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mais le type le plus courant est fort simple : buste du souverain, croix ou autre symbole. Le sou de 12 deniers, la livre de 20 sous sont
des monnaies de compte qui ne correspondent à aucune frappe.
En France, la frappe de deniers de type carolingien est encore en usage sous les Capétiens. De plus, les feudataires laïques et
ecclésiastiques qui possèdent le droit de monnaie émettent des deniers, qui circulent plus que les pièces royales. Parmi les premiers, le
denier tournois, créé par l'abbaye de Saint-Martin de Tours, est adopté par Philippe Auguste et devient une monnaie internationale dès
le milieu du XIII
e
siècle. Le système tournois se prolonge en France jusqu'au règne de Louis XIV. À la même époque, l'Espagne est
partagée entre le denier carolingien dans les royaumes chrétiens et le dinar introduit par les Arabes. L'Italie, quant à elle, connaît deux
types de monnaie: dans le Nord, le denier carolingien; dans le Sud, la frappe byzantine.
Du début du XIII
e
siècle au milieu du XV
e
s'étend la dernière période du monnayage médiéval. Les petits deniers se révèlent de
plus en plus incommodes au moment où le commerce et la vie urbaine sortent de leur léthargie. En 1202, pour payer les ouvriers
embauchés à l'arsenal de Venise en vue de construire la flotte destinée à la quatrième croisade, le doge Enrico Dandolo (1192/1205)
frappe une monnaie d'argent plus lourde que le denier classique, et qui représente deux sous en monnaie de compte; on la baptise
"ducat", car elle avait été émise pour le duché (ducatus) de Venise. L'exemple est imité au XIII
e
siècle par la plupart des grandes villes
italiennes ; aussi ces pièces plus importantes seront-elles nommées grossi, c'est-à-dire "gros deniers". En France, le gros tournois est
créé en 1266.<.
Apparition de la monnaie d'or. Toutefois, c'est d'Italie méridionale que survient une véritable révolution monétaire. Frédéric II de
Hohenstaufen, pour des raisons plus politiques qu'économiques, émet en 1231 l'augustale, une pièce d'or imitée de l'Antiquité romaine
et pesant 5,25 grammes. Elle montre à l'avers le buste de l'empereur, couronné de lauriers et, au revers, un aigle aux ailes déployées.
À leur tour, Gènes et Florence frappent, en 1252, l'une le genovino d'oro, l'autre le fiorino d'oro (le florin). En 1284, Venise adopte
également l'or pour son ducat.
En France, la monnaie d'or est émise pour la première fois en 1296 par Philippe IV le Bel. Cette monnaie vaut 25 sous et
représente à l'avers l'effigie du roi en majesté, assis sur un trône, un sceptre fleurdelisé à la main au revers, l'inscription "Le Christ
vainc, le Christ domine, le Christ règne", formule d'acclamation employée à l'occasion du couronnement. Puis la Hongrie en 1325, les
Pays-Bas en 1330, l'Angleterre en 1344 adoptent le monnayage d'or.
Le monnayage européen se transforme encore: il subit les effets de la Renaissance. Les pièces sont plus lourdes, d'abord grâce à
l'exploitation de mines découvertes au Tyrol au XIV
e
siècle, ensuite, à partir du XVI
e
siècle, grâce aux immenses richesses du
Nouveau Monde. L'Europe entière se tourne vers un monnayage lourd, d'argent essentiellement: thaler, piastre, dollar, etc. Le portrait,
oublié depuis des siècles, reparaît pour la première fois en 1450, avec François I
er
Sforza, duc de Milan, et Ferdinand I
er
de Naples et
de Sicile. Le cuivre est employé de nouveau, à Venise et à Naples d'abord (1472), et dans toute l'Italie, puis aux Pays-Bas au milieu du
XVI
e
siècle et en France à la fin de ce même siècle. Enfin, au lieu d'être frappées au marteau, les pièces sont fabriquées
mécaniquement. La monnaie métallique n'a par la suite presque pas changé jusqu'au début du XX
e
siècle. Les pièces sont constituées
d'un alliage comprenant une part plus ou moins importante de métal précieux (or, argent ou cuivre pour les monnaies divisionnaires).
Mais la Première Guerre mondiale déstabilise la plupart des monnaies. Dès les années 1920, l'or et l'argent, dont la proportion
diminue progressivement dans les alliages, sont réservés à des émissions de prestige et remplacés, pour les pièces courantes, par le
nickel.
Les pièces, qui n'ont plus de valeur intrinsèque, deviennent, comme les billets de banque, une forme de monnaie fiduciaire
établie sur la confiance que placent les utilisateurs dans la banque qui les émet.
Les billets de banque. Le billet naît en Chine vers les XII
e
et XIII
e
siècles. Né de l'invention toute récente du papier, dont le
secret de fabrication est jalousement gardé par l'administration impériale, il permet de faire circuler sans danger des sommes énormes
à travers l'immense Empire chinois. Facilité et sécurité d'utilisation sont les principaux atouts du billet, qui – peut-être importé par
Marco Polo – est rapidement adopté par les marchands italiens, sous la forme soit de lettres de changenominatives, soit de bons
anonymes libellés a priori pour une somme précise. Les premières banques d'émission officielles n'apparaissent toutefois qu'à la fin du
XVII
e
siècle: le billet de mille livres émis à cette époque par la Banque d'Angleterre équivaut, sur un simple rectangle de papier, à
plus de 7 kg d'or. En France, la banque générale de John Law, créée en 1716, obtient en 1718 le monopole d'émission du papier-
monnaie: la faillite retentissante du système, en 1729, puis les graves difficultés monétaires de la Révolution, dont les assignats puis
les mandats territoriaux connaissent une dépréciation accélérée, entraînent une méfiance durable des Français à l'égard du billet de
banque.
Le billet, longtemps utilisé par les seuls milieux de la finance, ne se répand réellement qu'au cours de la seconde moitié du XIX
e
siècle. Cependant, jusqu'à la Première Guerre mondiale, il est surtout conçu comme un moyen pratique de transporter des fonds, non
comme un véritable moyen de paiement. C'est pour financer leur effort de guerre que les États imposent le cours forcé des billets de
banque. Dès les années 1930, pièces et billets de banque sont à peu près partout inconvertibles, c'est-à-dire qu'ils ont cours forcé et ne
peuvent être échangés contre leur valeur en métal précieux. Enfin, l'abandon de l'étalon-or par les principales puissances occidentales,
en 1971, met un terme à une histoire longue de plusieurs siècles.
Jusqu'alors monochromes et graphiquement sobres, les billets acquièrent au début du XX
e
siècle une valeur documentaire;
devenus un instrument d'échange courant, ils témoignent plus ou moins discrètement, par leur illustration, de l'idéologie de leur
époque. Si le billet de cinq francs de 1916 arbore une Mariannecasquée, celui de 1943, dit "Berger", exalte les valeurs rurales chères
au régime de Vichy. La V
e
République, en revanche, met en valeur Victor Hugo ou Lois Pasteur, personnages fédérateurs de la
mythologie républicaine. Outre sa fonction commerciale, marquée par sa valeur faciale, la monnaie continue ainsi à jouer le rôle de
symbole national: les thèmes choisis (paysages, personnages célèbres, symboles, comme Marianne, la semeuse ou le coq gaulois) et,
dans les monarchies, l'effigie du souverain sont les signes tangibles de l'appartenance à une communauté nationale.
Les fonctions de la monnaie. La monnaie est un étalon de mesure; elle permet d'exprimer en une seule unité de mesure la valeur
de tous les biens et services. Elle autorise aussi la fixation des prix des biens et des services par rapport à un étalon commun, en lieu et
place d'un système complexe de prix entièrement relatifs les uns par rapport aux autres.
La monnaie est utilisée comme un intermédiaire dans les échanges. Ainsi, elle marque le passage d'une économique de troc, dans
laquelle les biens et les services sont directement échangés entre eux, à une économie monétaire. Elle réduit les coûts de transactions
très élevés d'une économie de troc, qui naissent de l'impossibilité de mesurer la valeur comparée de tous les biens et services entre
eux.
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