Профессиональный французский язык: экономика и право. Бородулина Н.Ю - 12 стр.

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Le fonctionnement de l'économie de marché implique que la concurrence pure et parfaite (libre accès au marché, parfaite
information, mobilité des facteurs, etc) s'exerce à tous les niveaux, aussi bien sur les marchés nationaux que sur le marché
international, qui doit être libre de toute restriction douanière (libre-échange). Il importe également que les prix soient entièrement
flexibles, c'est-à-dire qu'ils s'ajustent librement et sans entrave.
En théorie, l'économie de marché ne connaît jamais de crise. En effet, selon la "loi des débouchés" de J.-B. Say, l'offre de biens
crée en permanence sa propre demande car elle s'accompagne mécaniquement d'une distribution de nouveaux revenus dans
l'économie. Ces revenus autorisent la consommation des nouveaux biens créés. Dès lors, l'économie de marché ne connaît
théoriquement jamais de phénomène de surproduction.
L'économie de marché trouve ses justifications théoriques et idéologiques dans la doctrine politique et économique libérale.
L'économie politique anglaise, fondatrice de l'économie de marché (Adam Smith, David Ricardo, John Stuart Mill), a été très
inspirée par la théorie politique libérale qui, depuis Thomas Hobbes, déduit l'existence de l'État de la nécessité de garantir la sécurité
des individus. En conséquence, en économie de marché, le rôle l'État se borne à offrir un cadre politique qui garantisse la liberté
d'entreprendre, ainsi que la pleine effectivité du droit fondamental de propriété. En toute hypothèse, l'intervention de l'État dans
l'économie doit être la plus réduite possible.
Il n'y a donc pas de fonctionnement pur de l'économie de marché. La réalité de l'économie de marché est assez éloignée de la
théorie, qui est toutefois utile à la compréhension des phénomènes économiques réels. D'un point de vue pratique, tout d'abord, la
réalisation d'un marché qui remplisse les conditions postulées par la théorie s'avère irréaliste. Dans les faits, la concurrence est
toujours imparfaite et le fonctionnement du marché non optimal. De surcroît, même sur un marché concurrentiel, les producteurs
peuvent décider de limiter leurs rivalités commerciales et constituer un cartel, c'est-à-dire une entente destinée à réduire
artificiellement la production et à augmenter les prix de vente. Enfin, il n'est pas rare qu'une entreprise s'érige en un monopole, ce qui
nuit au fonctionnement économique optimal du marché.
Face à la crise de 1973, les politiques économiques des pays occidentaux se sont réorientées dans le sens d'un moindre
interventionnisme de l'État sur les marchés. Ces politiques se sont fixé comme objectif de restaurer les conditions d'un fonctionnement
plus efficient de l'économie, notamment par la réduction de la fiscalité et par la déréglementation.
L'échec patent des économies socialistes planifiées et l'adoption, par les pays qui les ont mises en œuvre, de politiques
privilégiant le marché (pays de l'Europe centrale et orientale et de l'ex-URSS, et, dans une moindre mesure, la Chine communiste) ont
achevé de légitimer le modèle libéral. De même, les impasses auxquelles ont conduit les modèles de développement dirigistes des
pays du tiers-monde ont également encouragé les pays en voie de développement à se réorienter récemment vers des modèles de
développement privilégiant le libre jeu du marché.
Ce renouveau des politiques économiques axées sur le marché coïncide avec une évolution significative des théories
économiques qui fondent l'économie de marché. La théorie des marchés contestables (Baumol, Panzar, Willig) prend acte de
l'imperfection de l'économie réelle dans laquelle les conditions de concurrence pure et parfaite ne sont pas réalisées. Elle avance que
la capacité des firmes situées hors marché à y entrer et à contester la situation des firmes déjà présentes crée les conditions de la
concurrence. Il incombe donc à l'État de veiller au maintien de ce caractère contestable des marchés.
Exercice I. Trouvez dans le texte les définitions des termes suivants:
la "main invisible" d'Adam Smith;
la "loi des débouchés" de J.-B. Say;
les prix flexibles;
la théorie politique libérale;
le cartel;
la théorie des marchés contestables.
Exercice II. Terminez les phrarses:
1. Le fondement de l'économie de marché réside dans …
2. Le fonctionnement de l'économie de marché implique que:
3. En économie de marché, le rôle de l'État se borne à …
4. Les politiques économiques des pays occidentaux se sont réorientées et se sont fixés comme objectif de …
5. Les pays en voie de développement se réorientent vers des modèles de: …
6. La théorie des marchés contestables (Baumol, Panzar, Willig) avance que …
Exercice III. Vrai ou faux?
1. L’économie de marché trouve son ressort dans la recherche collective de la satisfaction des besoins.
2. L’économie de marché ne connaît théoriquement jamais de phénomène de surproduction.
3. La réalité de l'économie de marché est assez éloignée de la théorie, qui nuit à la compréhension des phénomènes
économiques réels.
4. Il arrive qu'une entreprise s'érige en un monopole, ce qui nuit au fonctionnement économique optimal du marché.
5. L'échec des économies socialistes planifiées et l'adoption, par les pays qui les ont mises en œuvre, de politiques privilégiant
le marché ont achevé de légitimer le modèle libéral.
Exercice IV. Complétez les phrases suivantes par le mot qui convient:
1. Le marché mondial souffre de désiquilibres … qui menacent l’avenir des entreprises.
fiduciairesparitairesmonétairespécuniaires
2. Le … des Affaires étrangères a été confié à un ancien diplomate.
cartablefauteilportefeuillesiège
3. Implanté dans 60 pays, ce groupe apporte plus de 10 milliards d’euros à la … commerciale française.