История французского языка. Данилова В.П. - 17 стр.

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Pendant le VII s. [a] libre accentuée devient diphtongue ái: p.ex. clara
> VII s. cláire.
En position ‘c+a, g+a la voyelle [a] est devenu --. P. ex. lat. cane >
VII s. chien; lat. carricare > VII s. chargier.
D’autres diphtongues et triphtongues se constituent à la suite de la
vocalisation de ‘l’ dur devant une consonne: p.ex. lat. filtru > afr. feltro > afr.
féutre; lat. alba > afr. áube.
Il y a encore des diphtongues qui proviennent des combinaisons d’une
origine différente. Le iotacisme a enrichi le système vocalique de diphtongues:
p. ex. fructu > frúit > fruit; nigru > néir > noir; plaga > plaie; pacat > paiet;
audio > oi; gaudia > joie;
La nasalisation des voyelles libres est accompagnée de la diphtongaison:
p.ex. lat. manu > afr. main; lat. plena > afr. pleine; lat. cane > afr. chien;
lat .paganu > afr. payen.
Les diphtongues se trouvent en perpétuelle évolution pendant la période
ancienne française par suite des changements aussi bien spontanés (óu > éu,
uó > ué, éi > ói), que conditionnés (voir les exemples ci-dessus —
vocalisation, nasalisation, iotacisme).
Il existe encore un exemple de l’épenthèse vocalique en position ‘e + l
+ consonne’: p. ex. mantels > manteaus
Dans les vers les diphtongues assonnent entre elles et aussi avec les
monophtongues correspondantes (a/ai, o/oi). La diphtongue ‘ai’ assone
régulièrement avec elle-même ou plus souvent avec la voyelle [a]. Dans la
‘Chanson de Roland’ on trouve les assonances ai/e ce qui caractérise l’époque
ultérieure marquée par une nouvelle tendance à la monophtongaison.
La monophtongaison commence à la fin du XI s. Elle apporte
l’apparition de deux phonèmes nouveaux [ö] et [u] vers la fin du XIII s.
3.7. Consonantisme. Changements syntagmatiques. La plupart des
changements dans le consonantisme continue les tendances qui caractérisent
le latin populaire et le gallo-roman.
1) C’est la réduction des groupes consonantiques qui se présente sous
différents aspects.
a) Elle atteint toutes les consonnes-bruits occlusives dans les groupes
secondaires constitués à la suite de la chute des voyelles posttoniques et
protoniques: p.ex. lat. debita > g.-r. debte > afr. dete > frm. dette; lat. pulvere
> g.-r. polvre > afr. poldre > XII s. poudre. Les derniers groupes qui se réduisent
ce sont les groupes qui commencent par un ‘s’, ce processus commence en
afr. et finit au XIII s.: p. ex. lat. insula > IX s. isle > XIII s. ile > frm. île; lat.
spasmare > IX s. se pasmer > XIII s. se pamer > frm. se pâmer.
       Pendant le VII s. [a] libre accentuée devient diphtongue ái: p.ex. clara
> VII s. cláire.
       En position ‘c+a, g+a’ la voyelle [a] est devenu -ié-. P. ex. lat. cane >
VII s. chien; lat. carricare > VII s. chargier.
       D’autres diphtongues et triphtongues se constituent à la suite de la
vocalisation de ‘l’ dur devant une consonne: p.ex. lat. filtru > afr. feltro > afr.
féutre; lat. alba > afr. áube.
       Il y a encore des diphtongues qui proviennent des combinaisons d’une
origine différente. Le iotacisme a enrichi le système vocalique de diphtongues:
p. ex. fructu > frúit > fruit; nigru > néir > noir; plaga > plaie; pacat > paiet;
audio > oi; gaudia > joie;
       La nasalisation des voyelles libres est accompagnée de la diphtongaison:
p.ex. lat. manu > afr. main; lat. plena > afr. pleine; lat. cane > afr. chien;
 lat .paganu > afr. payen.
       Les diphtongues se trouvent en perpétuelle évolution pendant la période
ancienne française par suite des changements aussi bien spontanés (óu > éu,
uó > ué, éi > ói), que conditionnés (voir les exemples ci-dessus —
vocalisation, nasalisation, iotacisme).
       Il existe encore un exemple de l’épenthèse vocalique en position ‘e + l
+ consonne’: p. ex. mantels > manteaus
       Dans les vers les diphtongues assonnent entre elles et aussi avec les
monophtongues correspondantes (a/ai, o/oi). La diphtongue ‘ai’ assone
régulièrement avec elle-même ou plus souvent avec la voyelle [a]. Dans la
‘Chanson de Roland’ on trouve les assonances ai/e ce qui caractérise l’époque
ultérieure marquée par une nouvelle tendance à la monophtongaison.
       La monophtongaison commence à la fin du XI s. Elle apporte
l’apparition de deux phonèmes nouveaux [ö] et [u] vers la fin du XIII s.
       3.7. Consonantisme. Changements syntagmatiques. La plupart des
changements dans le consonantisme continue les tendances qui caractérisent
le latin populaire et le gallo-roman.
       1) C’est la réduction des groupes consonantiques qui se présente sous
différents aspects.
       a) Elle atteint toutes les consonnes-bruits occlusives dans les groupes
secondaires constitués à la suite de la chute des voyelles posttoniques et
protoniques: p.ex. lat. debita > g.-r. debte > afr. dete > frm. dette; lat. pulvere
> g.-r. polvre > afr. poldre > XII s. poudre. Les derniers groupes qui se réduisent
ce sont les groupes qui commencent par un ‘s’, ce processus commence en
afr. et finit au XIII s.: p. ex. lat. insula > IX s. isle > XIII s. ile > frm. île; lat.
spasmare > IX s. se pasmer > XIII s. se pamer > frm. se pâmer.

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