Неличные формы глагола в свете теории двойной предикации. Алексеева Е.А - 28 стр.

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Le supinum tendait déjà à disparaître. Le gerundium, par contre, s'est montré
vivace. Il se déclinait, mais n'avait pas de nominatif, ce qui prouvait bien qu'on
le considérait comme forme spéciale pour indiquer des actions secondaires.
Ce n'est qu'en français que le gérondif est devenu forme du verbe. Sa valeur
grammaticale s'est formée sous une forte influence de l'infinitif, avec lequel il
était en concurrence à l'époque classique déjà et qui a commencé à assumer ses
diverses fonctions en latin dit populaire. Si bien qu'en français, il n'est resté au
gérondif que la fonction d'un complément de circonstance.
Ici, pourtant, le gérondif s'est heurté au participe dit présent. Dans la langue
latine, celui-ci était très employé pour marquer différentes circonstances
(l'infinitif n'avait pas encore pénétré dans ce domaine),
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de sorte que les deux
formes étaient souvent en concurrence.
Ex. Nihil agenda homines maie facere discunt. (C a t o) ~ Nihil
agentes hominesmaie facere discunt. [Les hommes, qui ne travaillent pas,
apprennent à méfaire.]
De plus, en ancien français le gérondif s'est confondu, pour ce qui est de la
forme, avec le participe dit présent.
Ce fait les a rapprochés encore davantage. Le participe, cependant, continuait
à se décliner et à s'accorder en nombre avec le substantif. Le gérondif est devenu
invariable. Mais, les moyens morphologiques qui distinguaient le participe et le
gérondif en vieux français étaient très pauvres et l'accord du participe ne s'y
effectuait pas toujours. Souvent alors, on ne savait pas au juste à quelle forme
précisément on avait affaire, la particule en n'étant pas encore la marque du
gérondif.
Ex. Son petit pas s'en turnet ccincelunt 1= chancelant ou en chancelant]
(Chanson de Roland).
L'accord du participe se faisait assez régulièrement, lorsque la forme
correspondante exprimait ou tendait à exprimer un état ou une qualité, c'est-à-
dire, lorsqu'il s'agissait d'un adjectif verbal: espees trenchanz, escrepes pendanz,
mute ambulanz, punz reluisanz, oiseaus volanz. Mais, là aussi des infractions à
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Le supinum tendait déjà à disparaître. Le gerundium, par contre, s'est montré
vivace. Il se déclinait, mais n'avait pas de nominatif, ce qui prouvait bien qu'on
le considérait comme forme spéciale pour indiquer des actions secondaires.
  Ce n'est qu'en français que le gérondif est devenu forme du verbe. Sa valeur
grammaticale s'est formée sous une forte influence de l'infinitif, avec lequel il
était en concurrence à l'époque classique déjà et qui a commencé à assumer ses
diverses fonctions en latin dit populaire. Si bien qu'en français, il n'est resté au
gérondif que la fonction d'un complément de circonstance.
  Ici, pourtant, le gérondif s'est heurté au participe dit présent. Dans la langue
latine, celui-ci était très employé pour marquer différentes circonstances
(l'infinitif n'avait pas encore pénétré dans ce domaine),1 de sorte que les deux
formes étaient souvent en concurrence.
  Ex. Nihil agenda homines maie facere discunt. (C a t o) ~ Nihil
  agentes hominesmaie facere discunt. [Les hommes, qui ne travaillent pas,
apprennent à méfaire.]
  De plus, en ancien français le gérondif s'est confondu, pour ce qui est de la
forme, avec le participe dit présent.
  Ce fait les a rapprochés encore davantage. Le participe, cependant, continuait
à se décliner et à s'accorder en nombre avec le substantif. Le gérondif est devenu
invariable. Mais, les moyens morphologiques qui distinguaient le participe et le
gérondif en vieux français étaient très pauvres et l'accord du participe ne s'y
effectuait pas toujours. Souvent alors, on ne savait pas au juste à quelle forme
précisément on avait affaire, la particule en n'étant pas encore la marque du
gérondif.
  Ex. Son petit pas s'en turnet ccincelunt 1= chancelant ou en chancelant]
(Chanson de Roland).
  L'accord du participe se faisait assez régulièrement, lorsque la forme
correspondante exprimait ou tendait à exprimer un état ou une qualité, c'est-à-
dire, lorsqu'il s'agissait d'un adjectif verbal: espees trenchanz, escrepes pendanz,
mute ambulanz, punz reluisanz, oiseaus volanz. Mais, là aussi des infractions à