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7. Histoire interne. Vocabulaire
7.1. Le fonds primitif du vocabulaire. Le fonds primitif du vocabulaire
afr. est celui du latin populaire. Il est constitué de différentes couches lexicales
(le fonds latin, le substrat celtique et le superstrat germanique). Le substrat
latin constitue l’essentiel du lexique français: les mots d’origine latine
présentent la majorité écrasante du vocabulaire. Ils désignent les objets, les
actes et les notions indispensables à la vie commune. Ils servent de base à la
formation des dérivés. Le lexique celtique et germanique n’est pas nombreux.
Il est d’un rendement restreint et spécialisé. Les mots d’origine celtique se
rapportent à l’activité des paysans, à la campagne (benne, charrue, bouge,
alouette etc.). Le superstrat germanique a fourni surtout le lexique militaire
(garder, hache, flèche, healme). Les mots relatifs à l’esprit guerrier des
peuplades germaniques (afr. orgoil, honte, hardi) sont aussi d’origine
germanique. Il y a des mots de la vie de tous les jours (blé, trop, blanc, jarbe
— “gerbe”), plusieurs noms propres (Charles, Rolant, Louis etc.). Le mode
de vie de l’époque féodale, la vie économique, politique et culturelle de la
société demandent la création de nouveaux mots et expressions.
7.2. L’enrichissement du lexique. L’enrichissement lexical s’effectue
par dérivation propre et impropre, par composition, grâce aux emprunts et à
l’évolution du sens des vocables.
a) La dérivation propre s’effectue par voie affixale, surtout à la suite de
l’usage de nombreux suffixes. Ce qui est particulier à l’afr. c’est l’existence
de plusieurs suffixes synonimiques. Il existe des nuances de sens et de style
dans ces synonimes, mais elles échappent aux lecteurs contemporains. P. ex.
les dérivés du mot ‘folie’ — folance, folasterie, folorie, fol(e)té, folece, folage,
foliance, foloiement, foloison, folor. Le français contemporain en conserve
deux unités lexicales: folie, folâtrie.
b) La dérivation préfixale caractérise en premier lieu le verbe afr. Les
dérivés parasynthétiques (préfixe+radical+suffixe) sont fréquents dans le verbe.
c) La dérivation regressive ou directe consiste en substantivation du radical
d’un substantif: p. ex. cri du verbe crier, arest du verbe arester. Ce procédé connaît
une extension notable jusqu’à l’époque du français classique (XVII—XVIII ss.).
d) La dérivation impropre ou la conversion. Les infinitifs deviennent
substantifs: le savoir, le dîner, le rire.
e) La composition est utilisée surtout à partir du XIII s. Le mode de
composition le plus important c’est la combinaison d’un adjectif et d’un
7. Histoire interne. Vocabulaire 7.1. Le fonds primitif du vocabulaire. Le fonds primitif du vocabulaire afr. est celui du latin populaire. Il est constitué de différentes couches lexicales (le fonds latin, le substrat celtique et le superstrat germanique). Le substrat latin constitue l’essentiel du lexique français: les mots d’origine latine présentent la majorité écrasante du vocabulaire. Ils désignent les objets, les actes et les notions indispensables à la vie commune. Ils servent de base à la formation des dérivés. Le lexique celtique et germanique n’est pas nombreux. Il est d’un rendement restreint et spécialisé. Les mots d’origine celtique se rapportent à l’activité des paysans, à la campagne (benne, charrue, bouge, alouette etc.). Le superstrat germanique a fourni surtout le lexique militaire (garder, hache, flèche, healme). Les mots relatifs à l’esprit guerrier des peuplades germaniques (afr. orgoil, honte, hardi) sont aussi d’origine germanique. Il y a des mots de la vie de tous les jours (blé, trop, blanc, jarbe — “gerbe”), plusieurs noms propres (Charles, Rolant, Louis etc.). Le mode de vie de l’époque féodale, la vie économique, politique et culturelle de la société demandent la création de nouveaux mots et expressions. 7.2. L’enrichissement du lexique. L’enrichissement lexical s’effectue par dérivation propre et impropre, par composition, grâce aux emprunts et à l’évolution du sens des vocables. a) La dérivation propre s’effectue par voie affixale, surtout à la suite de l’usage de nombreux suffixes. Ce qui est particulier à l’afr. c’est l’existence de plusieurs suffixes synonimiques. Il existe des nuances de sens et de style dans ces synonimes, mais elles échappent aux lecteurs contemporains. P. ex. les dérivés du mot ‘folie’ — folance, folasterie, folorie, fol(e)té, folece, folage, foliance, foloiement, foloison, folor. Le français contemporain en conserve deux unités lexicales: folie, folâtrie. b) La dérivation préfixale caractérise en premier lieu le verbe afr. Les dérivés parasynthétiques (préfixe+radical+suffixe) sont fréquents dans le verbe. c) La dérivation regressive ou directe consiste en substantivation du radical d’un substantif: p. ex. cri du verbe crier, arest du verbe arester. Ce procédé connaît une extension notable jusqu’à l’époque du français classique (XVII—XVIII ss.). d) La dérivation impropre ou la conversion. Les infinitifs deviennent substantifs: le savoir, le dîner, le rire. e) La composition est utilisée surtout à partir du XIII s. Le mode de composition le plus important c’est la combinaison d’un adjectif et d’un 44
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