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Le climat régional ne présente pas de grande originalité. En fait,
le Nord-Pas-de-Calais subit les mêmes influences que la majeure partie
de la France, mais sa position plus septentrionale rend le temps plus
instable, expliquant un ensoleillement plus faible: moins de 1 600
heures.
Située à la même latitude que St Pierre-et-Miquelon, la région
n’en connait pas les excès climatiques grâce au courant marin chaud
qui frôle l’Europe de l’Ouest, la dérive Nord-atlantique. Cette influence
maritime apparaît nettement en janvier: ce n’est qu’aux abords des
Ardennes que le nombre de jours de gelées s’élève de façon notable.
L’influence de l’Atlantique favorise également la pureté de
l’atmosphère et la concentration d’iode qui sont à l’origine de la qualité
de l’air respiré sur le littoral.
Il pleut nettement plus sur les reliefs, surtout s’ils sont boisés,
selon leur orientation face aux vents dominants de sud-ouest. Ainsi les
zones très arrosées sont l’Artois, le Haut Boulonnais et l’Avesnois,
tandis que certains secteurs flamands sont aussi secs que la Côte d’Azur.
Les dangers liés à la météo sont relativement peu fréquents:
verglas et neige persistent rarement (18 jours de neige en moyenne)
tandis que la nébulosité gène la visibilité 81 jours par an à Lille (contre
28 à Calais). C’est le vent, dernier grand acteur du climat régional, qui
se charge bien souvent de balayer le ciel, et ce dans toutes les
directions.
Les reliefs de la region sont faibles, tout ça explique la nature
des sols. Il suffit par exemple que le sol soit crayeux, donc perméable,
pour que certains territoires soient secs: c’est le cas en artois. D’autre
part, l’évaporation dans les zones plates où l’eau paresse et la
consommation des plantes riveraines (saules, peupliers, etc.)
soustraient les ¾ des précipitations à l’utilisation humaine. Tout à fait
logiquement, l’eau dévale des hauteurs, et le point de départ du cours
détermine son type d’existence, dans le sens de la pente.
La Canche et l’Authie nées sur le versant Sud de l’Artois, courent
sur des routes rectilignes et parallèles à la mer. Leur vallée est nettement
encaissée (parfois plus de 50 mètres de dénivelé), large, au fond
marécageux. Ces deux rivières ont toujours été des obstacles importants
pour la circulation Nord-Sud. Les autres bassins importants naissent sur
les versants nord de l’Artois, du Cambrésis et du Hainaut.
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HISTOIRE DE LA REGION
Les premiers peuples se sont installés dans la région au rythme
des glaciations et ont laissé quelques vestiges de leur passage,
essentiellement sur les plaines calcaires.
La région était alors une steppe, peuplée de rennes. Les progrès
seront lents, en agriculture et en métallurgie (premiers témoignages du
Néolithique vers – 3700), mais le sol fertile favorise des implantations
vers 3000 ans avant J.-C., le climat plus sec fait reculer la forêt et
l’arrivée de nouvelles populations venues du sud provoque les
premières guerres connues de l’histoire régionale et à l’âge du bronze,
vers – 1500.
A l’époque celte, aux III
e
et II
e
siècles avant J.-C., les Belges qui
sont assimilés en partie au monde celte, conservent pourtant des
idiomes et des habitudes de la vie germanique s’installent dans la
région. La réputation de prospérité des territoires du Nord attisa la
convoitise de Jules César. Les batailles furent alors fréquentes et
meurtrières. L’écrasement des Nerviens en – 57 ne soumit pas toute la
région à la pax romana. La résistance ne s’éteindra que peu à peu pour
devenir définitive avec l’exil des plus irréductibles en Angleterre. La
Belgique vaincue, dévastée, connaîtra le destin des frontières (les
«Marches») de l’Empire romain pendant plus de quatre siècles.
Les autres envahisseurs viendront par la suite essentiellement de
l’est. Ces nomades s’adaptèrent et s’intégrèrent aux populations
sédentaires et la culture de la région s’en trouva très enrichie.
Aux temps gallo-romains, la région est englobée dans le vaste
ensemble appelé Belgique et divisée en cités. La vie y reste
essentiellement rurale, axée sur deux ressources principale que sont le
blé et la laine. Si la christianisation est fragile, le latin élimine
progressivement le celtique, sauf à l’extrême nord. La prospérité se
traduit par un développement démographique important, même si la
hantise des invasions reste très présente et freine la vie économique.
Au III
e
siècle les Francs et les Alamans envahissent et pillent le
territoire. Les dévastations sont si importantes qu’il faut recoloniser la
région. La région est fortement touchée par la révolte des Bagaudes.
Dans le même temps, le rivage (de Dunkerque à Saint-Omer et
Montreuil-sur-Mer) qui peut être attaqué par des invasions maritimes
Le climat régional ne présente pas de grande originalité. En fait, HISTOIRE DE LA REGION le Nord-Pas-de-Calais subit les mêmes influences que la majeure partie Les premiers peuples se sont installés dans la région au rythme de la France, mais sa position plus septentrionale rend le temps plus des glaciations et ont laissé quelques vestiges de leur passage, instable, expliquant un ensoleillement plus faible: moins de 1 600 essentiellement sur les plaines calcaires. heures. La région était alors une steppe, peuplée de rennes. Les progrès Située à la même latitude que St Pierre-et-Miquelon, la région seront lents, en agriculture et en métallurgie (premiers témoignages du n’en connait pas les excès climatiques grâce au courant marin chaud Néolithique vers – 3700), mais le sol fertile favorise des implantations qui frôle l’Europe de l’Ouest, la dérive Nord-atlantique. Cette influence vers 3000 ans avant J.-C., le climat plus sec fait reculer la forêt et maritime apparaît nettement en janvier: ce n’est qu’aux abords des l’arrivée de nouvelles populations venues du sud provoque les Ardennes que le nombre de jours de gelées s’élève de façon notable. premières guerres connues de l’histoire régionale et à l’âge du bronze, L’influence de l’Atlantique favorise également la pureté de vers – 1500. l’atmosphère et la concentration d’iode qui sont à l’origine de la qualité A l’époque celte, aux IIIe et IIe siècles avant J.-C., les Belges qui de l’air respiré sur le littoral. sont assimilés en partie au monde celte, conservent pourtant des Il pleut nettement plus sur les reliefs, surtout s’ils sont boisés, idiomes et des habitudes de la vie germanique s’installent dans la selon leur orientation face aux vents dominants de sud-ouest. Ainsi les région. La réputation de prospérité des territoires du Nord attisa la zones très arrosées sont l’Artois, le Haut Boulonnais et l’Avesnois, convoitise de Jules César. Les batailles furent alors fréquentes et tandis que certains secteurs flamands sont aussi secs que la Côte d’Azur. meurtrières. L’écrasement des Nerviens en – 57 ne soumit pas toute la Les dangers liés à la météo sont relativement peu fréquents: région à la pax romana. La résistance ne s’éteindra que peu à peu pour verglas et neige persistent rarement (18 jours de neige en moyenne) devenir définitive avec l’exil des plus irréductibles en Angleterre. La tandis que la nébulosité gène la visibilité 81 jours par an à Lille (contre Belgique vaincue, dévastée, connaîtra le destin des frontières (les 28 à Calais). C’est le vent, dernier grand acteur du climat régional, qui «Marches») de l’Empire romain pendant plus de quatre siècles. se charge bien souvent de balayer le ciel, et ce dans toutes les Les autres envahisseurs viendront par la suite essentiellement de directions. l’est. Ces nomades s’adaptèrent et s’intégrèrent aux populations Les reliefs de la region sont faibles, tout ça explique la nature sédentaires et la culture de la région s’en trouva très enrichie. des sols. Il suffit par exemple que le sol soit crayeux, donc perméable, Aux temps gallo-romains, la région est englobée dans le vaste pour que certains territoires soient secs: c’est le cas en artois. D’autre ensemble appelé Belgique et divisée en cités. La vie y reste part, l’évaporation dans les zones plates où l’eau paresse et la essentiellement rurale, axée sur deux ressources principale que sont le consommation des plantes riveraines (saules, peupliers, etc.) blé et la laine. Si la christianisation est fragile, le latin élimine soustraient les ¾ des précipitations à l’utilisation humaine. Tout à fait progressivement le celtique, sauf à l’extrême nord. La prospérité se logiquement, l’eau dévale des hauteurs, et le point de départ du cours traduit par un développement démographique important, même si la détermine son type d’existence, dans le sens de la pente. hantise des invasions reste très présente et freine la vie économique. La Canche et l’Authie nées sur le versant Sud de l’Artois, courent Au IIIe siècle les Francs et les Alamans envahissent et pillent le sur des routes rectilignes et parallèles à la mer. Leur vallée est nettement territoire. Les dévastations sont si importantes qu’il faut recoloniser la encaissée (parfois plus de 50 mètres de dénivelé), large, au fond région. La région est fortement touchée par la révolte des Bagaudes. marécageux. Ces deux rivières ont toujours été des obstacles importants Dans le même temps, le rivage (de Dunkerque à Saint-Omer et pour la circulation Nord-Sud. Les autres bassins importants naissent sur Montreuil-sur-Mer) qui peut être attaqué par des invasions maritimes les versants nord de l’Artois, du Cambrésis et du Hainaut. 95 96
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