Деловой французский. Иванова В.И. - 72 стр.

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Dans ce but, la Politique agricole commune a instauré pour les principales
productions (céréales, viande bovine, sucre et produits laitiers) un système de
prix garantis, par achats publics à prix minimum sur le marché communautaire
(interventions), subventions à l'exportation (restitutions) et barrières à
l'importation par des taxes variables (prélèvements).
Les mesures aux frontières permettent de combler la différence entre le
prix garanti et le prix mondial (en fait le prix américain) qui lui est inférieur.
Elles assurent à l'exploitant agricole que sa production sera écoulée au prix
garanti plus rémunérateur que le prix du marché extérieur.
Ce système est très avantageux, d'autant plus que la France en a été un des
principaux bénéficiaires: elle est la première puissance agricole en Europe. Mais
il ne doit pas masquer le caractère douloureux de la mutation que représente la
disparition de nombreuses exploitations agricoles devenues non rentables parce
que trop petites, et la concentration des terres dans des exploitations
individuelles plus grandes (moins d'un million en France contre plus de trois
millions au lendemain de la guerre).
La surproduction et la guerre des prix sur le marché mondial, et donc
l'augmentation dans la communauté de stocks coûteux à financer, le volume
excessif des subventions, ont entraîné une crise financière, et par conséquent une
réforme de la PAC en mai 1992. Des quotas (limitation des quantités produites),
instaurés pour le lait et le sucre, et un gel partiel des terres (jachère
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) ont été les
moyens utilisés pour réduire les productions. Ces mesures ont suscité une
opposition compréhensible des paysans français, qui a pris des formes violentes
(manifestations, barrages de routes, attaques d'édifices publics).
La politique monétaire
L'essai de stabilisation des taux de change entre les monnaies nationales
aboutit à la création en 1979 du Système monétaire européen (SME), qui définit
un taux maximum de fluctuation de chaque monnaie par rapport aux autres et
crée par ailleurs l'écu. La stabilité obtenue favorise la sécurité des opérations
commerciales entre les partenaires et doit en principe empêcher la spéculation à
la baisse contre une monnaie.
On peut dire que ce système, qui n'interdit pas les modifications de parité
— une monnaie doit être dévaluée quand l'inflation à l'intérieur du pays est
supérieure à celle des autres membres — a bien fonctionné dans l'ensemble.
Mais l'absence de réajustement des parités après 1987 malgré des situations
intérieures divergentes a entraîné une crise monétaire en septembre 1992, suivie
de plusieurs autres, dont les conséquences ont été l'élargissement des marges de
fluctuation le 2 août 1993, la suspension de la participation de la lire italienne et
de la livre sterling (entrée dans le SME en octobre 1990), la dépréciation de la
lire (par rapport au mark) de 20 % de mai 92 à mai 93, de la livre sterling de 15
%, et aussi des monnaies espagnole et portugaise.
Pour la France, le résultat est une grande stabilité par rapport à la devise la plus
forte, le mark, grâce à la fois au SME et à la politique dite du «franc fort» menée
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jachère f ( с.-х.) – земля под пар