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Valeur du gérondif
Le gérondif équivaut pour le sens à un complément circonstanciel; il évoque
un procès secondaire qui accompagne l'action principale :
Nous fîmes partir du sein des rochers une multitude de petitsaigles qui les
habitaient. Ils s'élevaient en tournoyant et encriant sur nos têtes, et revenaient
sur nous après que nousavions tiré sur eux. (LAMARTINE)
Ses palais se touchent les uns les autres; en passant dans la rue, on voit ces
grands plafonds patriciens tout peints et dorés.
(G. FLAUBERT)
II avait beaucoup lu, hâ tivement, superficiellement, en passant la moitié des
pages, en inventant ce qu'il n'avait pas lu.
(R. ROLLAND)
Construction du gérondif
L'usage moderne veut que l'agent du verbe au gérondif soit le même que celui
du verbe au mode personnel que détermine le gérondif. C'est une exigence de
clarté recommandable en bien des cas. Mais les écrivains de l'époque classique
étaient sur ce point plus libéraux que les grammairiens modernes. On rencontre
chez eux nombre de gérondifs qui ont pour agent un autre mot que celui du
verbe au mode personnel, ou qui sont employés en constructions absolues :
Vous m'êtes, en donnant, un peu triste, apparu. (LA FONTAINE) Après une
grande sécheresse venant à pleuvoir... il s'en prend au ciel de ce que [la pluie]
n'a pas commencé plus tô t.
(LA BRUYERE)
L'abbesse ne faisait autre chose jour et nuit que lever les mainsau ciel, ne lui
restant plus aucune espérance de secours de lapart des hommes. (RACINE)
Si donc on ne conseille pas de suivre l'exemple des écrivains modernes qui
usent de cette liberté, on ne peut cependant pas les taxer d'incorrection.
Le pont rompu fait ventre au milieu et ne vous laisse passerqu'en vous
baissant. (E. DE GOMCOURT)
[= que si vous vous baissez]
24 Valeur du gérondif Le gérondif équivaut pour le sens à un complément circonstanciel; il évoque un procès secondaire qui accompagne l'action principale : Nous fîmes partir du sein des rochers une multitude de petitsaigles qui les habitaient. Ils s'élevaient en tournoyant et encriant sur nos têtes, et revenaient sur nous après que nousavions tiré sur eux. (LAMARTINE) Ses palais se touchent les uns les autres; en passant dans la rue, on voit ces grands plafonds patriciens tout peints et dorés. (G. F LAUBERT) II avait beaucoup lu, hâtivement, superficiellement, en passant la moitié des pages, en inventant ce qu'il n'avait pas lu. (R. ROLLAND) Construction du gérondif L'usage moderne veut que l'agent du verbe au gérondif soit le même que celui du verbe au mode personnel que détermine le gérondif. C'est une exigence de clarté recommandable en bien des cas. Mais les écrivains de l'époque classique étaient sur ce point plus libéraux que les grammairiens modernes. On rencontre chez eux nombre de gérondifs qui ont pour agent un autre mot que celui du verbe au mode personnel, ou qui sont employés en constructions absolues : Vous m'êtes, en donnant, un peu triste, apparu. (LA FONTAINE) Après une grande sécheresse venant à pleuvoir... il s'en prend au ciel de ce que [la pluie] n'a pas commencé plus tôt. (LA BRUYERE) L'abbesse ne faisait autre chose jour et nuit que lever les mainsau ciel, ne lui restant plus aucune espérance de secours de lapart des hommes. (RACINE) Si donc on ne conseille pas de suivre l'exemple des écrivains modernes qui usent de cette liberté, on ne peut cependant pas les taxer d'incorrection. Le pont rompu fait ventre au milieu et ne vous laisse passerqu'en vous baissant. (E. DE GOMCOURT) [= que si vous vous baissez]
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