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didactique qui lui serait propre. Il s’agit en somme d’une définition par défaut : 
le FOS s’adresse à des «non spécialistes» en français, pour lesquels la langue est 
tout autant un passage obligé qu’un objectif en soi. Dans de telles conditions, 
une appellation parait en valoir une autre, puisqu’on pointe par ce moyen des 
opérations de formation successives plus que de véritables positionnements 
conceptuels. 
Il revient à J.-M. Mangiante et à C. Parpette (2004) d’avoir tracé de 
manière définitive la frontière entre le français de spécialité et le FOS ; c’est 
ainsi que la distinction entre français de spécialité et FOS recouvre, au plan 
institutionnel et didactique, deux logiques: «celle qui relève de l’offre et celle 
qui relève de la demande. La première est une approche globale d’une discipline 
ou d’une branche professionnelle, ouverte à un public, le plus large possible. 
Elle tente de rendre compte de la diversité du champ traité. [...]. Le FOS, à 
l’inverse, travaille au cas par cas, ou en d’autres termes, métier par métier, en 
fonction des demandes et des besoins d’un public précis». Le français de 
spécialité correspond à un ensemble de ressources et de démarches 
pédagogiques centrées sur des domaines (de spécialité) parmi lesquelles les 
enseignants puisent pour élaborer leurs cours, tandis que le FOS se caractérise 
par une ingénierie de formation sur mesure qui considère chaque demande 
comme unique. Cela explique que le FOS, pensé dans sa singularité, s’écrive 
alors au singulier (français sur objectif spécifique). 
Ces différences identifiées, on remarque que, ces dernières années, le 
français de spécialité tout comme le FOS connaissent un renouveau : d’abord 
parce qu’émergent (ou renaissent) certains domaines de spécialité « porteurs » 
comme le français de la médecine, mais aussi parce que, conjointement, les 
demandes de formation se diversifient en «niches» de plus en plus pointues 
(comme l’aéronautique, l’art floral, etc.) qui offrent «d’heureuses perspectives 
au FOS. Parallèlement à ce renouveau, on note un second phénomène plus iné-
dit : une demande d’amélioration des compétences en français pour l’exercice 
des professions, émanant le plus souvent d’organisations professionnelles 
fédérées en réseaux (office de professions, fédérations de branches de métiers, 
regroupement d’écoles spécialisées). Aux plans politique et économique, ces 
nouvelles demandes résultent de l’intensification des flux migratoires à tous les 
niveaux de qualification. Elles concernent principalement des étudiants ou 
professionnels en fin ou en complément de spécialisation et des migrants venus 
travailler en France ou dans un pays francophone. 
Ces demandes, que nous rangerons provisoirement sous l’appellation fourre-
tout de «français professionnel», ont des caractéristiques qui les différencient du 
FOS. D’abord parce que, traditionnellement, le FOS s’adressait principalement à 
des personnes possédant déjà leur métier, relativement qualifiées, alors que le 
français professionnel concerne des personnes en complément de formation, voire 
des employés occupant des postes dits de «bas niveau de qualification». Ensuite 
parce que le FOS était pensé la plupart du temps pour des personnes parlant déjà le 
didactique qui lui serait propre. Il sagit en somme dune définition par défaut :
le FOS sadresse à des «non spécialistes» en français, pour lesquels la langue est
tout autant un passage obligé quun objectif en soi. Dans de telles conditions,
une appellation parait en valoir une autre, puisquon pointe par ce moyen des
opérations de formation successives plus que de véritables positionnements
conceptuels.
       Il revient à J.-M. Mangiante et à C. Parpette (2004) davoir tracé de
manière définitive la frontière entre le français de spécialité et le FOS ; cest
ainsi que la distinction entre français de spécialité et FOS recouvre, au plan
institutionnel et didactique, deux logiques: «celle qui relève de loffre et celle
qui relève de la demande. La première est une approche globale dune discipline
ou dune branche professionnelle, ouverte à un public, le plus large possible.
Elle tente de rendre compte de la diversité du champ traité. [...]. Le FOS, à
linverse, travaille au cas par cas, ou en dautres termes, métier par métier, en
fonction des demandes et des besoins dun public précis». Le français de
spécialité correspond à un ensemble de ressources et de démarches
pédagogiques centrées sur des domaines (de spécialité) parmi lesquelles les
enseignants puisent pour élaborer leurs cours, tandis que le FOS se caractérise
par une ingénierie de formation sur mesure qui considère chaque demande
comme unique. Cela explique que le FOS, pensé dans sa singularité, sécrive
alors au singulier (français sur objectif spécifique).
       Ces différences identifiées, on remarque que, ces dernières années, le
français de spécialité tout comme le FOS connaissent un renouveau : dabord
parce quémergent (ou renaissent) certains domaines de spécialité « porteurs »
comme le français de la médecine, mais aussi parce que, conjointement, les
demandes de formation se diversifient en «niches» de plus en plus pointues
(comme laéronautique, lart floral, etc.) qui offrent «dheureuses perspectives
au FOS. Parallèlement à ce renouveau, on note un second phénomène plus iné-
dit : une demande damélioration des compétences en français pour lexercice
des professions, émanant le plus souvent dorganisations professionnelles
fédérées en réseaux (office de professions, fédérations de branches de métiers,
regroupement décoles spécialisées). Aux plans politique et économique, ces
nouvelles demandes résultent de lintensification des flux migratoires à tous les
niveaux de qualification. Elles concernent principalement des étudiants ou
professionnels en fin ou en complément de spécialisation et des migrants venus
travailler en France ou dans un pays francophone.
       Ces demandes, que nous rangerons provisoirement sous lappellation fourre-
tout de «français professionnel», ont des caractéristiques qui les différencient du
FOS. Dabord parce que, traditionnellement, le FOS sadressait principalement à
des personnes possédant déjà leur métier, relativement qualifiées, alors que le
français professionnel concerne des personnes en complément de formation, voire
des employés occupant des postes dits de «bas niveau de qualification». Ensuite
parce que le FOS était pensé la plupart du temps pour des personnes parlant déjà le
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