Практикум по французскому языку (Для студентов специальности "Регионоведение"). Дзюбенко Ю.С - 8 стр.

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portes mais l’ennemi est là et les cinéastes qui sont restés vont chercher leurs scénarios
dans le passé ou le fantastique. C’est ainsi que Marcel Carné réalise « Les Visiteurs du
soir » puis « Les Enfants du paradis » et Jean Cocteau « La Belle et la bête ».
Après la guerre. La guerre est maintenant finie. Le nouveau départ sera
difficile: dans les salles ce sont surtout des films américains qui passent et le public
les aime. Mais le cinéma va continuer son chemin.
On retrouve bien sûr les grands noms d’avant la guerre. René Clair retrouve
son public avec « Les Belles de nuit » (1952) et « Les Grandes manœuvres » (1955).
Marcel Carné a moins de chance: « Les Portes de la nuit » ne plaît pas, et il aura
beaucoup de mal à trouver de l’argent pour faire d’autres films. Jean Cocteau et Jean
Renoir réalisent des films beaucoup plus jeunes et riches. Jean Cocteau nous fait
entrer dans un monde de poésie avec « Orphée » (1950) où Jean Marais suit partout
celle qu’il aime. Jean Renoir continue à nous montrer deux « milieux » dans ses
films: les acteurs et les riches dans « Le Carosse d’or » (1952), les intellectuels et les
paysans dans « Le Déjeuner sur l’herbe » (1959). L’amour peut rapprocher ces deux
mondes mais c’est souvent l’ordre premier qui gagne.
La nouvelle vague. 1959 est l’année de: « Les Quatre cents coups »
(Truffaut) ; « A Bout de souffle » (Godard) ; « Les Cousins » (Chabrol) ; « Hiroshima
mon amour » (Resnais).
Cette année-là plusieurs jeunes vont faire un film qui changera les habitudes
des spectateurs et des producteurs. Ils ont pour nom: Vadim, Marcel Camus, Agnès
Varda, Truffaut, Godard, Chabrol. Ils ont déjà presque tous fait des courts-métrages
et viennent souvent des « Cahiers du Cinéma ». Truffaut est le premier à écrire que le
réalisateur puisse se servir du cinéma pour pouvoir dire tout ce qu’il pense, comme
un écrivain se sert de son stylo. Ceci veut dire que c’est un même homme qui doit
faire le scénario et réaliser le film: il devient alors « auteur ». La nouvelle vague
reconnaît quelques auteurs chez les anciens: Renoir, Bresson, Cocteau, Becker, Tati.
Ce qui a vraiment donné du poids aux idées de la nouvelle vague, c’est que ses
critiques se sont mis à tourner des films eux-mêmes.
Après 1959. Il est difficile de parler d’écoles dans le cinéma français après
1959. Mais il est quand même possible de voir plusieurs directions.
La première est représentée par un homme qui semble se couper de plus en
plus des autres cinéastes: Jean-Luc Godard. Par l’image, par le son, par le dialogue, il
cherche à faire avec le cinéma quelque chose de nouveau. Dans ses films, il pense
tout haut et attend de nous que nous pensions avec lui plutôt que nous venions voir
une histoire.
Depuis 1968, il semble chercher quelque chose d’autre, et n’a fait qu’un seul
grand film, « Tout va bien ».
Si Claude Lelouche et Claude Chabrol essaient, de leur côté de faire tout ce qu’il
est possible de faire avec une caméra, ils cherchent quand même à plaire au public ou à
attraper son attention par le suspense ou par le rire. C’est là une autre direction.
Une troisième, représentée par Alain Resnais, s’intéresse beaucoup au nouveau
langage que permet le cinéma. Elle garde le sérieux qu’on trouve dans les films de
Bresson. Elle est très près de la littérature, surtout du nouveau roman. Le scénario
portes mais l’ennemi est là et les cinéastes qui sont restés vont chercher leurs scénarios
dans le passé ou le fantastique. C’est ainsi que Marcel Carné réalise « Les Visiteurs du
soir » puis « Les Enfants du paradis » et Jean Cocteau « La Belle et la bête ».
       Après la guerre. La guerre est maintenant finie. Le nouveau départ sera
difficile: dans les salles ce sont surtout des films américains qui passent et le public
les aime. Mais le cinéma va continuer son chemin.
       On retrouve bien sûr les grands noms d’avant la guerre. René Clair retrouve
son public avec « Les Belles de nuit » (1952) et « Les Grandes manœuvres » (1955).
Marcel Carné a moins de chance: « Les Portes de la nuit » ne plaît pas, et il aura
beaucoup de mal à trouver de l’argent pour faire d’autres films. Jean Cocteau et Jean
Renoir réalisent des films beaucoup plus jeunes et riches. Jean Cocteau nous fait
entrer dans un monde de poésie avec « Orphée » (1950) où Jean Marais suit partout
celle qu’il aime. Jean Renoir continue à nous montrer deux « milieux » dans ses
films: les acteurs et les riches dans « Le Carosse d’or » (1952), les intellectuels et les
paysans dans « Le Déjeuner sur l’herbe » (1959). L’amour peut rapprocher ces deux
mondes mais c’est souvent l’ordre premier qui gagne.
       La nouvelle vague. 1959 est l’année de: « Les Quatre cents coups »
(Truffaut) ; « A Bout de souffle » (Godard) ; « Les Cousins » (Chabrol) ; « Hiroshima
mon amour » (Resnais).
       Cette année-là plusieurs jeunes vont faire un film qui changera les habitudes
des spectateurs et des producteurs. Ils ont pour nom: Vadim, Marcel Camus, Agnès
Varda, Truffaut, Godard, Chabrol. Ils ont déjà presque tous fait des courts-métrages
et viennent souvent des « Cahiers du Cinéma ». Truffaut est le premier à écrire que le
réalisateur puisse se servir du cinéma pour pouvoir dire tout ce qu’il pense, comme
un écrivain se sert de son stylo. Ceci veut dire que c’est un même homme qui doit
faire le scénario et réaliser le film: il devient alors « auteur ». La nouvelle vague
reconnaît quelques auteurs chez les anciens: Renoir, Bresson, Cocteau, Becker, Tati.
       Ce qui a vraiment donné du poids aux idées de la nouvelle vague, c’est que ses
critiques se sont mis à tourner des films eux-mêmes.
       Après 1959. Il est difficile de parler d’écoles dans le cinéma français après
1959. Mais il est quand même possible de voir plusieurs directions.
       La première est représentée par un homme qui semble se couper de plus en
plus des autres cinéastes: Jean-Luc Godard. Par l’image, par le son, par le dialogue, il
cherche à faire avec le cinéma quelque chose de nouveau. Dans ses films, il pense
tout haut et attend de nous que nous pensions avec lui plutôt que nous venions voir
une histoire.
       Depuis 1968, il semble chercher quelque chose d’autre, et n’a fait qu’un seul
grand film, « Tout va bien ».
       Si Claude Lelouche et Claude Chabrol essaient, de leur côté de faire tout ce qu’il
est possible de faire avec une caméra, ils cherchent quand même à plaire au public ou à
attraper son attention par le suspense ou par le rire. C’est là une autre direction.
       Une troisième, représentée par Alain Resnais, s’intéresse beaucoup au nouveau
langage que permet le cinéma. Elle garde le sérieux qu’on trouve dans les films de
Bresson. Elle est très près de la littérature, surtout du nouveau roman. Le scénario

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