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Sylvie Joly est l'auteur-interprète de sketches qui ont connu un réel succès dans les
cafés-théâtres parisiens. Meuh! est extrait du “Show bourgeois” donné en 1972 au
“Petit Casino”: on y trouve une bonne transcription de la langue parlée par une mère
dans une famille de niveau culturel modeste (le père est peut-être un ouvrier à l'aise ou
un petit fonctionnaire).
A noter des traits caractéristiques du français parlé familier:
— la négation incomplète: j'ai pas (au lieu de: je n'ai pas) et la “faute”: j'ai pas de
l'argent (au lieu de: ... pas d'argent);
— l'interrogation sans inversion ni emploi du tour “est-ce que” (c'est l'intonation, dans
la parole, et la ponctuation, dans la transcription écrite, qui marquent l'interrogation):
Vous voulez que...?;
Comment ça va?; Ça va?
— le tour interro-négatif combinant les deux traits précédents: Pourquoi vous voulez
pas?
— l'usage de “on” à la place de “nous” avec accord au pluriel soulignant la valeur du
pluriel du pronom indéfini: On a la chance d'être bien installés.
L'emploi de ça (c' devant une voyelle), forme parlée de cela, mérite dans ce texte une
attention particulière:
— Un franc, c'est énorme... Un franc et un franc, ça fait deux francs...: le
locuteur projette le terme qui suscite son intérêt (ou doit susciter celui de son
interlocuteur) en début de proposition où il devient opposition au démonstratif qui le
reprend et sert de sujet grammatical au verbe.
— C'est adorable, ce petit livre...: le procédé est systématiquement inverse. Cette
fois, le locuteur projette en premier le fait, le jugement, l'observation qui occupe toute
sa pensée au point qu'il en désigne le sujet sans le nommer explicitement (ça) puis,
s'avisant que sa proposition est obscure, il exprime enfin le sujet comme une opposition
au démonstratif, sujet grammatical du verbe. Ce tour est extrêmement fréquent dans la
langue parlée.
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