Образование во Франции: лингвокультурные аспекты. Макарова Л.С - 34 стр.

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Université 76% 67% 56% 4% 28% 6%
BTS 6% 6% 3% 40% 31% 4%
IUT 2% 6% 3% 11% 8% 1%
Classes préparatoires 5% 4% 18% 1% 0% 0%
Autres formations
supérieures
11% 13% 11% 26% 17% 4%
Arrêt des études 0% 0% 0% 18% 16% 85%
(Le Monde de l’Education, 2001)
Texte 1 : Comment les français font-ils pour apprendre tout ça?
Belinda, 18 ans, nen revient pas. «Neuf matres au bac! C’est
complètement fou. Comment les Fraais font-ils pour apprendre tout ça?»
Cette lycéenne londonienne passe, cette année, son Général Certificate ot
Education (GCE) sur... trois sujets, tous librement choisis il y a deux ans.
En Grande Bretagne, dès l’âge de seize ans, les lycéens optent pour deux,
trois, voire mais c’est rare quatre, enseignements. Selon leurs goûts,
ils peuvent allier l’étude des subtilités de la langue française aux charmes
de la littérature anglaise ou l’austérité des sciences économiques aux
bonheurs de l’histoire de l’art. Mais ces deux années sont conçues comme
une préparation à l’université. «Je veux faire médecine», explique
Belinda. J’ai donc choisi physique, chimie et maths. En France, ce choix
d’une spécialisation précoce outre-Manche est souvent regardé d’un drole
d’oeil. On imagine mal qu’un lycéen puisse, dès l’âge de 16 ans, perdre
tout contact avec l’histoire, la géographie ou les langues étrangères. Avec
ses neuf à dix disciplines obligatoires, le bac français est l’un des plus
lourds d’Europe.
Comme la plupart des pays latin, la France privilégie une conception
résolument encyclopédiste du bagage culturel du bachelier. Après avoir
fonctionné sur la même modèle, l’Italie est sur le point de procéder, sous
l’impulsion de Luiggi Berlinguer, ministre de l’Education nationale, à une
vaste réforme de son enseignement. Les matières classiques seront
approfondies mais l’étude des langues étrangères sera également
renforcée. M. Berlinguer entend ouvrir plus largement l’école sur le
monde extérieur et les événements de l’actualité...
En vertu de l’idéal classique de l’«honnète homme», un lycéen français se
doit d’avoir des lumières sur (presque) tout. Mais, voilà, ces prétentions à
l’omniscience amuse souvent le Royaume-Uni qui a, lui, op pour le
profil du «spécialiste». Un choix d’enseignement qui peut se targuer d’un
certain succès. Le taux de réussite des étudiants dans les premiers cycles
de l’enseignement supérieur est, en Grande-Bretagne, nettement plus
élevé qu’en France.
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Université              76%     67%    56%         4%        28%       6%
BTS                      6%      6%     3%        40%        31%       4%
IUT                      2%      6%     3%        11%         8%       1%
Classes préparatoires    5%      4%    18%        1%          0%       0%
Autres formations       11%     13%    11%        26%        17%       4%
supérieures
Arrêt des études         0%     0%      0%        18%        16%       85%
                                             (Le Monde de l’Education, 2001)

Texte 1 : Comment les français font-ils pour apprendre tout ça?
Belinda, 18 ans, n’en revient pas. «Neuf matières au bac! C’est
complètement fou. Comment les Français font-ils pour apprendre tout ça?»
Cette lycéenne londonienne passe, cette année, son Général Certificate ot
Education (GCE) sur... trois sujets, tous librement choisis il y a deux ans.
En Grande Bretagne, dès l’âge de seize ans, les lycéens optent pour deux,
trois, voire – mais c’est rare – quatre, enseignements. Selon leurs goûts,
ils peuvent allier l’étude des subtilités de la langue française aux charmes
de la littérature anglaise ou l’austérité des sciences économiques aux
bonheurs de l’histoire de l’art. Mais ces deux années sont conçues comme
une préparation à l’université. «Je veux faire médecine», explique
Belinda. J’ai donc choisi physique, chimie et maths. En France, ce choix
d’une spécialisation précoce outre-Manche est souvent regardé d’un drole
d’oeil. On imagine mal qu’un lycéen puisse, dès l’âge de 16 ans, perdre
tout contact avec l’histoire, la géographie ou les langues étrangères. Avec
ses neuf à dix disciplines obligatoires, le bac français est l’un des plus
lourds d’Europe.
Comme la plupart des pays latin, la France privilégie une conception
résolument encyclopédiste du bagage culturel du bachelier. Après avoir
fonctionné sur la même modèle, l’Italie est sur le point de procéder, sous
l’impulsion de Luiggi Berlinguer, ministre de l’Education nationale, à une
vaste réforme de son enseignement. Les matières classiques seront
approfondies mais l’étude des langues étrangères sera également
renforcée. M. Berlinguer entend ouvrir plus largement l’école sur le
monde extérieur et les événements de l’actualité...
En vertu de l’idéal classique de l’«honnète homme», un lycéen français se
doit d’avoir des lumières sur (presque) tout. Mais, voilà, ces prétentions à
l’omniscience amuse souvent le Royaume-Uni qui a, lui, opté pour le
profil du «spécialiste». Un choix d’enseignement qui peut se targuer d’un
certain succès. Le taux de réussite des étudiants dans les premiers cycles
de l’enseignement supérieur est, en Grande-Bretagne, nettement plus
élevé qu’en France.
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