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sculpture a été favorisé au XIV
e
siècle par les ducs de Bourgogne, qui,
tout en entretenant de constantes relations avec la Provence et l’Italie,
ont fait appel aux artistes flamands, lesquels vivaient dans leurs
possessions du Nord. Le sculpteur Claus Sluter, qui a dirigé le chantier
de la chartreuse de Champmol à partir de 1389, a eu un rôle
déterminant sur cette évolution, en introduisant le naturalisme propre
aux pays du Nord.
À Dijon, même après le départ de la cour ducale, la peinture a
développé un style mixte, alliant la douceur siennoise, le modelé franc
et vigoureux de l’école provençale, le rude naturalisme flamand et
l’élégance parisienne. Le Martyre de saint Denis peut être cité comme
l’exemple le plus représentatif de cet art dijonnais. Vers 1500, l’école
bourguignonne a été transformée par la réunion de la province à la
couronne de France: le maître de Moulins, Jean Perréal et leurs émules
anonymes se sont illustrés par un style chatoyant, un réalisme de détail,
une recherche de la beauté.
L’art de vivre. L’art de vivre à la bourguignonne se
caractérise avant tout par son ancrage dans l’authentique. La
Bourgogne possède son propre goût, ses couleurs, ses musiques et ses
saveurs, selon une exigence culturelle bien définie et autour d’une
esthétique particulière. On se trouve en Bourgogne en harmonie avec
les paysages, variés, avec l’architecture, omniprésente, et avec les
hommes, généreux.
Les Bourguignons revendiquent haut et fort les produits qui
naissent sur leur terre, de la truffe au foie gras en passant par le miel,
les crèmes ou les confitures élaborées notamment avec les petits fruits
des Hautes-Côtes (framboises, mûres, cassis). Parfois même, la
Bourgogne exhale des parfums d’Orient. Cannelle, anis, clous de
girofle, ingrédients de base du pain d’épice fabriqué artisanalement ça
et lа dans toute la Bourgogne, et industriellement grâce à la maison
Mulot et Petitjean, fondée en 1796 à Dijon. Dès le Moyen Age, les
nonnettes sont devenues célèbres par leurs fragrances suaves d’épices
qui chatouillent le nez et parfument la bouche. Sans oublier le miel,
indispensable а leur confection et issu notamment du parc régional
naturel du Morvan et du Gâtinais, où la marque collective «l’Abeille du
Gâtinais» rassemble les produits des divers artisans.
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En Bourgogne, on aime les saveurs franches et fraîches. Et,
certes confidentielle, la truffe de Bourgogne (Tuber uncinatum) recèle
ces qualités: sa chair est croquante, ses arômes et ses saveurs évoquent
la noisette. Ardents défenseurs de ce produit rare et saisonnier (la truffe
se consomme fraîche entre les mois de septembre et décembre),
certains restaurateurs d’Auxerre sensibilisent les amateurs aux
propriétés gustatives de ce tubercule lors de «Journées truffes».
En Puisaye, le souci d’authenticité esttel que les producteurs se
font fort de persévérer dans la culture de multiples variétés de pommes.
Car si la pomme est un concept, sa réalité abonde en identités
différentes. On salive sous la fermeté de la très fruitée «jubilé», de la
«winter banana», de la feutrée «reinette grise du Canada», de la dense
«reine des reinettes», de la «reinette clochard», de la fine et juteuse
«cox’s orange», de l’excellente «calville» ou sous les parfums uniques
de la «belle fleur jaune». Voilа des pommes aux consonances aussi
poétiques que leurs qualités gustatives sont pures. А retrouver sur les
divers marchés du nord de la Bourgogne, à croquer ou à… boire sous
forme de cidre, surtout dans le pays d’Othe.
Convivialité. Dans l’ensemble du territoire bourguignon,
villes et villages accueillent des marchés hebdomadaires. Un contact
direct s’instaure entre producteurs et consommateurs, conférant ainsi à
l’échange une dimension humaine qui appartient au goût d’une vie
axée sur l’authenticité. Certains marchés typiques, voire folkloriques,
sont encore incroyablement vivants et nécessaires, même s’ils ne sont
plus l’exact reflet d’une réalité économique plus vaste. Ainsi, en est-il
du marché de Saint-Christophe-en-Brionnais où, depuis l’époque
médiévale, tous les jeudis matins sont animés d’une foire aux bestiaux.
Les cris des acheteurs se mêlent aux meuglements des charolais et,
avant l’aurore, les affaires sont conclues entre les parties. Lesquelles ne
se quittent pas sans avoir partagé un petit déjeuner spécial dans l’un des
nombreux bistrots de Saint-Christophe où, au choix, côte de boeuf ou
pot-au-feu remplacent les croissants tandis qu’un verre de vin rouge
fait office de café chaud. Un moment qui scelle les hommes au-delа de
leurs échanges financiers. Car la convivialité est l’un des traits majeurs
de la Bourgogne, qui attire ou fait naître sur son sol nombre de chefs
étoilés. «La liturgie de la table est une manifestation de haute culture»,
sculpture a été favorisé au XIVe siècle par les ducs de Bourgogne, qui, En Bourgogne, on aime les saveurs franches et fraîches. Et, tout en entretenant de constantes relations avec la Provence et l’Italie, certes confidentielle, la truffe de Bourgogne (Tuber uncinatum) recèle ont fait appel aux artistes flamands, lesquels vivaient dans leurs ces qualités: sa chair est croquante, ses arômes et ses saveurs évoquent possessions du Nord. Le sculpteur Claus Sluter, qui a dirigé le chantier la noisette. Ardents défenseurs de ce produit rare et saisonnier (la truffe de la chartreuse de Champmol à partir de 1389, a eu un rôle se consomme fraîche entre les mois de septembre et décembre), déterminant sur cette évolution, en introduisant le naturalisme propre certains restaurateurs d’Auxerre sensibilisent les amateurs aux aux pays du Nord. propriétés gustatives de ce tubercule lors de «Journées truffes». À Dijon, même après le départ de la cour ducale, la peinture a En Puisaye, le souci d’authenticité esttel que les producteurs se développé un style mixte, alliant la douceur siennoise, le modelé franc font fort de persévérer dans la culture de multiples variétés de pommes. et vigoureux de l’école provençale, le rude naturalisme flamand et Car si la pomme est un concept, sa réalité abonde en identités l’élégance parisienne. Le Martyre de saint Denis peut être cité comme différentes. On salive sous la fermeté de la très fruitée «jubilé», de la l’exemple le plus représentatif de cet art dijonnais. Vers 1500, l’école «winter banana», de la feutrée «reinette grise du Canada», de la dense bourguignonne a été transformée par la réunion de la province à la «reine des reinettes», de la «reinette clochard», de la fine et juteuse couronne de France: le maître de Moulins, Jean Perréal et leurs émules «cox’s orange», de l’excellente «calville» ou sous les parfums uniques anonymes se sont illustrés par un style chatoyant, un réalisme de détail, de la «belle fleur jaune». Voilа des pommes aux consonances aussi une recherche de la beauté. poétiques que leurs qualités gustatives sont pures. А retrouver sur les divers marchés du nord de la Bourgogne, à croquer ou à… boire sous L’art de vivre. L’art de vivre à la bourguignonne se forme de cidre, surtout dans le pays d’Othe. caractérise avant tout par son ancrage dans l’authentique. La Bourgogne possède son propre goût, ses couleurs, ses musiques et ses C o n v i v i a l i t é . Dans l’ensemble du territoire bourguignon, saveurs, selon une exigence culturelle bien définie et autour d’une villes et villages accueillent des marchés hebdomadaires. Un contact esthétique particulière. On se trouve en Bourgogne en harmonie avec direct s’instaure entre producteurs et consommateurs, conférant ainsi à les paysages, variés, avec l’architecture, omniprésente, et avec les l’échange une dimension humaine qui appartient au goût d’une vie hommes, généreux. axée sur l’authenticité. Certains marchés typiques, voire folkloriques, Les Bourguignons revendiquent haut et fort les produits qui sont encore incroyablement vivants et nécessaires, même s’ils ne sont naissent sur leur terre, de la truffe au foie gras en passant par le miel, plus l’exact reflet d’une réalité économique plus vaste. Ainsi, en est-il les crèmes ou les confitures élaborées notamment avec les petits fruits du marché de Saint-Christophe-en-Brionnais où, depuis l’époque des Hautes-Côtes (framboises, mûres, cassis). Parfois même, la médiévale, tous les jeudis matins sont animés d’une foire aux bestiaux. Bourgogne exhale des parfums d’Orient. Cannelle, anis, clous de Les cris des acheteurs se mêlent aux meuglements des charolais et, girofle, ingrédients de base du pain d’épice fabriqué artisanalement ça avant l’aurore, les affaires sont conclues entre les parties. Lesquelles ne et lа dans toute la Bourgogne, et industriellement grâce à la maison se quittent pas sans avoir partagé un petit déjeuner spécial dans l’un des Mulot et Petitjean, fondée en 1796 à Dijon. Dès le Moyen Age, les nombreux bistrots de Saint-Christophe où, au choix, côte de boeuf ou nonnettes sont devenues célèbres par leurs fragrances suaves d’épices pot-au-feu remplacent les croissants tandis qu’un verre de vin rouge qui chatouillent le nez et parfument la bouche. Sans oublier le miel, fait office de café chaud. Un moment qui scelle les hommes au-delа de indispensable а leur confection et issu notamment du parc régional leurs échanges financiers. Car la convivialité est l’un des traits majeurs naturel du Morvan et du Gâtinais, où la marque collective «l’Abeille du de la Bourgogne, qui attire ou fait naître sur son sol nombre de chefs Gâtinais» rassemble les produits des divers artisans. étoilés. «La liturgie de la table est une manifestation de haute culture», 37 38
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