История французского языка. Данилова В.П. - 18 стр.

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b) La vocalisation de ‘l dur, g,b,v + consonne’ a pour résultat le même
changement, c.-à-d. la réduction des groupes consonantiques. La réduction
se réalise au détriment de la sonante ou d’une autre consonne qui se vocalise
en [u]: p. ex. lat. calidus > lat. pop. caldu > IX s. chalt > XIII s. chaut > frm.
chaud; lat. válet > IX s. valt > XIII s. vaut. Par suite [u] se combine avec la
voyelle précédente pour constituer une diphtongue ou une triphtongue, ce
qui enrichit considérablement le vocalisme de l’afr.
Les groupes ‘ę+l+consonne’, ‘ę,i+l+consonne’ présentent un
développement spécifique: e+l+consonne > eau: IX s. mantels > XIII s.
manteáus; IX s. chastels > XIII s. chateáus; i + l = consonne > eu: lat.
capillos > afr. cheveux.
Il existe encore les cas de vocalisation des consonnes qui sont plus
rares: p. ex. g+cons > u: lat. smaragdus > IX s. esmeragde > frm. émeraude;
b+ cons >u: tabula > IX s. dialect. taule > frm. tôle.
Il y a des exceptions ou ‘l’ s’amuit: lat. filius > afr. fils > frm. fils [fis].
A la suite de ces modifications syntagmatiques, il ne reste que trois
sonantes m, n, r qui puissent former groupe avec une autre consonne.
Cependant, il convient d’ajouter que le groupe de deux consonnes nasales
constitue la position faible.
c) la tendance des affriqués à se réduire en constrictives (les consonnes
perdent leur élément occlusif) constitue un des faits les plus importants de
l’évolution phonologique des consonnes: c+e, i>ts > s: lat. caelum > IX s.
ciel > XIII s. ciel [siel]; c+a > tš >š; lat. cantare > afr. chanter > frm. [šate];
d+e, i > dz > z: lat. undecim >afr. onze > frm. onze ; g+e, i> dž > ž: lat. gelu
> afr. gel > frm. gel ; g+a > dz >z: mot lat. d’origine germanique gamba >
afr. jambe > frm. jambe; j+voyelle > dž > ž: lat. ego > lat. pop. io > afr. jó >
frm. je; lat. diurnus > afr. jorn > frm. jour.
2) Les variantes [ð, θ, γ ] qui représentaient les phonèmes d, g, t en position
intervocalique et à la fin du mot disparaissent, tandis que la variante bilabiale [ß]
qui correspond à p,b intervocalique se résout en constrictive labiodentale [ v ], ce
qui augmente le rendement de cette consonne: lat. vita > g.-r. *viðe > afr. vie
>frm. vie ; lat. ruga > g.-r. *ruγe > afr. rue > frm. rue; g.-r. ajudha > afr. aie; lat
ripa > g.-r. *riße > afr. rive > frm. rive; lat. saponem >frm savon.
3) Les consonnes postlinguales labialisées kw, gw perdent leur
articulation labiale et passent à k, g au XIII s. Cette évolution des kw, gw est
mentionnée par la majorité des linguistes (N.A.Chigarevskaia., L.M.Skrélina,
M.Gourytchéva, N.A.Katagochtchina, K.Allendorf, G.Paris), tandis que
V.E.Chtchétinkine estime que ce changement s’est produit auparavant: p.ex.
lat. quant > afr. XII qant; germ. werra > afr. guerre > frm. guerre.
       b) La vocalisation de ‘l dur, g,b,v + consonne’ a pour résultat le même
changement, c.-à-d. la réduction des groupes consonantiques. La réduction
se réalise au détriment de la sonante ou d’une autre consonne qui se vocalise
en [u]: p. ex. lat. calidus > lat. pop. caldu > IX s. chalt > XIII s. chaut > frm.
chaud; lat. válet > IX s. valt > XIII s. vaut. Par suite [u] se combine avec la
voyelle précédente pour constituer une diphtongue ou une triphtongue, ce
qui enrichit considérablement le vocalisme de l’afr.
       Les groupes ‘ę+l+consonne’, ‘ę,i+l+consonne’ présentent un
développement spécifique: e+l+consonne > eau: IX s. mantels > XIII s.
manteáus; IX s. chastels > XIII s. chateáus; i + l = consonne > eu: lat.
capillos > afr. cheveux.
       Il existe encore les cas de vocalisation des consonnes qui sont plus
rares: p. ex. g+cons > u: lat. smaragdus > IX s. esmeragde > frm. émeraude;
b+ cons >u: tabula > IX s. dialect. taule > frm. tôle.
       Il y a des exceptions ou ‘l’ s’amuit: lat. filius > afr. fils > frm. fils [fis].
       A la suite de ces modifications syntagmatiques, il ne reste que trois
sonantes m, n, r qui puissent former groupe avec une autre consonne.
Cependant, il convient d’ajouter que le groupe de deux consonnes nasales
constitue la position faible.
       c) la tendance des affriqués à se réduire en constrictives (les consonnes
perdent leur élément occlusif) constitue un des faits les plus importants de
l’évolution phonologique des consonnes: c+e, i>ts > s: lat. caelum > IX s.
ciel > XIII s. ciel [siel]; c+a > tš >š; lat. cantare > afr. chanter > frm. [šate];
d+e, i > dz > z: lat. undecim >afr. onze > frm. onze ; g+e, i> dž > ž: lat. gelu
> afr. gel > frm. gel ; g+a > dz >z: mot lat. d’origine germanique gamba >
afr. jambe > frm. jambe; j+voyelle > dž > ž: lat. ego > lat. pop. io > afr. jó >
frm. je; lat. diurnus > afr. jorn > frm. jour.
       2) Les variantes [ð, θ, γ ] qui représentaient les phonèmes d, g, t en position
intervocalique et à la fin du mot disparaissent, tandis que la variante bilabiale [ß]
qui correspond à p,b intervocalique se résout en constrictive labiodentale [ v ], ce
qui augmente le rendement de cette consonne: lat. vita > g.-r. *viðe > afr. vie
>frm. vie ; lat. ruga > g.-r. *ruγe > afr. rue > frm. rue; g.-r. ajudha > afr. aie; lat
ripa > g.-r. *riße > afr. rive > frm. rive; lat. saponem >frm savon.
       3) Les consonnes postlinguales labialisées kw, gw perdent leur
articulation labiale et passent à k, g au XIII s. Cette évolution des kw, gw est
mentionnée par la majorité des linguistes (N.A.Chigarevskaia., L.M.Skrélina,
M.Gourytchéva, N.A.Katagochtchina, K.Allendorf, G.Paris), tandis que
V.E.Chtchétinkine estime que ce changement s’est produit auparavant: p.ex.
lat. quant > afr. XII qant; germ. werra > afr. guerre > frm. guerre.

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