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lasse – vélarisée, dans peuple – assourdie. Ces différences conditionnées par
l’entourage phonétique ne sont pas opposées les uns aux autres et constituent
une même unité de langue.
On appelle variantes deux sons, ou plus, qui ont des affinités
physiologiques et acoustiques et qui fonctionnent dans des positions
phonétiques différentes, appartenant à une même unité phonologique, à un
même phonème.
Deux variantes d’un même phonème ne peuvent pas se substutuer parce
que toute variante est due à un entourage phonétique déterminé. Elles
assument le même rôle distinctif. Les variantes conditionnées par l’entourage
phonique ont reçu le nom de variantes combinatoires (contextuelles ou
allophones). Comme dans les mots lune, lire, lassse, peuple.
Il existe aussi des variantes qui sont conditionnées par l’accentuation,
qu’on appelle variantes de position. Par exemple, les voyelles françaises
s’allongent sous l’accent, ce qui apparaît devant les consonnes dites
allongeantes [r], [v], [Ʒ], [z].
Les variantes qui dépendent non seulement de la position, mais du style
ne sont pas à négliger non plus, par exemple [œ] du style soutenu et [ә] du
style parlé. Ce sont des variantes stylistiques. Toutes ces variantes constituent
l’ensemble des variantes obligatoires .
A la différence des variantes obligatoires, les variantes libres ou
individuelles sont déterminées par les habitudes individuelles (le zézaiement-
сюсюканье, par exemple) ou régionales [r] du Midi ou [ʁ] roulé, grasseyé,
parisien.
THÈME III
COURS 6
Notion de système phonologique. Problèmes d’analyse phonologique.
Le phonème sera donc défini comme étant une unité minimale
distinctive. Il représente l’unité d’analyse en phonologie. Il s’agit en fait d’un
son qui a une réalité psychologique, qui est reconnu comme appartenant à une
catégorie renfermant toute une série de sons prononcés avec de petites
variations acoustiques qui sont considérées comme négligeables. Par exemple,
nous pouvons imaginer de prononcer le mot “phonologie” 50 fois. Durant
toutes ces répétitions, les [p] que nous produirons en début de mot ne seront
jamais complètement identiques acoustiquement. Ils diffèrent en terme de
durée et d’intensité, par exemple, (et en termes d’autres indices acoustiques
aussi). Néanmoins, toutes ces variations sont minimes et tous les locuteurs de
français reconnaîteront un [p] tel que nous les produisons en français. En
d’autres mots, nous entendrons le phonème [p] malgré les différences
acoustiques.
lasse – vélarisée, dans peuple – assourdie. Ces différences conditionnées par l’entourage phonétique ne sont pas opposées les uns aux autres et constituent une même unité de langue. On appelle variantes deux sons, ou plus, qui ont des affinités physiologiques et acoustiques et qui fonctionnent dans des positions phonétiques différentes, appartenant à une même unité phonologique, à un même phonème. Deux variantes d’un même phonème ne peuvent pas se substutuer parce que toute variante est due à un entourage phonétique déterminé. Elles assument le même rôle distinctif. Les variantes conditionnées par l’entourage phonique ont reçu le nom de variantes combinatoires (contextuelles ou allophones). Comme dans les mots lune, lire, lassse, peuple. Il existe aussi des variantes qui sont conditionnées par l’accentuation, qu’on appelle variantes de position. Par exemple, les voyelles françaises s’allongent sous l’accent, ce qui apparaît devant les consonnes dites allongeantes [r], [v], [Ʒ], [z]. Les variantes qui dépendent non seulement de la position, mais du style ne sont pas à négliger non plus, par exemple [œ] du style soutenu et [ә] du style parlé. Ce sont des variantes stylistiques. Toutes ces variantes constituent l’ensemble des variantes obligatoires . A la différence des variantes obligatoires, les variantes libres ou individuelles sont déterminées par les habitudes individuelles (le zézaiement- сюсюканье, par exemple) ou régionales [r] du Midi ou [ʁ] roulé, grasseyé, parisien. THÈME III COURS 6 Notion de système phonologique. Problèmes d’analyse phonologique. Le phonème sera donc défini comme étant une unité minimale distinctive. Il représente l’unité d’analyse en phonologie. Il s’agit en fait d’un son qui a une réalité psychologique, qui est reconnu comme appartenant à une catégorie renfermant toute une série de sons prononcés avec de petites variations acoustiques qui sont considérées comme négligeables. Par exemple, nous pouvons imaginer de prononcer le mot “phonologie” 50 fois. Durant toutes ces répétitions, les [p] que nous produirons en début de mot ne seront jamais complètement identiques acoustiquement. Ils diffèrent en terme de durée et d’intensité, par exemple, (et en termes d’autres indices acoustiques aussi). Néanmoins, toutes ces variations sont minimes et tous les locuteurs de français reconnaîteront un [p] tel que nous les produisons en français. En d’autres mots, nous entendrons le phonème [p] malgré les différences acoustiques. 18
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