История французского языка. Данилова В.П. - 29 стр.

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Pour le masculin:
Sg. c.s. bons granz forz
c.r. bon grant fort
Pl. c.s. bon grant fort
c.r. bons granz forz
L’ancienne forme non-analogique du féminin subsiste dans quelques
composés et noms propres: p. ex. grandmère, Rochefort.
Dans les adjectifs il existe une alternance du radical due à la réduction
des groupes consonantiques: p.ex. sec (sg.) — ses (pl.), vif (sg.) — vis (pl.)
ou à la vocalisation de ‘l+consonne’: bel (sg.) — beaus (pl.). La valeur du
genre se met en évidence grâce aux alternances: blanc — blanche, long —
longue, larc—large, vif — vive.
5.3.2. Degrés de comparaison. Le comparartif et le superlatif se forment
au moyen des adverbes plus, moins, aussi. L’emploi de l’article défini au
superlatif n’est pas encore généralisé, les formes des deux degrés peuvent
coïncider. Il subsiste quelques formes synthétiques au suffixe ‘-our-’: p. ex.
bellezour, graignour. Les vestiges du superlatif latin en ‘-issimus’ sont plutôt
rares: p. ex. altisme, seintisme, pesme. Par la suite le français va éliminer des
formes synthétiques en faveur de la construction analytique. Il y a quelques
exceptions: p. ex. meilleur, moindre qui subsistent jusqu’aujourd’hui.
En mfr. (XIV—XV ss.) l’adjectif cesse de se décliner. Le pluriel
généralise la désinence ‘s’ à quelques exceptions: -al (sg.) — aux (pl.). Pendant
cette période se fait voir la tendance à la régularité:
a) ‘e’ devient marque de genre feminin (p. ex. forte) et vice versa ‘e’
étymologique est éliminé (p. ex. facil, subtil).
b) les adjectifs à formes différentes pour les deux genres généralisent
souvent la forme du féminin (p.ex. large, chauve).
Jusqu’au XVI s. les formes étymologiques et analogiques coexistent.
Pendant le mfr. les adjectifs prennent l’article défini au superlatif. Au XVI s.
la flexion ‘e’ se répand pour marquer le féminin et atteint les adjectifs en -al,
-el (p. ex. libéral, libérale), ceux en ‘c’ (p. ex. grec, grecque). Pendant ce
siècle se fait l’amuissement du ‘e’ final, ce qui amène la déchéance progressive
de la flexion du genre féminin. Les constructions analytiques deviennent
communes pour marquer le comparatif et le superlatif. La langue garde deux
formes du masculin dans quelques adjectifs: belbeau, nouvel
nouveau etc.
5.4. Les pronoms. Tendances de l’évolution. Les pronoms issus du
latin présentent trois traits particuliers dont deux sont le vestige de l’état
       Pour le masculin:
       Sg. c.s. bons granz forz
              c.r. bon grant fort
       Pl. c.s. bon grant fort
              c.r. bons granz forz
       L’ancienne forme non-analogique du féminin subsiste dans quelques
composés et noms propres: p. ex. grandmère, Rochefort.
       Dans les adjectifs il existe une alternance du radical due à la réduction
des groupes consonantiques: p.ex. sec (sg.) — ses (pl.), vif (sg.) — vis (pl.)
ou à la vocalisation de ‘l+consonne’: bel (sg.) — beaus (pl.). La valeur du
genre se met en évidence grâce aux alternances: blanc — blanche, long —
longue, larc—large, vif — vive.
       5.3.2. Degrés de comparaison. Le comparartif et le superlatif se forment
au moyen des adverbes plus, moins, aussi. L’emploi de l’article défini au
superlatif n’est pas encore généralisé, les formes des deux degrés peuvent
coïncider. Il subsiste quelques formes synthétiques au suffixe ‘-our-’: p. ex.
bellezour, graignour. Les vestiges du superlatif latin en ‘-issimus’ sont plutôt
rares: p. ex. altisme, seintisme, pesme. Par la suite le français va éliminer des
formes synthétiques en faveur de la construction analytique. Il y a quelques
exceptions: p. ex. meilleur, moindre qui subsistent jusqu’aujourd’hui.
       En mfr. (XIV—XV ss.) l’adjectif cesse de se décliner. Le pluriel
généralise la désinence ‘s’ à quelques exceptions: -al (sg.) — aux (pl.). Pendant
cette période se fait voir la tendance à la régularité:
       a) ‘e’ devient marque de genre feminin (p. ex. forte) et vice versa ‘e’
étymologique est éliminé (p. ex. facil, subtil).
       b) les adjectifs à formes différentes pour les deux genres généralisent
souvent la forme du féminin (p.ex. large, chauve).
       Jusqu’au XVI s. les formes étymologiques et analogiques coexistent.
Pendant le mfr. les adjectifs prennent l’article défini au superlatif. Au XVI s.
la flexion ‘e’ se répand pour marquer le féminin et atteint les adjectifs en -al,
-el (p. ex. libéral, libérale), ceux en ‘c’ (p. ex. grec, grecque). Pendant ce
siècle se fait l’amuissement du ‘e’ final, ce qui amène la déchéance progressive
de la flexion du genre féminin. Les constructions analytiques deviennent
communes pour marquer le comparatif et le superlatif. La langue garde deux
formes du masculin dans quelques adjectifs: bel — beau, nouvel —
nouveau etc.

      5.4. Les pronoms. Tendances de l’évolution. Les pronoms issus du
latin présentent trois traits particuliers dont deux sont le vestige de l’état

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