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susceptible d'exprimer. On s'interroge notamment sur son aptitude à
exprimer la cause. A propos de la syntaxe du gérondif, il est dit que le
gérondif "qui énonce proprement l'action, se décèle verbe essentiellement,
exclusivement" (§ 791). Une remarque sémantique sur la préposition en:
"c'est parce qu'il énonce l'action (...) sous le jour, dans le cadre d'une
temporalité en quelque sorte enveloppante que le gérondif s'unit si
naturellement à la préposition de l'intériorité, en". On trouve aussi des
commentaires sur la construction plus ou moins libre de la tournure: "parce
que le gérondif introduit dans la phrase la mention d'une action parallèle en
quelque sorte à celle qu'énonce le verbe principal, son rattachement à la
phrase a bénéficié longtemps d'une liberté remarquable, et qui pouvait
même prêter à l'équivoque" (§ 793). La langue d'aujourd'hui n'aurait
conservé de cette syntaxe libre que "quelques locutions", mais "à condition
que le sens soit très clair, il reste permis que le sujet ne soit pas le même
que celui du verbe principal", et "il est licite aussi, à la même condition,
que le sujet du gérondif ne soit suggéré que par un déter-minatif placé dans
le voisinage" (ibid.). C'est là du moins un début d'observation concrète.
A propos de tout, on peut lire que "associé au gérondif, tout souligne
fortement la simultanéité des états ou des actions, ce qui le rend propre à
marquer dans certains cas l'opposition" (§ 456), mais les Le Bidois
remarquent ailleurs que le rapport d'opposition peut être souligné par le
gérondif seul (§ 1544) .
H. Bonnard fait la très bonne mise au point sur le gérondif dans son
article du Grand Larousse de la langue française (GLLF, vol. 3, p. 2221 et
suivantes). Le grand mérite de cet article est qu'il présente sous forme de
débat ce que les auteurs cit és jusqu'ici n'avaient même pas songé à remettre
en question.
H. Bonnard commence par rappeler que le terme de gérondif ne
figure dans la nomenclature officielle que depuis 1961 ! Ce terme figurait
bien au Dictionnaire de l'Académie, mais l'édition de 1877 déclarait
17 susceptible d'exprimer. On s'interroge notamment sur son aptitude à exprimer la cause. A propos de la syntaxe du gérondif, il est dit que le gérondif "qui énonce proprement l'action, se décèle verbe essentiellement, exclusivement" (§ 791). Une remarque sémantique sur la préposition en: "c'est parce qu'il énonce l'action (...) sous le jour, dans le cadre d'une temporalité en quelque sorte enveloppante que le gérondif s'unit si naturellement à la préposition de l'intériorité, en". On trouve aussi des commentaires sur la construction plus ou moins libre de la tournure: "parce que le gérondif introduit dans la phrase la mention d'une action parallèle en quelque sorte à celle qu'énonce le verbe principal, son rattachement à la phrase a bénéficié longtemps d'une liberté remarquable, et qui pouvait même prêter à l'équivoque" (§ 793). La langue d'aujourd'hui n'aurait conservé de cette syntaxe libre que "quelques locutions", mais "à condition que le sens soit très clair, il reste permis que le sujet ne soit pas le même que celui du verbe principal", et "il est licite aussi, à la même condition, que le sujet du gérondif ne soit suggéré que par un déter-minatif placé dans le voisinage" (ibid.). C'est là du moins un début d'observation concrète. A propos de tout, on peut lire que "associé au gérondif, tout souligne fortement la simultanéité des états ou des actions, ce qui le rend propre à marquer dans certains cas l'opposition" (§ 456), mais les Le Bidois remarquent ailleurs que le rapport d'opposition peut être souligné par le gérondif seul (§ 1544) . H. Bonnard fait la très bonne mise au point sur le gérondif dans son article du Grand Larousse de la langue française (GLLF, vol. 3, p. 2221 et suivantes). Le grand mérite de cet article est qu'il présente sous forme de débat ce que les auteurs cités jusqu'ici n'avaient même pas songé à remettre en question. H. Bonnard commence par rappeler que le terme de gérondif ne figure dans la nomenclature officielle que depuis 1961 ! Ce terme figurait bien au Dictionnaire de l'Académie, mais l'édition de 1877 déclarait
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