Практикум по культуре речевого общения (французский язык). Часть 2. Гиляровская Т.В - 20 стр.

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D'autre part, les publicitaires utilisent chaque jour davantage, dans leurs
films, les enfants, afin de mieux vendre les produits aux parents. En 1994, une
marque d'automobiles française inaugurait cette tendance en vantant son dernier
modèle comme "La voiture que les enfants conseillent à leurs parents". Les
enfants-téléspectateurs sont d'autant plus réceptifs à ces publicités qu'ils
apprécient de se voir ainsi considérés comme des "acteurs" à part entière, ce que
les publicitaires ont très bien compris.
Or, le problème tient au fait que les enfants, par définition, manquent
d'expérience, de recul et d'esprit critique pour déjouer, derrière la séduction, la
dimension manipulatrice de la publicité. Son impact est encore renforcé dans la
mesure où ils regardent souvent la télévision sans adultes, dont les commentaires
leur permettent de relativiser et d'interpréter ce qu'ils voient. Car l'annonce
publicitaire n'est pas toujours perçue comme telle par l'enfant de moins de douze
ans. Il ne discerne pas nécessairement qu'elle est, avant tout, porteuse d'un
message persuasif à but commercial. Face à cette forme d'abus de confiance, les
législateurs de certains pays ont réagi.
En Europe, la Suède fait figure de pionnier en la matière. Elle a, en effet,
interdit, dès 1991, la publicité télévisée pour des produits destinés aux moins de
douze ans, et elle plaide en faveur de la généralisation de cette interdiction à
tous les pays de l'Union européenne. Si le Danemark, les Pays-Bas et la
Belgique partagent cette position, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne
sont plutôt partisans de l'autorégulation des professionnels dans le cadre de
"codes de bonne conduite".
Autre possibilité explorée en Europe pour tenir les enfants à l'abri de la
pression marchande, la création de chaînes sans publicité pour les enfants,
comme c'est le cas en Allemagne et, depuis février 2002, en Grande-Bretagne.
La Norvège, le Danemark et la Belgique flamande sont sur la même voie.
Côté français, le Bureau de vérification de la publicité, principal organe de
contrôle de la profession, a réactualisé son code de bonne conduite. Il a émis
plusieurs recommandations afin que la publicité n'exploite pas l'inexpérience ou
la crédulité des enfants.
D'autre part, le Conseil national de la consommation, composé d'un
collège de professionnels, de consommateurs et d'usagers, a élaboré un rapport
dans lequel sont édictées, depuis 1999, des propositions constructives dans
l'intérêt des enfants pour éviter d'éventuelles dérives.
Le témoin de l'évolution de la réflexion des pouvoirs publics en France
sur le sujet des enfants et de la publicité, un rapport a été commandé par le
ministère de l'Education nationale à la sociologue des médias Monique
Dagnaud. Remis en février 2002, ce rapport reprend certaines des mesures déjà
envisagées et en avance de plus radicales. Intitulé "Les enfants, acteurs courtisés
de l'économie marchande", il présente de nombreuses propositions en direction
des chaînes, des pouvoirs publics et de l'Education nationale, parmi lesquelles la
création d'un magazine d'information sur la consommation pour les jeunes, celle
        D'autre part, les publicitaires utilisent chaque jour davantage, dans leurs
films, les enfants, afin de mieux vendre les produits aux parents. En 1994, une
marque d'automobiles française inaugurait cette tendance en vantant son dernier
modèle comme "La voiture que les enfants conseillent à leurs parents". Les
enfants-téléspectateurs sont d'autant plus réceptifs à ces publicités qu'ils
apprécient de se voir ainsi considérés comme des "acteurs" à part entière, ce que
les publicitaires ont très bien compris.
        Or, le problème tient au fait que les enfants, par définition, manquent
d'expérience, de recul et d'esprit critique pour déjouer, derrière la séduction, la
dimension manipulatrice de la publicité. Son impact est encore renforcé dans la
mesure où ils regardent souvent la télévision sans adultes, dont les commentaires
leur permettent de relativiser et d'interpréter ce qu'ils voient. Car l'annonce
publicitaire n'est pas toujours perçue comme telle par l'enfant de moins de douze
ans. Il ne discerne pas nécessairement qu'elle est, avant tout, porteuse d'un
message persuasif à but commercial. Face à cette forme d'abus de confiance, les
législateurs de certains pays ont réagi.
        En Europe, la Suède fait figure de pionnier en la matière. Elle a, en effet,
interdit, dès 1991, la publicité télévisée pour des produits destinés aux moins de
douze ans, et elle plaide en faveur de la généralisation de cette interdiction à
tous les pays de l'Union européenne. Si le Danemark, les Pays-Bas et la
Belgique partagent cette position, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne
sont plutôt partisans de l'autorégulation des professionnels dans le cadre de
"codes de bonne conduite".
        Autre possibilité explorée en Europe pour tenir les enfants à l'abri de la
pression marchande, la création de chaînes sans publicité pour les enfants,
comme c'est le cas en Allemagne et, depuis février 2002, en Grande-Bretagne.
La Norvège, le Danemark et la Belgique flamande sont sur la même voie.
        Côté français, le Bureau de vérification de la publicité, principal organe de
contrôle de la profession, a réactualisé son code de bonne conduite. Il a émis
plusieurs recommandations afin que la publicité n'exploite pas l'inexpérience ou
la crédulité des enfants.
        D'autre part, le Conseil national de la consommation, composé d'un
collège de professionnels, de consommateurs et d'usagers, a élaboré un rapport
dans lequel sont édictées, depuis 1999, des propositions constructives dans
l'intérêt des enfants pour éviter d'éventuelles dérives.
        Le témoin de l'évolution de la réflexion des pouvoirs publics en France
sur le sujet des enfants et de la publicité, un rapport a été commandé par le
ministère de l'Education nationale à la sociologue des médias Monique
Dagnaud. Remis en février 2002, ce rapport reprend certaines des mesures déjà
envisagées et en avance de plus radicales. Intitulé "Les enfants, acteurs courtisés
de l'économie marchande", il présente de nombreuses propositions en direction
des chaînes, des pouvoirs publics et de l'Education nationale, parmi lesquelles la
création d'un magazine d'information sur la consommation pour les jeunes, celle
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