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Si après avoir remplacé un son par un autre, on réussit à modifier la
forme phonique du mot et sa valeur lexicale ou grammaticale, il s’agit de deux
sons de valeur linguistique différents, c’est-à-dire de deux phonèmes distincts.
Par exemple: sang – son, mon – ton, parlez – parlons. Ce critère dans
l’identification d’un phoneme s’appelle commutation ou substitution.
Quand la commutation ou substitution de deux sons est possible, il y a
deux phonèmes différents. Dans le cas contraire les deux sons présentent des
variantes d’un seul phonème.
Il faut mentionner encore un critère important. Quand un son ajouté au
mot ou bien retranché du mot le fait changer de sens, il s’agit également d’un
phonème et non pas d’une variante; cf.: porter – importer [pɔʁ´te - :pɔʁ´te ],
marquer – arquer [maʁ´ke - aʁ´ke].
Il y a différents types d’oppositions de phonèmes. Quand les deux
phonèmes sont opposés par un seul trait distinctif, ce sont les oppositions
privatives [k – g} – sourde/sonore, [ t – s] – occlusive/constrictive. Quand les
deux phonèmes se distinguent par plusieurs traits ou ont des traits
complémentaires qui les diffèrent, ce sont les oppositions équipollentes:
[t – n] – bruit, sourde/sonante, sonore. Il arrive que plusieurs paires de
phonèmes puissent être opposées d’après la présence/absence d’une
caractéristique [p – b, t – d, ∫/Ʒ, s – z, k – g] – sourde / sonore. De telles paires
constituent un rang corrélatif.
Certaines oppositions sont possibles dans tous les contextes
(oppositions constantes), d’autres sont limitées à des positions bien détrminées
(oppositions neutralisables). Lorsqu’une opposition perd son pouvoir distinctif
dans certains contextes, on dit qu’il y a neutralisation de cette opposition.
L’opposition [ɛ-e] en français est neutralisée en syllabe fermée du mot (beige,
sèche, mer, etc.), car on n’y trouve qu’un seul phonème [ɛ]. Les
neutralisations varient d’une langue à l’autre. Par exemple, en russe, les
oppositions [p-b], [t-d], [k-g], etc. se neutralisent en fin de mot. Certains
linguistes utilisent le terme d’archiphonème
pour désigner l’unité qui est
realisée en position de neutralisation (voir, par exemple, les ouvrages de A.
Martinet). L’archiphonème peut être défini comme l’ensemble de traits
pertinents communs à deux phonèmes opposés. Ainsi, dans le cas de
neutralisation de l’opposition [ɛ-e] en français, on serait en présence de
l’archiphonème [E] caractérisé par les traits communs suivants: l’antériorité et
le non-arrondissement.
Ouvrages à étudier – thème III:
1. Shigarevskaïa N. Traité de phonétique française. Cours théorique /
N. Shigarevskaïa. – Moscou : Vysšaja škola, 1982. – § 10–15.
2. Бурчинский В.Н. Теоретическая фонетика французского языка :
учебное пособие / В.Н. Бурчинский. – М. : Восток-Запад, 2006. – C. 12–16.
Si après avoir remplacé un son par un autre, on réussit à modifier la forme phonique du mot et sa valeur lexicale ou grammaticale, il s’agit de deux sons de valeur linguistique différents, c’est-à-dire de deux phonèmes distincts. Par exemple: sang – son, mon – ton, parlez – parlons. Ce critère dans l’identification d’un phoneme s’appelle commutation ou substitution. Quand la commutation ou substitution de deux sons est possible, il y a deux phonèmes différents. Dans le cas contraire les deux sons présentent des variantes d’un seul phonème. Il faut mentionner encore un critère important. Quand un son ajouté au mot ou bien retranché du mot le fait changer de sens, il s’agit également d’un phonème et non pas d’une variante; cf.: porter – importer [pɔʁ´te - :pɔʁ´te ], marquer – arquer [maʁ´ke - aʁ´ke]. Il y a différents types d’oppositions de phonèmes. Quand les deux phonèmes sont opposés par un seul trait distinctif, ce sont les oppositions privatives [k – g} – sourde/sonore, [ t – s] – occlusive/constrictive. Quand les deux phonèmes se distinguent par plusieurs traits ou ont des traits complémentaires qui les diffèrent, ce sont les oppositions équipollentes: [t – n] – bruit, sourde/sonante, sonore. Il arrive que plusieurs paires de phonèmes puissent être opposées d’après la présence/absence d’une caractéristique [p – b, t – d, ∫/Ʒ, s – z, k – g] – sourde / sonore. De telles paires constituent un rang corrélatif. Certaines oppositions sont possibles dans tous les contextes (oppositions constantes), d’autres sont limitées à des positions bien détrminées (oppositions neutralisables). Lorsqu’une opposition perd son pouvoir distinctif dans certains contextes, on dit qu’il y a neutralisation de cette opposition. L’opposition [ɛ-e] en français est neutralisée en syllabe fermée du mot (beige, sèche, mer, etc.), car on n’y trouve qu’un seul phonème [ɛ]. Les neutralisations varient d’une langue à l’autre. Par exemple, en russe, les oppositions [p-b], [t-d], [k-g], etc. se neutralisent en fin de mot. Certains linguistes utilisent le terme d’archiphonème pour désigner l’unité qui est realisée en position de neutralisation (voir, par exemple, les ouvrages de A. Martinet). L’archiphonème peut être défini comme l’ensemble de traits pertinents communs à deux phonèmes opposés. Ainsi, dans le cas de neutralisation de l’opposition [ɛ-e] en français, on serait en présence de l’archiphonème [E] caractérisé par les traits communs suivants: l’antériorité et le non-arrondissement. Ouvrages à étudier – thème III: 1. Shigarevskaïa N. Traité de phonétique française. Cours théorique / N. Shigarevskaïa. – Moscou : Vysšaja škola, 1982. – § 10–15. 2. Бурчинский В.Н. Теоретическая фонетика французского языка : учебное пособие / В.Н. Бурчинский. – М. : Восток-Запад, 2006. – C. 12–16. 21
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