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méditerranéennes cévenoles accueillent quelques espèces rencontrées en milieu
subtropical sec.
Les associations végétales liées au chêne vert (climat chaud et sec) offrent
un contraste saisissant avec la hêtraie-sapinière naturelle des versants nord
d'altitude (climat froid et humide).
Sur les 400 espèces protégées de la flore française, 33
existent sur le territoire du Parc national (lys martagon,
adonis printanière, orchidées...). Il veille plus spécialement
sur la conservation de 48 espèces "endémiques", c'est à dire
uniques au monde, et d'une centaine de plantes rares ou
menacées. Un grand nombre de ces dernières dépend du
maintien des milieux ouverts (pelouses, landes, prairies,
parcours) assurés par le pastoralisme.
L'étage asylvatique (1500/1700m), présent surtout sur le mont Lozère, est
particulièrement intéressant (pelouse subalpine de nard, canche et fétuque). Il
abrite des tourbières à sphaignes, avec trèfle d'eau, populage des marais,
linaigrette, canneberge, et surtout la célèbre droséra (plante carnivore)
Texte 5
L’architecture
Construire soi-même sa maison représentait autrefois une nécessité vitale et
témoignait par là même de l'attitude de l'homme devant le monde. Dans une région
marquée depuis des siècles par l'activité agricole, l'architecture reflète l'évolution
des techniques, l'économie des moyens et une somme de labeur humain
considérable. Elle est le témoin des modes d'exploitation et des sociétés rurales, et
restitue les techniques anciennes, issues des traditions et de la sagesse populaire.
Mont Lozère: granite, arrondi des lignes, volumes massifs
Des hameaux, des maisons de maître, parfois des fermes fortifiées, se sont
implantés dans les sites qui offraient une bonne exposition au soleil, près d'un
ruisseau ou d'un point d'eau, à proximité des terres cultivées et des pâturages. Les
vestiges des bancels de granite témoignent encore de la pratique des cultures en
terrasses, et les `` béals " (rigoles) de la maîtrise des techniques de distribution de
l'eau et de l'irrigation. La rudesse du climat explique aussi que les diverses
fonctions d'une exploitation (habitation, étable, grange, four...) se répartissent dans
un ensemble de bâtiments très groupés et communiquant entre eux, afin de
permettre à l'habitant de ne pas sortir à l'extérieur pendant l'hiver.
A l'origine en chaume de seigle, les couvertures ont été progressivement
remplacées par des lauzes de schiste, en même temps que déclinait la culture du
seigle, au profit de l'élevage. A l'intérieur : deux niveaux, rarement trois, des
plafonds bas, de petites ouvertures qui tentent de limiter les déperditions de chaleur
et préservent l'intimité de la vie familiale face à la vie collective. On entre de plain-
pied dans la salle commune, au rez-de-chaussée, où s'ouvrent la cheminée et la