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"abusive » son extension à la*grammaire française.
Bonnard justifie alors la légitimité du terme, contre les tenants d'une
conception unitaire, et fait valoir que "le verbe précédé d'une préposition
quelconque a la forme de l'infinitif, excepté après en", et que l'on peut donc
considérer infinitif et forme en -ant comme "deux réalisations d'un même
morphè me". Pour Bonnard, l'infinitif prépositionnel en fonction adverbiale
et le gérondif sont "en distribution complémentaire". "L'impossibilité
d'employer une autre préposition que en devant la forme en -ant et celle
d'employer une autre forme verbale que la forme en -ant après la
préposition en définissent une solidarité formelle qui autorise à considérer
(le gérondif) comme un tout insécable, une unité morphologique". Autre
argument: "un des traits distributionnels du participe présent ou passé est
qu'il ne peut être précédé d'une préposition" et "cette loi aurait pour seule
exception la préposition en si l'on voulait tenir sortant pour un participe
dans la séquence en sortant"; "l'économie structurale est meilleure si l'on
adopte la notion et le terme de gérondif".
Le problè me est "obscurci", continue H. Bonnard, "par une large
intersection des emplois du gérondif avec ceux du participe présent" et "les
cas d'identité de sens ont amené un grand nombre de grammairiens à
admettre l'existence d'un gérondif sans en", c'est le cas notamment de
Weeren-beck, des Le Bidois et de Henrichsen.
"Il est préférable", dit H. Bonnard, "de donner la préposition en
comme une marque inaliénable du gérondif, en l'absence de laquelle on ne
peut avoir affaire qu'à un adjectif, à un participe ou à un élément de
périphrase aspectuelle". La seule difficulté, que soulè ve cette position,
réside dans les cas assez rares où, dans une séquence de gérondifs
coordonnés ou juxtaposés, la préposition en n'est pas répétée.
H. Bonnard commente en second lieu la valeur logique et temporelle
du gérondif. Il est dit que l'action qu'énonce le gérondif est mise "en
relation de circonstance avec l'action qu'exprime le verbe auquel il se
18 "abusive » son extension à la*grammaire française. Bonnard justifie alors la légitimité du terme, contre les tenants d'une conception unitaire, et fait valoir que "le verbe précédé d'une préposition quelconque a la forme de l'infinitif, excepté après en", et que l'on peut donc considérer infinitif et forme en -ant comme "deux réalisations d'un mê me morphème". Pour Bonnard, l'infinitif prépositionnel en fonction adverbiale et le gérondif sont "en distribution complémentaire". "L'impossibilité d'employer une autre préposition que en devant la forme en -ant et celle d'employer une autre forme verbale que la forme en -ant après la préposition en définissent une solidarité formelle qui autorise à considérer (le gérondif) comme un tout insécable, une unité morphologique". Autre argument: "un des traits distributionnels du participe présent ou passé est qu'il ne peut être précédé d'une préposition" et "cette loi aurait pour seule exception la préposition en si l'on voulait tenir sortant pour un participe dans la séquence en sortant"; "l'économie structurale est meilleure si l'on adopte la notion et le terme de gérondif". Le problème est "obscurci", continue H. Bonnard, "par une large intersection des emplois du gérondif avec ceux du participe présent" et "les cas d'identité de sens ont amené un grand nombre de grammairiens à admettre l'existence d'un gérondif sans en", c'est le cas notamment de Weeren-beck, des Le Bidois et de Henrichsen. "Il est préférable", dit H. Bonnard, "de donner la préposition en comme une marque inaliénable du gérondif, en l'absence de laquelle on ne peut avoir affaire qu'à un adjectif, à un participe ou à un élément de périphrase aspectuelle". La seule difficulté, que soulève cette position, réside dans les cas assez rares où, dans une séquence de gérondifs coordonnés ou juxtaposés, la préposition en n'est pas répétée. H. Bonnard commente en second lieu la valeur logique et temporelle du gérondif. Il est dit que l'action qu'énonce le gérondif est mise "en relation de circonstance avec l'action qu'exprime le verbe auquel il se
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