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- 26 -
Texte 8
« L’Homme de la
Mancha »,
comédie musicale de
Jacques Brel
Au début de l'armée 1968, Jacques
Brel avait présenté ses vœux à la France
entière, sur les ondes d'Europe 1 : « Je
vous souhaite des rêves à n'en plus finir
et l'envie d'en réaliser quelques-uns. Je
vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer,
et d'oublier ce qu'il faut oublier. Je vous
souhaite des passions. Je vous souhaite
des silences. Je vous souhaite des chants
d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants.
Je vous souhaite de résister à l'in-
différence d? notre époque. Je vous
souhaite surtout d'être vous. »
Cette part de rêve, qu'il offre ainsi
à tous, est désormais la notion qui, à ses
yeux, supplante toutes les autres. Brel
l'infatigable n'a pas encore fini sa tournée d'adieux qu'il conçoit déjà le projet le
plus important et le plus fou de sa carrière.
De passage aux États-Unis, il a assisté à une comédie musicale qui ne
pouvait le laisser indifférent : Man of La Mancha.
L'idée de l'adapter en version française est immédiate. Le premier contact
avec les producteurs américains est décourageant, voire désespérant.
Convaincre les Américains, traduire le livret, adapter les chansons, trouver
les fonds, réunir une compagnie de comédiens et de chanteurs, trouver une salle...
Chaque étape fait apparaître des problèmes qui auraient découragé n'importe qui...
sauf Brel.
Un an plus tard, les répétitions commencent, le 4 octobre 1968 le spectacle
est présenté devant le public bruxellois enthousiasmé.
Au mois de décembre à Paris, le Théâtre des Champs-Elysées affiche :
L'Homme de la Mancha.
Pour Brel, enfant de la Deuxième Guerre mondiale, Don Quichotte, l'homme
de la Mancha, Chevalier à la triste figure, ses fantasmes et sa fierté, ses délires et
sa générosité, parurent infiniment plus admirables et plus proches que la réalité des
jeux de guerre.
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