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La monnaie a une fonction de réserve de valeurs; n'étant pas forcément utilisée immédiatement pour effectuer des règlements et
des échanges, la monnaie peut être conservée, et permet aussi de différer les décisions d'affectation des ressources des agents.
Les différents types de monnaie et leur rôle aujourd'hui. La "monnaie divisionnaire", ou " monnaie métallique": est la monnaie
historiquement la plus ancienne, soit les pièces de monnaie. La "monnaie fiduciaire", ou "monnaie-papier", regroupe essentiellement
des billets de banque. La "monnaie scripturale" est une monnaie immatérielle dont les supports sont les différents jeux d' écritures et
de signatures des agents économiques. Elle trouve son origine dans les lettres de change et les lettres de créance échangées par les
marchands à partir de la fin du Moyen Âge.
L'importance respective de ces différents types de monnaie a sans cesse varié au cours de l'histoire. Longtemps seul type de
monnaie connu, la monnaie métallique n'occupe plus désormais qu'une place résiduelle dans la masse monétaire, et sert à effectuer
des règlements quotidiens de faible ampleur.
Bien qu'elle conserve une place importante au sein de la masse monétaire, la monnaie-papier tend à s'effacer devant le
phénomène contemporain de dématérialisation de la monnaie. Le développement des échanges internationaux, la place croissante
qu'occupent les intermédiaires et les marchés financiers, le montant de la masse monétaire en circulation dans le monde expliquent en
effet la prépondérance croissante de la monnaie scripturale.
Les analyses théoriques de la monnaie et les politiques monétaires. La monnaie est considérée comme un "voile" sans influence
sur le fonctionnement de l'économie par l' économie politique classique (J.-B. Say) et l'analyse néoclassique (Warls); Keynes
l'envisage au contraire comme un facteur essentiel de perturbation de l' économie réelle. Depuis la fin des années 1970, l'analyse
quantitative de Milton Friedman, selon laquelle l'influence de la monnaie sur l'économie réelle n'opère qu'à court terme, a légitimé le
recours à des politiques monétaires anti-inflationnistes attachées à restaurer la neutralité de la monnaie.
3. CRÉDIT
Prêt d'une somme d'argent, qui doit être remboursée à une date et selon des modalités déterminées à l'avance; fourniture d'une
prestation ou d'un bien, dont le paiement est fixé à une échéance ultérieure.
En ce sens, on peut dire que les banques et les établissements financiers n'ont pas le monopole du crédit. Les entreprises
commerciales et industrielles, pour pouvoir fonctionner, sont obligées de recourir à la seconde forme de crédit (crédit à la clientèle).
Seuls cependant – tout au moins en France – les banques et les établissements financiers ont le droit de prêter directement de
l'argent.
Faire crédit suppose prendre un risque: celui de ne pas être remboursé. C'est pourquoi, avant de prêter, le banquier étudiera:
• le bien- fondé de l'opération qui occasionne l'opération de crédit;
• les possibilités de remboursement du crédit par celui qui l'obtiendra (la "sortie du crédit");
• les garanties qu'il faut prendre.
Une bonne garantie n'est pas toujours la condition sine qua non de l'obtention d'un crédit. Il faut avant tout que le remboursement
soit économiquement possible. Les garanties viennent en surplus. Elles sont de deux ordres:
• personnelles, lorsqu'une autre personne morale ou physique s'engage en cas de défaillance de l'emprunteur (le type même est
le cautionnement);
• réelles, lorsqu'une sûreté frappe un bien particulier dont la vente éventuelle permettra de rembourser le prêteur (hypothèque
sur un immeuble, nantissement sur un matériel, etc.).
La qualité de l'emprunteur et le risque de l'opération déterminent le taux du crédit.
Le système bancaire accorde une grande diversité de crédits. Chaque crédit a ses particularités propres: forme, garanties,
possibilités de remboursement.
On peut cependant distinguer trois grandes sortes de crédit: les crédits aux entreprises, les crédits aux particuliers, les crédits
internationaux.
Les crédits aux entreprises. Les banques interviennent essentiellement dans le financement du cycle d'exploitation et des
investissements.
Le financement des stocks. Le stock constitue un besoin permanent de financement, généralement financé par le crédit
fournisseur ou par les capitaux dits permanents. Les banques n'acceptent de financer le stock d'une entreprise de façon permanente
que lorsque celle-ci présente une situation financière de premier ordre ou lorsque les garanties données permettent de penser qu'en
tout état de cause le crédit sera remboursé.
Le financement des créances sur la clientèle. Les créances sur la clientèle sont des délais de paiement accordés à la vente. Les
banques interviennent généralement pour financer cette charge de trésorerie – et ce, avec des crédits spécifiques selon la nature des
créances. S'il s'agit de créances commerciales sur la France, le crédit le plus couramment pratiqué pour les financer sera l'escompte
commercial, très utilisé en France.
Les crédits d'investissement. L'entreprise n'a pas toujours la possibilité de payer cash des investissements qui sont estimés
indispensables à sa bonne marche. Les banques peuvent alors accepter d'avancer une partie des fonds. Il est rare que le financement se
fasse à 100 %. Généralement, une quotité maximale est prévue qui est de l'ordre de 70 % du prix TTC (toutes taxes comprises). Le
remboursement du crédit se fait par l'autofinancement supplémentaire, c'est-à-dire la trésorerie dégagée par l'investissement effectué.
Cet autofinancement s'effectuant sur plusieurs années, il est nécessaire de mettre en place un crédit remboursable à moyen terme (de
un à cinq ans) ou à long terme (plus de cinq ans).
Afin de préciser la durée du crédit nécessaire et les remboursements souhaitables, on met en place un plan de financement qui
sert à calculer la trésorerie prévisionnelle de l'entreprise.
Le crédit-bail. Il s'agit d'une technique contractuelle de crédit à moyen terme permettant à une personne ou à une entreprise
d'obtenir et d'utiliser un bien sans en payer immédiatement le prix. L'opération concerne trois participants: celui qui fournit le bien,
celui qui verse les fonds pour son achat, et celui qui l'utilise. Le fournisseur vend bien à l' établissement de crédit, qui le paie et donne
le bien en location à l'utilisateur moyennant des loyers ou redevances. À la fin de la période fixée, le preneur bénéficie d'une option:
ou il restitue le bien à l'entreprise de credit-bail, ou il demande le renouvellement du contrat, ou il acquiert le bien à un prix qui tient
compte de ses versements antérieurs.
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