Культура Франции и России. Мурасова А.Р. - 39 стр.

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comme une forme noble des mélodrames populaires, de jeunes auteurs
allaient jeter tout leur talent et toute leur fougue de modernes, contre les
anciens, gardiens du temple du Classicisme.
Texte 9
Napoon et le théâtre
Napoléon amait le théâtre, et il aurait bien voulu lui donner une
importance digne de son règne. A sa manière, il lui accorda une attention
toute particulière. Il commença en 1806 par réduire à huit le nombre des
théâtres de Paris, et à en contrôler sérement lepertoire. Il avait ses
préférences, mais aussi ses haines tenaces, et ses goûts allaient dans
lensemble vers le théâtre de Corneille, chez qui «les Grands Hommes sont
plus vrais que dans lhistoire». Il aimait assez bien lopéra, n’appréciaitpas la
comédie,et trouvait que les drames étaient «des tragédies pour femmes de
chambr.
Il aurait aimé que son règne fut marqué par un grand dramaturge,
sintéressa un temps à Lemercier, puis à François Raynouard (1761-1836),
qui avait attiré les foules en 1805 avec une plate tragédie, Les Templiers.
Alas, ses efforts ne furent pas couronnés de succès.
Texte 10
Victor Hugo
Victor-Marie Hugo (1802-1885) était le fils d’un général de
Napoléon. Ses plus grandes oeuvres étaient déja en gestation, mais c’est vers
le théâtre qu’il se tourna en 1827 avec Cromwell. La pièce était injouable,
mais la préface fit leffet d’une bombe; Hugo y affirmait un renouvellement
nécessaire de lart, lintroduction du «grotesque» et du «caractéristique», la
libération de toutes les règles sinon celles de la nature, en bref, lexigence
d’un nouveau genre mariant le sublime, le comique, le lyrique, lépique, le
moral et lhistorique, tout en respectant la forme de lalexandrin. «La poèsie
complète, affirmait-il, est dans lharmonie des contraires.»
La première d Hernani, le 25 février à la Comédie-Française,
provoqua la célèbre bataille entre les bourgeois et les jeunes Romantiques.
Il est pourtant le grand méritede faire triompher un renouveau du
théâtre dans lequel les uns et les autres allaient pu iser leur libérté.