Методические указания по работе с научным текстом (для студентов, аспирантов, соискателей и научных работников естественных факультетов). Часть 1. Фененко Н.А. - 15 стр.

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destinées à appréhender de nouveaux phénomènes. Et ainsi va le cycle. Nous avons
aujourd’hui atteint le stade du « pourquoi ».
Pourquoi le proton est-il des milliards de fois plus léger que ne le prévoit le modèle
standard ? Pourquoi y a-t-il, dans la nature, des entités de grande échelle, comme les
étoiles, les planètes ou les êtres humains. L’une des réponses à ces deux questions est
étayée par un ensemble d’indices expérimentaux et théoriques : la nature possèderait une
structure étrange et jusqu’ici pratiquement inexplorée appelée supersymétrie. La
confirmation de cette hypothèse permettrait d’envisager une dimension « quantique »
entièrement nouvelle de l’espace-temps, avec des coordonnées qui ne seraient plus des
nombres ordinaires mais relèveraient de la mécanique quantique. Cette supersymétrie
expliquerait l’existence de la matière telle que nous la connaissons. D’ores et déjà, elle
laisse présager la découverte d’une foule de nouvelles particules. Mais des expériences
d’une grande subtilité s’imposent si l’on veut mettre à jour cette supersymétrie.
La confirmation de cette structure ouvrirait un nouvel âge d’or à la physique
expérimentale. Un tel progrès permettrait en effet des avancées décisives au plan de
l’unification des quatre grandes forces à l’oeuvre dans l’Univers (gravitation, interactions
nucléaires forte et faible, force électromagnétique) en menant à une théorie qui les
décrirait comme des expressions différentes d’un même phénomène. Voilà qui stimulerait
le développement d’un nouveau cadre théorique : la théorie des cordes, dont la
supersymétrie est l’un des principes de base. Selon cette théorie, les éléments constitutifs
de la matière ne sont plus, ici, des particules ponctuelles, c’est-à-dire occupant un point de
l’espace, mais des cordes vibrantes et allongées. En élaborant la théorie des cordes, il y a
vingt-cinq ans, les physiciens ont ouvert une voie dont on ignore encore aujourd’hui où
elle nous conduira.
David Gross et Edward Witten
Courrier international n
o
360, octobre 1997
QUESTIONS ET DEVOIRS
1. Lisez le texte ci-dessus et partagez-le en paragraphe. Dégagez l’idée maîtresse de
chacun de ces paragraphes.
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destinées à appréhender de nouveaux phénomènes. Et ainsi va le cycle. Nous avons
aujourd’hui atteint le stade du « pourquoi ».
      Pourquoi le proton est-il des milliards de fois plus léger que ne le prévoit le modèle
standard ? Pourquoi y a-t-il, dans la nature, des entités de grande échelle, comme les
étoiles, les planètes ou les êtres humains. L’une des réponses à ces deux questions est
étayée par un ensemble d’indices expérimentaux et théoriques : la nature possèderait une
structure étrange et jusqu’ici pratiquement inexplorée appelée supersymétrie. La
confirmation de cette hypothèse permettrait d’envisager une dimension « quantique »
entièrement nouvelle de l’espace-temps, avec des coordonnées qui ne seraient plus des
nombres ordinaires mais relèveraient de la mécanique quantique. Cette supersymétrie
expliquerait l’existence de la matière telle que nous la connaissons. D’ores et déjà, elle
laisse présager la découverte d’une foule de nouvelles particules. Mais des expériences
d’une grande subtilité s’imposent si l’on veut mettre à jour cette supersymétrie.
      La confirmation de cette structure ouvrirait un nouvel âge d’or à la physique
expérimentale. Un tel progrès permettrait en effet des avancées décisives au plan de
l’unification des quatre grandes forces à l’oeuvre dans l’Univers (gravitation, interactions
nucléaires forte et faible, force électromagnétique) en menant à une théorie qui les
décrirait comme des expressions différentes d’un même phénomène. Voilà qui stimulerait
le développement d’un nouveau cadre théorique : la théorie des cordes, dont la
supersymétrie est l’un des principes de base. Selon cette théorie, les éléments constitutifs
de la matière ne sont plus, ici, des particules ponctuelles, c’est-à-dire occupant un point de
l’espace, mais des cordes vibrantes et allongées. En élaborant la théorie des cordes, il y a
vingt-cinq ans, les physiciens ont ouvert une voie dont on ignore encore aujourd’hui où
elle nous conduira.
                                                           David Gross et Edward Witten
Courrier international no 360, octobre 1997
      QUESTIONS ET DEVOIRS
1. Lisez le texte ci-dessus et partagez-le en paragraphe. Dégagez l’idée maîtresse de
   chacun de ces paragraphes.