Сборник текстов и упражнений: для студентов химического факультета, изучающих французский язык. Некрасов С.В. - 30 стр.

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ailleurs, deux autres axes de recherche fondamentale apparaissent:
la chimie des colloïdes et la photochimie. Le développement de
ces divers domaines est généralement associé à celui de la chimie
physique.
Les nouvelles théories atomiques
Après les théories de Dalton et de Berzelius, les expériences
et les observations de Pierre Louis Dulong et Petit sur la chaleur
spécifique des éléments, ainsi que celles de Mitscherlich sur
l'isomorphisme, il a fallu revenir aux hypothèses d'Avogadro et à
une plus juste définition de l'atome. Cannizzaro a laissé une
définition de l'atome toujours d'actualité: il s'agit de la plus petite
quantité d'un élément qui est toujours entière dans la constitution
de ses propres molécules et de celles de ses composés. La
nouvelle image de la structure réelle des atomes obtenue par les
physiciens résout le vieux problème de l'affinité chimique et
explique la relation entre les composés polaires et non polaires. En
1902, le chimiste britannique Ernest Rutherford suppose que, à la
suite de désintégrations, les éléments radioactifs peuvent produire
de nouveaux éléments. Selon lui, l'atome est constitué d'un noyau
de charge positive et d'électrons de charge négative, disposés sur
des orbites concentriques, les charges positives étant aussi
nombreuses que les charges négatives.
Après avoir appliqué les lois de l'électrodynamique, le
physicien danois Niels Bohr conclut que, durant son mouvement
autour du noyau atomique, l'électron devrait irradier continuelle-
ment de l'énergie, ce qui devrait entraîner une diminution du rayon
de l'orbite, au point que l'électron atteindrait finalement le noyau.
Ainsi, Bohr suppose – en contradiction avec les lois de l'électrody-
namique – que l'électron, dans son parcours sur une orbite donnée,
n'émet ni n'absorbe d'énergie. Dans son modèle, l'atome présente
des couches, chacune correspondant à une énergie particulière.
Toutefois, si à la suite d'une excitation externe, l'électron passe
d'une couche à une autre plus proche du noyau, l'atome émet de
l'énergie; dans le cas contraire, il y a absorption d'énergie. Celle-ci
est émise ou absorbée de façon discontinue, c'est-à-dire par unités
discrètes ou quanta. Ainsi, on ne peut appliquer les lois de
l'électrodynamique aux particules subatomiques, mais seulement
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celles de la mécanique quantique, théorie fondée par le physicien
allemand Max Planck.
La biochimie
Le XX
e
siècle est marqué par l'avènement de la biochimie.
Celle-ci a d'abord pour objet l'analyse des liquides corporels; puis
des méthodes d’investigation sont rapidement mises au point pour
déterminer la nature et la fonction des composants les plus
complexes de la cellule et de l'organisme. Parallèlement, en ce
début de XX
e
siècle apparaît la génétique, étude de la transmission
des caractères physiques, biochimiques et comportementaux des
parents à leur descendance. En quelques décennies, la génétique
aboutit à l'élucidation du code génétique et de la fonction du gène,
puis à l'avènement du génie génétique.
En biotechnologie, des instruments d'analyse élaborés ont
rendu possible la promotion d'un effort international pour
séquencer le génome humain.
La science des matériaux
La science des matériaux, combinaison interdisciplinaire de
la physique, de la chimie et de l'ingénierie, pilote la conception et
l'élaboration des matériaux, étudie leur structure et leurs propriétés
(électriques, magnétiques, mécaniques, thermiques). Au cours du
XX
e
siècle, cette science connaît des progrès considérables, en
particulier au niveau des procédés d'élaboration des matériaux. De
nouvelles techniques sont mises au point, comme le frittage (qui
permet la synthèse des céramiques, composés aux propriétés
remarquables) ou l'hypertrempe (qui conduit à la préparation de
matériaux amorphes, c'est-à-dire dont la structure est semblable à
celle des verres). On élabore également des verres métalliques –
matériaux dont la structure est intermédiaire entre celle des verres
et celle des métaux – et des verres fluorés, pour des applications
spécifiques.
La recherche sur les macromolécules s'amorce à la fin de la
Première Guerre mondiale. À cette époque sont déjà synthétisés
de nombreuses matières plastiques, des résines, des élastomères et
des matériaux composites. Des progrès considérables sont
ailleurs, deux autres axes de recherche fondamentale apparaissent:        celles de la mécanique quantique, théorie fondée par le physicien
la chimie des colloïdes et la photochimie. Le développement de            allemand Max Planck.
ces divers domaines est généralement associé à celui de la chimie
physique.                                                                                           La biochimie

            Les nouvelles théories atomiques                                     Le XXe siècle est marqué par l'avènement de la biochimie.
                                                                          Celle-ci a d'abord pour objet l'analyse des liquides corporels; puis
        Après les théories de Dalton et de Berzelius, les expériences     des méthodes d’investigation sont rapidement mises au point pour
et les observations de Pierre Louis Dulong et Petit sur la chaleur        déterminer la nature et la fonction des composants les plus
spécifique des éléments, ainsi que celles de Mitscherlich sur             complexes de la cellule et de l'organisme. Parallèlement, en ce
l'isomorphisme, il a fallu revenir aux hypothèses d'Avogadro et à         début de XXe siècle apparaît la génétique, étude de la transmission
une plus juste définition de l'atome. Cannizzaro a laissé une             des caractères physiques, biochimiques et comportementaux des
définition de l'atome toujours d'actualité: il s'agit de la plus petite   parents à leur descendance. En quelques décennies, la génétique
quantité d'un élément qui est toujours entière dans la constitution       aboutit à l'élucidation du code génétique et de la fonction du gène,
de ses propres molécules et de celles de ses composés. La                 puis à l'avènement du génie génétique.
nouvelle image de la structure réelle des atomes obtenue par les                 En biotechnologie, des instruments d'analyse élaborés ont
physiciens résout le vieux problème de l'affinité chimique et             rendu possible la promotion d'un effort international pour
explique la relation entre les composés polaires et non polaires. En      séquencer le génome humain.
1902, le chimiste britannique Ernest Rutherford suppose que, à la
suite de désintégrations, les éléments radioactifs peuvent produire                        La science des matériaux
de nouveaux éléments. Selon lui, l'atome est constitué d'un noyau
de charge positive et d'électrons de charge négative, disposés sur               La science des matériaux, combinaison interdisciplinaire de
des orbites concentriques, les charges positives étant aussi              la physique, de la chimie et de l'ingénierie, pilote la conception et
nombreuses que les charges négatives.                                     l'élaboration des matériaux, étudie leur structure et leurs propriétés
        Après avoir appliqué les lois de l'électrodynamique, le           (électriques, magnétiques, mécaniques, thermiques). Au cours du
physicien danois Niels Bohr conclut que, durant son mouvement             XXe siècle, cette science connaît des progrès considérables, en
autour du noyau atomique, l'électron devrait irradier continuelle-        particulier au niveau des procédés d'élaboration des matériaux. De
ment de l'énergie, ce qui devrait entraîner une diminution du rayon       nouvelles techniques sont mises au point, comme le frittage (qui
de l'orbite, au point que l'électron atteindrait finalement le noyau.     permet la synthèse des céramiques, composés aux propriétés
Ainsi, Bohr suppose – en contradiction avec les lois de l'électrody-      remarquables) ou l'hypertrempe (qui conduit à la préparation de
namique – que l'électron, dans son parcours sur une orbite donnée,        matériaux amorphes, c'est-à-dire dont la structure est semblable à
n'émet ni n'absorbe d'énergie. Dans son modèle, l'atome présente          celle des verres). On élabore également des verres métalliques –
des couches, chacune correspondant à une énergie particulière.            matériaux dont la structure est intermédiaire entre celle des verres
Toutefois, si à la suite d'une excitation externe, l'électron passe       et celle des métaux – et des verres fluorés, pour des applications
d'une couche à une autre plus proche du noyau, l'atome émet de            spécifiques.
l'énergie; dans le cas contraire, il y a absorption d'énergie. Celle-ci          La recherche sur les macromolécules s'amorce à la fin de la
est émise ou absorbée de façon discontinue, c'est-à-dire par unités       Première Guerre mondiale. À cette époque sont déjà synthétisés
discrètes ou quanta. Ainsi, on ne peut appliquer les lois de              de nombreuses matières plastiques, des résines, des élastomères et
l'électrodynamique aux particules subatomiques, mais seulement            des matériaux composites. Des progrès considérables sont

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