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Une fois que vous aurez déterminé votre rythme, essayez de vous
y tenir le plus possible. N’allez pas jouer les pantouflards à votre âge,
mais sachez tout de même être ferme avec vous-même et les autres.
Le risque est en effet de se laisser déborder par les habitudes des
autres. Si vous avez réussi à vous faire vite un bon cercle d’amis à
l’université (sans compter ceux de l’école), entretenez le lien et accor-
dez leur du temps, mais sans excès. Sans devenir trop rigide, vous devez
arriver à scinder trois types de temps: celui pour vous (loisirs ou flâne-
ries), celui pour vos amis, relations ou parents (qui est souvent lié au
premier) et celui pour votre travail personnel.
Laissez l’un des trois empiéter abusivement sur un autre et
l’équilibre sera brisé. Passer tout son temps enfermé dans sa chambre à
travailler sans voir personne ni ne rien faire d’autre pour s’aérer les neu-
rones n’a jamais été bon pour personne d’un point de vue physique et
moral: ne sacrifiez pas votre entourage pour votre travail mais – et c’est
ce qui se passe le plus souvent – ne faites pas l’inverse non plus !
C'est bien d’être étudiant !
Oui, c'est bien d'être étudiant! C'est moi, Antoine Dufour, étu-
diant en chimie, qui vous le dis.
D'abord parce qu'on se sent enfin libre.
Je parle, évidemment, pour ceux qui n'ont pas d'université dans
leur ville, et qui sont obligés de quitter leur famille pour vivre dans la
ville où se trouve leur faculté: plus de conseils à recevoir, plus d'inter-
dictions, plus d'explications à donner. Je peux passer la nuit entière à
discuter avec des amis, puis dormir jusqu'à midi le lendemain, et per-
sonne ne me dit rien. Ne croyez pas que je passe ma vie dans les cafés
ou les cabarets!
J'ai bien trop de travail, et ce n'est pas parce que je suis libre que
je ne fais plus irien. Au contraire! Seulement il y a une grande diffé-
rence, une différence capitale: quand j'étais au lycée, on me forçait
presque à travailler, et alors, bien sûr, je n'en avais pas envie . Mainte-
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nant, personne ne m'oblige à le faire. Seul, l'examen de juin sanc-
tionnera mon travail. Mes journées, mon trimestre, je suis libre de les
organiser comme je veux. Je peux aller au cinéma tous les jours pendant
une semaine et ne pas toucher un livre, puis m'enfermer dans ma cham-
bre et «bûcher» comme un fou pour rattraper le temps perdu. Jamais on
ne m'aurait laissé faire ça à la maison!
C'est merveilleux d'être libre! Libre d'aller aux cours ou de ne pas
y aller. Seuls les travaux pratiques sont obligatoires et contrôlés parce
que nous travaillons par petits groupes. J'aime bien les travaux prati-
ques: je ne les ai manqués qu'une fois depuis le début de l'année. Les
cours, je les ai manqués assez souvent pendant le premier trimestre,
mais pas après. J'ai compris assez vite que c'était difficile et ennuyeux
de recopier les notes des copains et qu'il valait mieux travailler réguliè-
rement que bûcher jour et nuit quinze jours avant l'examen. Maintenant,
je crois que je sais vraiment ce que c'est que la liberté; c'est aussi la res-
ponsabilité.
Comme la vie matérielle des étudiants est bien organisée, nous
avons du temps libre. Pas de problème pour les repas; les restaurants
universitaires nous en servent pas cher. Naturellement, ce n'est pas aussi
bon qu'à la maison, mais ce n'est pas mal tout de même. Pas de pro-
blème pour les transports, nous avons des tarifs spéciaux. Pas de pro-
blème non plus pour les spectacles: au concert, au cinéma, au théâtre,
dans les musées, partout, il existe des tarifs pour étudiants. Nous pou-
vons même voyager, faire du ski, aller à l'étranger à des prix intéres-
sants. Comme vous le voyez, nous avons des privilèges.
Mais attention! N'allez pas croire que tout est pour le mieux dans
le meilleur des mondes! Il reste encore des problèmes: par exemple,
celui du logement. Où trouver une chambre pas trop loin de la fac,
complètement indépendante et pas trop chère? Quelques-uns ont la
chance d'habiter la Cité Universitaire ou de trouver une place dans l'une
des nombreuses maisons d'étudiants de la ville. Les autres paient sou-
vent très cher des pièces petites, mal meublées, peu ou pas chauffées.
Heureusement, il y a les cafés, toujours accueillants: l'hiver, il y fait
chaud; l'été, on est bien à la terrasse, sous les arbres
...
Une fois que vous aurez déterminé votre rythme, essayez de vous nant, personne ne m'oblige à le faire. Seul, l'examen de juin sanc-
y tenir le plus possible. N’allez pas jouer les pantouflards à votre âge, tionnera mon travail. Mes journées, mon trimestre, je suis libre de les
mais sachez tout de même être ferme avec vous-même et les autres. organiser comme je veux. Je peux aller au cinéma tous les jours pendant
Le risque est en effet de se laisser déborder par les habitudes des une semaine et ne pas toucher un livre, puis m'enfermer dans ma cham-
autres. Si vous avez réussi à vous faire vite un bon cercle d’amis à bre et «bûcher» comme un fou pour rattraper le temps perdu. Jamais on
l’université (sans compter ceux de l’école), entretenez le lien et accor- ne m'aurait laissé faire ça à la maison!
dez leur du temps, mais sans excès. Sans devenir trop rigide, vous devez C'est merveilleux d'être libre! Libre d'aller aux cours ou de ne pas
arriver à scinder trois types de temps: celui pour vous (loisirs ou flâne- y aller. Seuls les travaux pratiques sont obligatoires et contrôlés parce
ries), celui pour vos amis, relations ou parents (qui est souvent lié au que nous travaillons par petits groupes. J'aime bien les travaux prati-
premier) et celui pour votre travail personnel. ques: je ne les ai manqués qu'une fois depuis le début de l'année. Les
Laissez l’un des trois empiéter abusivement sur un autre et cours, je les ai manqués assez souvent pendant le premier trimestre,
l’équilibre sera brisé. Passer tout son temps enfermé dans sa chambre à mais pas après. J'ai compris assez vite que c'était difficile et ennuyeux
travailler sans voir personne ni ne rien faire d’autre pour s’aérer les neu- de recopier les notes des copains et qu'il valait mieux travailler réguliè-
rones n’a jamais été bon pour personne d’un point de vue physique et rement que bûcher jour et nuit quinze jours avant l'examen. Maintenant,
moral: ne sacrifiez pas votre entourage pour votre travail mais – et c’est je crois que je sais vraiment ce que c'est que la liberté; c'est aussi la res-
ce qui se passe le plus souvent – ne faites pas l’inverse non plus ! ponsabilité.
Comme la vie matérielle des étudiants est bien organisée, nous
avons du temps libre. Pas de problème pour les repas; les restaurants
C'est bien d’être étudiant ! universitaires nous en servent pas cher. Naturellement, ce n'est pas aussi
Oui, c'est bien d'être étudiant! C'est moi, Antoine Dufour, étu- bon qu'à la maison, mais ce n'est pas mal tout de même. Pas de pro-
diant en chimie, qui vous le dis. blème pour les transports, nous avons des tarifs spéciaux. Pas de pro-
D'abord parce qu'on se sent enfin libre. blème non plus pour les spectacles: au concert, au cinéma, au théâtre,
Je parle, évidemment, pour ceux qui n'ont pas d'université dans dans les musées, partout, il existe des tarifs pour étudiants. Nous pou-
leur ville, et qui sont obligés de quitter leur famille pour vivre dans la vons même voyager, faire du ski, aller à l'étranger à des prix intéres-
ville où se trouve leur faculté: plus de conseils à recevoir, plus d'inter- sants. Comme vous le voyez, nous avons des privilèges.
dictions, plus d'explications à donner. Je peux passer la nuit entière à Mais attention! N'allez pas croire que tout est pour le mieux dans
discuter avec des amis, puis dormir jusqu'à midi le lendemain, et per- le meilleur des mondes! Il reste encore des problèmes: par exemple,
sonne ne me dit rien. Ne croyez pas que je passe ma vie dans les cafés celui du logement. Où trouver une chambre pas trop loin de la fac,
ou les cabarets! complètement indépendante et pas trop chère? Quelques-uns ont la
J'ai bien trop de travail, et ce n'est pas parce que je suis libre que chance d'habiter la Cité Universitaire ou de trouver une place dans l'une
je ne fais plus irien. Au contraire! Seulement il y a une grande diffé- des nombreuses maisons d'étudiants de la ville. Les autres paient sou-
rence, une différence capitale: quand j'étais au lycée, on me forçait vent très cher des pièces petites, mal meublées, peu ou pas chauffées.
presque à travailler, et alors, bien sûr, je n'en avais pas envie . Mainte- Heureusement, il y a les cafés, toujours accueillants: l'hiver, il y fait
chaud; l'été, on est bien à la terrasse, sous les arbres ...
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