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20
THÈME III
COURS 7
Indices des phonèmes. Identification des phonèmes dans un mot.
Méthodes d’analyse sémantique et par distribution, leur rôle dans
l’identification des phonèmes dans une langue.
Le phonème est la plus petite unité phonique du langage ayant une
valeur fonctionnelle. Nous distingons le mot tête du mot bête parce que le
premier mot à la consonne [t] et le deuxième – [b]. Dans ce sens nous parlons
de la fonction de distinction (distinctive ou différentiative) qui se présente
comme capitale pour le phonème en tant qu’unité de la langue. Pourtant le
phonème n’a pas de sens en lui-même. Nous pouvons identifier les phonèmes
de n’importe quel mot isolé: parler [ p-a-r-l-e] – la fonction d’identification.
De plus, les phonèmes constituent la forme sonore d’un mot – fonction de
constitution.
Deux phonèmes d’une langue, quelqu’ils soient, comparés l’un avec
l’autre, forment une opposition. La distinction des phonèmes s’effectue par
des traits différentiels (distinctifs) qui ont reçu en phonologie le nom de traits
pertinents. Ainsi, la sonorité dans les constrictives est un trait pertinent pour le
français et l’italien. Le dégré d’aperture est utilisé comme un trait pertinent en
français pour les [e] et [ɛ].
En russe, les voyelles ouvertes et fermées constituent des variantes du
phonème [e], déterminées par sa position dans le mot: e entre deux consonnes
mouillées est très fermé – петь. Entre deux consonnes dures il est très ouvert –
цеп.
Ce qui est pertinent dans un système linguistique peut ne pas l’être dans
un autre (par exemple, la mouillure des consonnes). Les traits pertinents des
phonèmes ne se dégagent que par leur opposition aux autres phonèmes d’une
même langue. L’importance des caractéristiques permanentes pour
l’identification des phonèmes a permis à R. Jakobson de définir le phonème en
tant que faisceau de traits distinctifs, par exemple, [p] – une consonne
occlusive, bruit, bilabiale, sourde.
Les différences phonématiques, par contre, ne sont pas déterminées par la
position du phonème, deux différents phonèmes pouvant fonctionner dans les
mêmes conditions phonétiques. Ce critère dans la définition du phonème est
capital. En effet l’emploi de certains phonèmes se trouve très limité en français,
par exemple, le [ø] et le [œ], les sonnantes [ɥ], [w]. Quels procédés utiliser
pour établir leur valeur phonologique, les quasi-omophones étant rares je dis
[jœ´di], jeudi [jø´di]. On rapproche alors deux mots de forme phonique
différente, mais qui présentent des conditions identiques du foctionnement de
deux sons: peut-être [pœ´tɛtʁ ] – ameuter [amø´te] dans une position identique
entre une occlusive bilabiale [p] ou [m] et une occlusive prélinguale [t].
THÈME III COURS 7 Indices des phonèmes. Identification des phonèmes dans un mot. Méthodes d’analyse sémantique et par distribution, leur rôle dans l’identification des phonèmes dans une langue. Le phonème est la plus petite unité phonique du langage ayant une valeur fonctionnelle. Nous distingons le mot tête du mot bête parce que le premier mot à la consonne [t] et le deuxième – [b]. Dans ce sens nous parlons de la fonction de distinction (distinctive ou différentiative) qui se présente comme capitale pour le phonème en tant qu’unité de la langue. Pourtant le phonème n’a pas de sens en lui-même. Nous pouvons identifier les phonèmes de n’importe quel mot isolé: parler [ p-a-r-l-e] – la fonction d’identification. De plus, les phonèmes constituent la forme sonore d’un mot – fonction de constitution. Deux phonèmes d’une langue, quelqu’ils soient, comparés l’un avec l’autre, forment une opposition. La distinction des phonèmes s’effectue par des traits différentiels (distinctifs) qui ont reçu en phonologie le nom de traits pertinents. Ainsi, la sonorité dans les constrictives est un trait pertinent pour le français et l’italien. Le dégré d’aperture est utilisé comme un trait pertinent en français pour les [e] et [ɛ]. En russe, les voyelles ouvertes et fermées constituent des variantes du phonème [e], déterminées par sa position dans le mot: e entre deux consonnes mouillées est très fermé – петь. Entre deux consonnes dures il est très ouvert – цеп. Ce qui est pertinent dans un système linguistique peut ne pas l’être dans un autre (par exemple, la mouillure des consonnes). Les traits pertinents des phonèmes ne se dégagent que par leur opposition aux autres phonèmes d’une même langue. L’importance des caractéristiques permanentes pour l’identification des phonèmes a permis à R. Jakobson de définir le phonème en tant que faisceau de traits distinctifs, par exemple, [p] – une consonne occlusive, bruit, bilabiale, sourde. Les différences phonématiques, par contre, ne sont pas déterminées par la position du phonème, deux différents phonèmes pouvant fonctionner dans les mêmes conditions phonétiques. Ce critère dans la définition du phonème est capital. En effet l’emploi de certains phonèmes se trouve très limité en français, par exemple, le [ø] et le [œ], les sonnantes [ɥ], [w]. Quels procédés utiliser pour établir leur valeur phonologique, les quasi-omophones étant rares je dis [jœ´di], jeudi [jø´di]. On rapproche alors deux mots de forme phonique différente, mais qui présentent des conditions identiques du foctionnement de deux sons: peut-être [pœ´tɛtʁ ] – ameuter [amø´te] dans une position identique entre une occlusive bilabiale [p] ou [m] et une occlusive prélinguale [t]. 20
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