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jupes ; les loges de théâtre ne ressemblaient pas à des tiroirs de commode. Eh bien!
l'on fera des salons plus grands, on changera la forme des meubles et des voitures,
on démolira les théâtres! La belle affaire! car les femmes ne renonceront pas plus а
la crino line, quа la poudre de riz, - autre thème de déclamation banale que ne
devrait varier aucun artiste.
Avec le rare sentiment d'harmonie qui les caractérise, les femmes ont compris
qu'il y avait une sorte de dissonance entre la grande toilette et la figure naturelle.
De même que les peintres habiles établissent l'accord des chairs et des draperies
par des glacis légers, les femmes blanchissent leur peau, qui paraîtrait bise а côté
des moires, des dentelles, des satins, et lui donnent une unité de ton préférable à
ces martelages de blanc, de jaune et de rose qu'offrent les teints les plus purs. Au
moyen de cette fine poussière, elles font prendre а leur épiderme un mica de
marbre, et ôtent à leur teint cette santé rougeaude qui est une grossièreté dans notre
civilisation, car elle suppose la prédominance des appétits physiques sur les
instincts intellectuels. Peut-être même un vague frisson de pudeur engage-t-il les
femmes а poser sur leur col, leurs épaules, leur sein et leurs bras ce léger voile de
poussière blanche qui atténue la nudité en lui retirant les chaudes et provocantes
couleurs de la vie. La forme se rapproche ainsi de la statuaire ; elle se spiritualise et
se purifie. Parlerons-nous du noir des yeux, tant blêmé aussi : ces traits marqués
allongent les paupières, dessinent l'arc des sourcils, augmentent l'éclat des yeux, et
sont comme les coups de force que les maîtres donnent aux chefs-d'oeuvre qu'ils
finissent. La mode a raison sur tous les points.
Qu'un grand peintre comme Véronèse peigne l'escalier de l'Opéra ou le
vestibule des Italiens, quand les duchesses du monde ou du demi-monde attendent
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