.
Naissance de la monnaie. Dans le monde occidental, les premières monnaies connues, sans doute émises au cours du troisième
quart du VII
e
siècle av. J.-C., proviennent des cités grecques d'Asie Mineure (Milet, Éphèse, Phocée) et du royaume lydien de Sardes.
Elles sont en électrum, alliage naturel d'or et d'argent que l'on trouve dans le sable des fleuves, celui du Pactole en particulier.
Pourtant, c'est aux seuls Lydiens que la tradition grecque attribue cette invention. De fait, les plus anciennes monnaies d'or ou d'argent
retrouvées, les créséides, sont celles du roi de Lydie, Crésus (v. 561 546 av. J.-C.).
D'Asie Mineure, le monnayage se répand à l'est et surtout à l'ouest. À l'est, les Perses, qui depuis le milieu du V
e
siècle dominent
l'Asie Mineure, poursuivent ce système bimétallique: Darius I-er (521/486 av. J.-C.) émet des monnaies d'or (darique), d'argent
(sicle), frappées de l'archer royal; ce type monétaire se perpétue sans altération sensible jusqu'à la conquête d'Alexandre le Grand. À
l'ouest, dès le premier tiers du VI
e
siècle, la Grèce continentale adopte le monnayage: Égine d'abord, Corinthe et Athènes ensuite.
Parallèlement, la monnaie, instrument de paiement rendu obligatoire par les lois de la cité, atteint les colonies grecques occidentales,
celles de l'Italie du Sud avant 501 av. J.-C., Marseille vers 450 av. J.-C.
Plus de mille cités battent monnaie, essentiellement d'argent, à leur nom et à leur emblème: tortue pour Égine , chouette pour
Athènes, rose pour Rhodes, poulain pour Corinthe. De même l'étalon monétaire (le poids utilisé pour la frappe) varie selon les cités.
Avec Philippe II de Macédoine (359/336 av. J.-C.) apparaissent les premières émissions abondantes en or, celles des statères à l'effigie
d'Apollon couronné de lauriers, au revers desquels figure un quadrige. La colonisation grecque et, surtout, les conquêtes d'Alexandre
le Grand (336/323 av. J.-C.) étendent considérablement l'aire d'utilisation du monnayage, qui va désormais de l'Espagne à l'Inde. De
plus, à l'époque hellénistique, les monarques qui se partagent l'empire personnalisent la monnaie: d'abord par la frappe du portrait
divinisé d'Alexandre, puis, très vite, par celui des souverains vivants.
Les monnaies romaines. Rome ne frappe ses premières monnaies que dans le dernier tiers du III
e
siècle av. J.-C., à l'époque de la
guerre de Pyrrhus (en grec Pyrrhos II, 295/272 av. J.-C.). Il s'agit initialement d'un lingot de bronze, l'aes grave (l'as), d'un poids
correspondant à la livre romaine (324 g); perdant du poids et désormais sous forme de pièces marquées aux effigies de Janus et de
Mercure, des séries illustrées par les effigies d'Apollon et des Dioscures lui succèdent. D'autre part, des pièces d'argent, des
didrachmes, imitées des monnayages carthaginois et grecs, sont émises au début du III
e
siècle. Mais le denier d'argent (10 as),
symbole de Rome, et le sesterce (2,5 as) n'apparaissent qu'au cours de la deuxième guerre punique (218/201 av. J.-C.).
D'émission en émission, de la louve allaitant les jumeaux à la Rome divinisée, les monnaies de la République rendent compte de
la transformation d'une petite cité agricole en puissance internationale. Au II
e
siècle av. J.-C., elles représentent des scènes militaires,
des édifices publics, etc. Au I
er
siècle av. J.-C., elles témoignent de la montée du pouvoir personnel: sur les deniers de César se voit sa
propre effigie. Par la suite, tous les empereurs suivent cet exemple: les monnaies constituent alors une chronique de la vie impériale.
Mais le monde méditerranéen n'a pas le privilège de la monnaie. Les tribus celtes la connaissent. Dès la fin du IV
e
siècle av. J.-
C., le monnayage celtique gaulois (en or et en argent) s'inspire du statère de Philippe II de Macédoine. Après l'unification monétaire
contemporaine du "royaume arverne" (250-121 av. J.-C.), les cités gauloises du I
er
siècle frappent monnaie chacune pour soi. Mais,
avant la conquête de César, aucune monnaie romaine n'a jamais circulé en Gaule.
Auguste, l'organisateur de l'Empire romain, élabore un système monétaire fondé sur les trois espèces (la frappe d'or devenant
régulière): l'aureus d'or, le denier d'argent, le sesterce (converti en bronze en 43 av. J.-C.). Frappé essentiellement à Rome, le
monnayage est contrôlé par l'empereur, qui laisse au Sénat la frappe du bronze. Jusqu'au milieu du III
e
siècle apr. J.-C., le système
fonctionne assez bien, malgré l'affaiblissement général du titre des monnaies. Puis, tandis que les ateliers monétaires se multiplient, la
baisse du poids des monnaies s'accentue et l'équilibre entre elles disparaît. Pour enrayer cette inflation, Dioclétien (284/305) tente sans
succès de stabiliser la monnaie. Constantin crée une nouvelle monnaie d'or, le solidus (le "sou"), monnaie dont la stabilité se maintient
à Byzance jusqu'au XI
e
siècle. Dès 315, ces monnaies portent des symboles chrétiens.
Les monnaies médiévales. À la suite des grands invasions des IV
e
et V
e
siècles, une double transformation modifie les types
monétaires, qui se développent de façon divergente. En Orient, l'empereur Anastase réorganise le système monétaire. Tout en
conservant les monnaies d'or et d'argent, il innove dans le monnayage de bronze et met en circulation des multiples d'une monnaie de
cuivre appelée nummus (un solidus vaut 7 200 nummi). Entre 491 et 1092, ce système restera le même. En revanche, les types
monétaires sont nouveaux: images du Christ et des saints, représentations impériales, christianisation de l'iconographie traditionnelle.
En Occident, les royaumes barbares ne conservent de l'héritage romain que le tremissis d'or.
Du VII
e
à la fin du XII
e
siècle, l'histoire de la monnaie médiévale est celle du monométallisme argent. La raréfaction des
échanges avec l'Orient, depuis la conquête arabe, et l' épuisement des mines occidentales obligent Pépin le Bref à abandonner la
frappe de l'or et à créer le denier d'argent: cette réforme est amplifiée par son fils Charlemagne, ainsi que l'indiquent les capitulaires de
Mantoue (781) et de Francfort (794). Les deniers utilisés dans toute la chrétienté occidentale présentent une grande variété de types,