Образование во Франции: лингвокультурные аспекты. Макарова Л.С - 97 стр.

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avantages de la condition étudiante (restaurant universitaire, couverture
sociale, allocation sociale de logement) attirent de nombreux candidats.
En public,et plus encore en privé, des voix s'élèvent pour demander une
nette majoration des droits d'inscription, corrigée par un élargissement du
système des bourses, afin de donner plus de moyens à l'université et de
réduire les charges qui pèsent sur la collectivité. Aujourd'hui, les frais
d'inscription en DEUG se situent entre 1.500 à 2.000 F par an, frais
d'assurance sociale, de sport et de bibliotèque inclus.
La rentrée 1993 a accentué un phénomène déjà connu: la ruée des
bacheliers sur les filières de psychologie. Dans la seule Ile-de-Françe, on
a enregistré 3.800 demandes pour 1.400 places. Il est possible que des
étudiants sans vocation précise jugent cette filière plus généraliste, donc
plus ouverte que d'autres ou qu'ils pensent, à tort, que c'est la meilleure
préparation si l'on vise l'admission dans un IUFM (Institut Universitaire
de Formation des Maîtres), les carrières de l'enseignement attirant
beaucoup plus de candidats - crise économique oblige -qu'il y a quelques
années.
Texte 2: L'université Lomonossov: menaces sur l'excellence russe
Nadia veut devenir médecin. Une ambition qui coûte cher. En temps - elle
y travaille sans relâche - et en argent - sa famille devra y mettre le prix. En
dernière année à l'école (l'équivalent de la terminale), elle se rend chaque
jour, samedi compris, dans une des classes préparatoires de l'université
Lomonossov, après ses cours, la nuit tombée. Elle y passe deux à trois
heures, afin de préparer l'examen d'entrée à l'université. Le dimanche, elle
ne lève pas le pied. Quant à ses parents, ils envisagent de lui payer des
cours particuliers à l'approche de l'examen, alors que «ça peut aller
jusqu’à 100 dollars de l'heure».
Les familles se saignent, les élèves bûchent, trébuchent, souvent. Que ne
ferait-on pas pour accéder au saint des saints, l'universi d'Etat de
Moscou, ou MGU (prononcez M-Gué-Ou)? La plus ancienne des
universités de Russie a toujours été la plus prestigieuse et elle le reste,
surtout dans le domaine scientifique. Elle attire les plus doués, les détecte
aux quatre coins du pays par le biais d'«olympiades», sortes de concours
généraux organisés en province - 45 % des étudiants ne sont pas de
Moscou. Au prestige s'allie un attrait particulier: les garçons échappent
aux deux années de service militaire - un atout de taille dans un pays
l'exemption relève de l'obsession.
Ceux qui se sont frayé le passage n'en sont pas peu fiers: « Les
professeurs sont parmi les meilleurs mathématiciens du monde » (Andreï,
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avantages de la condition étudiante (restaurant universitaire, couverture
sociale, allocation sociale de logement) attirent de nombreux candidats.
En public,et plus encore en privé, des voix s'élèvent pour demander une
nette majoration des droits d'inscription, corrigée par un élargissement du
système des bourses, afin de donner plus de moyens à l'université et de
réduire les charges qui pèsent sur la collectivité. Aujourd'hui, les frais
d'inscription en DEUG se situent entre 1.500 à 2.000 F par an, frais
d'assurance sociale, de sport et de bibliotèque inclus.
La rentrée 1993 a accentué un phénomène déjà connu: la ruée des
bacheliers sur les filières de psychologie. Dans la seule Ile-de-Françe, on
a enregistré 3.800 demandes pour 1.400 places. Il est possible que des
étudiants sans vocation précise jugent cette filière plus généraliste, donc
plus ouverte que d'autres ou qu'ils pensent, à tort, que c'est la meilleure
préparation si l'on vise l'admission dans un IUFM (Institut Universitaire
de Formation des Maîtres), les carrières de l'enseignement attirant
beaucoup plus de candidats - crise économique oblige -qu'il y a quelques
années.

Texte 2: L'université Lomonossov: menaces sur l'excellence russe
Nadia veut devenir médecin. Une ambition qui coûte cher. En temps - elle
y travaille sans relâche - et en argent - sa famille devra y mettre le prix. En
dernière année à l'école (l'équivalent de la terminale), elle se rend chaque
jour, samedi compris, dans une des classes préparatoires de l'université
Lomonossov, après ses cours, la nuit tombée. Elle y passe deux à trois
heures, afin de préparer l'examen d'entrée à l'université. Le dimanche, elle
ne lève pas le pied. Quant à ses parents, ils envisagent de lui payer des
cours particuliers à l'approche de l'examen, alors que «ça peut aller
jusqu’à 100 dollars de l'heure».
Les familles se saignent, les élèves bûchent, trébuchent, souvent. Que ne
ferait-on pas pour accéder au saint des saints, l'université d'Etat de
Moscou, ou MGU (prononcez M-Gué-Ou)? La plus ancienne des
universités de Russie a toujours été la plus prestigieuse et elle le reste,
surtout dans le domaine scientifique. Elle attire les plus doués, les détecte
aux quatre coins du pays par le biais d'«olympiades», sortes de concours
généraux organisés en province - 45 % des étudiants ne sont pas de
Moscou. Au prestige s'allie un attrait particulier: les garçons échappent
aux deux années de service militaire - un atout de taille dans un pays où
l'exemption relève de l'obsession.
Ceux qui se sont frayé le passage n'en sont pas peu fiers: « Les
professeurs sont parmi les meilleurs mathématiciens du monde » (Andreï,
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