История французского языка. Данилова В.П. - 20 стр.

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4. Histoire interne. Evolution de l’orthographe
4.1. Principes capitaux de l’orthographe française. L’évolution de
l’orthographe française est étroitement liée aux changements phonétiques et
morphologiques pendant toute l’histoire de la langue française.
L’orthographe de la langue moderne se base sur cinq principes capitaux:
a) phonétique; b) historique (ou traditionnel); c) étymologique;
d) morphologique et e) différentiel (ou hiéroglyphique). La constitution de
l’orthographe se faisait graduellement, pendant toutes les périodes de
l’histoire.
a) En afr. l’orthographe est phonétique, chaque son y est rendu par un
signe unique et chaque signe correspond à un seul son: p.ex. tens (temps),
tere (terre), set (sept).
Les déviations aux règles de l’orthographe phonétique sont dues au
fait que le français utilise l’alphabet de la langue latine qui possédait un
phonétisme différent. Il arrive donc à un signe de présenter deux sons.
P.ex. [g] grant [k] caple
g < c <
[dž] gent [ts] ciel
Pour les voyelles il est encore plus difficile, parce que les signes
diacritiques n’existent pas. Les phonèmes [ę] et [e] sont présentés par la lettre
‘e’. Pour rendre des phonèmes nouveaux l’afr. a créé des combinaisons de
lettres: ch = [tš], ign, gn = [ ], ou = [u]. La terminaison -us est transcrite à
l’aide d’un seul graphème -x: p. ex. deus = dix, cheveáus = chevax.
Certaines notations graphiques s’expliquent par l’influence de
l’étymologie: p. ex. le phonème [k] peut être rendu soit par la lettre ‘c’, p. ex.
cor, soit par ‘q, qu’: p. ex. quant, qar, qi.
En afr. l’orthographe tend à évoluer avec la prononciation ce qui permet de
définir la chronologie de certains changements phonétiques: p.ex. la diphtongue
éi’ ayant passé à ‘ói’, la notation en est changée: léi > lói. Les notations ‘fere’ et
‘feire’ pour ‘faire’ reflètent la monophtongaison de la diphtongue ‘ái’.
b) Au Moyen Age l’orthographe perd peu à peu son caractère phonétique
pour devenir traditionnelle ou historique.
L’orthographe demeure en grande partie telle qu’elle a été en afr., tandis
que la prononciation évolue toujours. Donc, l’orthographe retarde sur la
prononciation, p. ex. loi [lwe] et [lwa], asne [ane].
c) La notation elle-même ne reste pas toujours intacte. Les scribes, les
grammariens veulent rapprocher la graphie du français de la graphie latine,
4. Histoire interne. Evolution de l’orthographe

       4.1. Principes capitaux de l’orthographe française. L’évolution de
l’orthographe française est étroitement liée aux changements phonétiques et
morphologiques pendant toute l’histoire de la langue française.
       L’orthographe de la langue moderne se base sur cinq principes capitaux:
a) phonétique; b) historique (ou traditionnel); c) étymologique;
d) morphologique et e) différentiel (ou hiéroglyphique). La constitution de
l’orthographe se faisait graduellement, pendant toutes les périodes de
l’histoire.
       a) En afr. l’orthographe est phonétique, chaque son y est rendu par un
signe unique et chaque signe correspond à un seul son: p.ex. tens (temps),
tere (terre), set (sept).
       Les déviations aux règles de l’orthographe phonétique sont dues au
fait que le français utilise l’alphabet de la langue latine qui possédait un
phonétisme différent. Il arrive donc à un signe de présenter deux sons.
       P.ex.             [g] grant              [k] caple
                 g<                      c<
                         [dž] gent              [ts] ciel
       Pour les voyelles il est encore plus difficile, parce que les signes
diacritiques n’existent pas. Les phonèmes [ę] et [e] sont présentés par la lettre
‘e’. Pour rendre des phonèmes nouveaux l’afr. a créé des combinaisons de
lettres: ch = [tš], ign, gn = [ ], ou = [u]. La terminaison -us est transcrite à
l’aide d’un seul graphème -x: p. ex. deus = dix, cheveáus = chevax.
       Certaines notations graphiques s’expliquent par l’influence de
l’étymologie: p. ex. le phonème [k] peut être rendu soit par la lettre ‘c’, p. ex.
cor, soit par ‘q, qu’: p. ex. quant, qar, qi.
       En afr. l’orthographe tend à évoluer avec la prononciation ce qui permet de
définir la chronologie de certains changements phonétiques: p.ex. la diphtongue
‘éi’ ayant passé à ‘ói’, la notation en est changée: léi > lói. Les notations ‘fere’ et
‘feire’ pour ‘faire’ reflètent la monophtongaison de la diphtongue ‘ái’.
       b) Au Moyen Age l’orthographe perd peu à peu son caractère phonétique
pour devenir traditionnelle ou historique.
       L’orthographe demeure en grande partie telle qu’elle a été en afr., tandis
que la prononciation évolue toujours. Donc, l’orthographe retarde sur la
prononciation, p. ex. loi [lwe] et [lwa], asne [ane].
       c) La notation elle-même ne reste pas toujours intacte. Les scribes, les
grammariens veulent rapprocher la graphie du français de la graphie latine,

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