ВУЗ:
Составители:
Рубрика:
29
la règle abondent.
Ex. Veez cum génies cumpaines de pèlerins errant [au lieu de pèlerins erranz]
(Pèlerinage de Charlemagne)
Ki ço duit et governe ben deit estre poant [au lieu de poanz = puissant, qui est
au cas sujet], (i b i d e m)
C'était peut-être l'influence de la forme invariable du gérondif que l'on
confondait visiblement avec le participe.
En vieux français, il est vrai, le gérondif pouvait s'adjoindre une préposition,
faculté qui lui est restée du gerundium latin: cf. en français moderne ces
locutions archaïques et figées qui nous viennent de l'ancienne langue: de son
vivant, sur son séant, à son corps défendant.
Mais l'emploi des prépositions diminuait peu à peu, exception faite pour en,
destinée à devenir plus tard l'indice du gérondif. Certains exemples nous
rappellent déjà son emploi actuel.
Ex. Un chevaler apelet, si H dist en riant... (P è lerinage de Charlemagne)
Jusqu'au XV
e
siècle, les constructions de ce type ne sont d'ailleurs pas très
fréquentes.
1
A partir du XII
e
siècle, les participes présents acquiè rent le e féminin (comme
les adjectifs du type grand), mais, cette fois encore, le e ne s'étend qu'aux formes
exprimant un état ou une qualité. D'ailleurs, ces variations n'étaient point
réglementées. Au XVII
e
siècle seulement, les grammairiens s'en sont
sérieusement occupés. On comprenait que le participe et l'adjectif verbal étaient
deux formes différentes, mais très proches et que leur distinction formelle
pourrait être utile à la langue française, l'enrichirait en moyens d'expression.
Aussi, les grammairiens ont-ils énergique-ment lutté pour laisser le participe
invariable. Le résultat de leurs efforts fut l'arrêté de l'Académie française, de
l'année 1679, prescrivant l'accord de l'adjectif verbal, le participe, lui, restant in-
variable.
Mais, tout en mettant une barrière entre le participe et l'adjectif verbal, cette
règle rapprochait le participe du gérondif. C'est la particule en qui a servi, cette
29 la règle abondent. Ex. Veez cum génies cumpaines de pèlerins errant [au lieu de pèlerins erranz] (Pèlerinage de Charlemagne) Ki ço duit et governe ben deit estre poant [au lieu de poanz = puissant, qui est au cas sujet], (i b i d e m) C'était peut-être l'influence de la forme invariable du gérondif que l'on confondait visiblement avec le participe. En vieux français, il est vrai, le gérondif pouvait s'adjoindre une préposition, faculté qui lui est restée du gerundium latin: cf. en français moderne ces locutions archaïques et figées qui nous viennent de l'ancienne langue: de son vivant, sur son séant, à son corps défendant. Mais l'emploi des prépositions diminuait peu à peu, exception faite pour en, destinée à devenir plus tard l'indice du gérondif. Certains exemples nous rappellent déjà son emploi actuel. Ex. Un chevaler apelet, si H dist en riant... (P èlerinage de Charlemagne) Jusqu'au XVe siècle, les constructions de ce type ne sont d'ailleurs pas très fréquentes.1 A partir du XIIe siècle, les participes présents acquièrent le e féminin (comme les adjectifs du type grand), mais, cette fois encore, le e ne s'étend qu'aux formes exprimant un état ou une qualité. D'ailleurs, ces variations n'étaient point réglementées. Au XVIIe siècle seulement, les grammairiens s'en sont sérieusement occupés. On comprenait que le participe et l'adjectif verbal étaient deux formes différentes, mais très proches et que leur distinction formelle pourrait être utile à la langue française, l'enrichirait en moyens d'expression. Aussi, les grammairiens ont-ils énergique-ment lutté pour laisser le participe invariable. Le résultat de leurs efforts fut l'arrêté de l'Académie française, de l'année 1679, prescrivant l'accord de l'adjectif verbal, le participe, lui, restant in- variable. Mais, tout en mettant une barrière entre le participe et l'adjectif verbal, cette règle rapprochait le participe du gérondif. C'est la particule en qui a servi, cette
Страницы
- « первая
- ‹ предыдущая
- …
- 27
- 28
- 29
- 30
- 31
- …
- следующая ›
- последняя »