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Aujourd’hui le sud de la France présente une situation de diglossie, et le
nombre de locuteurs capables de parler couramment l’une ou l’autre variété occitane
ne semble pas dépasser les 5 millions. L’occitan jouit de certains droits (comme
«langue ethnique») et fait l’objet d’une courageuse politique de revalorisation qui
comporte une importante activité linguistique.
L’occitan, qui est aussi parlé dans une partie de l’ouest de l’Italie (dialecte
provençal) et dans le Val d’Aran en Espagne (dialecte gascon), témoigne d’une assez
grande variation. Sa délimitation par rapport à la langue d’oïl suit un tracé complexe;
entre les deux zones, au nord du Limousin et de l’Auvergne, il y a une zone de
transition, appelée «le croissant». On distingue en général les variétés suivantes (qui
se différencient par des traits phonétiques, morphologiques et lexicaux): le limousin
(nord de la Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne), l’auvergnat (Puy-de-Dôme, Haute-
Loire), l’alpin-dauphinois ou vivaro-alpin (Ardèche, Drôme, Hautes-Alpes), qui
forment le nord-occitan; le languedocien (dont le domaine s’étend de la Garonne et
de l’Ariège au Rhône) et le provençal (du Rhône au comté de Nice), qui constituent
l’occitan moyen ou central; le gascon dans le territoire de l’ancienne Aquitania.
Attesté à partir de la fin du 10-e siècle, et abondamment par des textes
littéraires à partir du 12-e siècle, l’occitan a développé une norme littéraire et
linguistique au moyen âge (cette langue plus ou moins codifiée est généralement
désignée par le terme d’ancien provençal). Les Felibres ont essayé de recréer une
langue codifiée en se basant sur le provençal. Actuellement on préconise une norme
graphique basée surtout sur le languedocien (le représentant le plus conservateur de
l’occitan), qui permet de coiffer les différentes variétés (assez différentes du point de
vue phonétique) et d’assurer la continuité avec la langue médiévale.
Langue gallo-romane, l’occitan se rapproche du francoprovençal par son
vocalisme et du catalan par un très grand nombre de traits morphologiques et
lexicaux (il y a aussi quelques isoglosses avec l’ensemble du domaine ibéro-roman).
Par sa flexibilité morphologique (productivité dérivationnelle; nette distinction des
formes verbales), il se rapproche aussi, typologiquement, de l’italien. Son lexique
Aujourd’hui le sud de la France présente une situation de diglossie, et le nombre de locuteurs capables de parler couramment l’une ou l’autre variété occitane ne semble pas dépasser les 5 millions. L’occitan jouit de certains droits (comme «langue ethnique») et fait l’objet d’une courageuse politique de revalorisation qui comporte une importante activité linguistique. L’occitan, qui est aussi parlé dans une partie de l’ouest de l’Italie (dialecte provençal) et dans le Val d’Aran en Espagne (dialecte gascon), témoigne d’une assez grande variation. Sa délimitation par rapport à la langue d’oïl suit un tracé complexe; entre les deux zones, au nord du Limousin et de l’Auvergne, il y a une zone de transition, appelée «le croissant». On distingue en général les variétés suivantes (qui se différencient par des traits phonétiques, morphologiques et lexicaux): le limousin (nord de la Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne), l’auvergnat (Puy-de-Dôme, Haute- Loire), l’alpin-dauphinois ou vivaro-alpin (Ardèche, Drôme, Hautes-Alpes), qui forment le nord-occitan; le languedocien (dont le domaine s’étend de la Garonne et de l’Ariège au Rhône) et le provençal (du Rhône au comté de Nice), qui constituent l’occitan moyen ou central; le gascon dans le territoire de l’ancienne Aquitania. Attesté à partir de la fin du 10-e siècle, et abondamment par des textes littéraires à partir du 12-e siècle, l’occitan a développé une norme littéraire et linguistique au moyen âge (cette langue plus ou moins codifiée est généralement désignée par le terme d’ancien provençal). Les Felibres ont essayé de recréer une langue codifiée en se basant sur le provençal. Actuellement on préconise une norme graphique basée surtout sur le languedocien (le représentant le plus conservateur de l’occitan), qui permet de coiffer les différentes variétés (assez différentes du point de vue phonétique) et d’assurer la continuité avec la langue médiévale. Langue gallo-romane, l’occitan se rapproche du francoprovençal par son vocalisme et du catalan par un très grand nombre de traits morphologiques et lexicaux (il y a aussi quelques isoglosses avec l’ensemble du domaine ibéro-roman). Par sa flexibilité morphologique (productivité dérivationnelle; nette distinction des formes verbales), il se rapproche aussi, typologiquement, de l’italien. Son lexique 10
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