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corruption du breton, jusqu'au point où, d'une commune а l'autre, on
ne puisse pas s'entendre [...], car alors la nécessité de communication
obligera le paysan d'apprendre le français. Il faut absolument
détruire le langage breton.
Dès lors, la France commença ce qu'on appellerait aujourd'hui son véritable
«génocide culturel» dans les régions françaises, particulièrement en Bretagne.
Cette directive de monsieur Auguste Romieu, sous-préfet de Quimper en 1831,
serait considérée au XXI
e
siècle comme de la pure discrimination:
Multiplions les écoles, créons pour l'amélioration morale de la race
humaine quelques unes de ces primes que nous réservons aux
chevaux; faisons que le clergé nous seconde en n'accordant la
première communion qu'aux seuls enfants qui parleront le français
[...].
En 1845, les «linguicides» étaient déjа apparus depuis un certain temps. En
témoignent ces propos d'un sous-préfet du Finistère aux instituteurs: «Surtout
rappelez-vous, Messieurs, que vous n'êtes établis que pour tuer la langue
bretonne.» А cette époque, on semblait en vouloir particulièrement au breton.
Considérons cet autre exemple dont l’auteur est un préfet des Côtes-du-Nord lors
d’un discours а l'évêque de Saint-Brieuc, le 21 novembre 1846:
C'est en breton que l'on enseigne généralement le catéchisme et les prières.
C'est un mal. Nos écoles dans la Basse-Bretagne ont particulièrement pour
objet de substituer la langue française au breton [...].
Au début du siècle, comme la francisation n’allait pas assez vite au gré du
ministère de l’Éducation nationale, les autorités suggérèrent fortement de faire
nommer des instituteurs qui ignoraient tout des parlers locaux. Cette déclaration de
la part de M. Dosimont, inspecteur d'académie en 1897, paraоt, par exemple, très
catégorique:
Un principe qui ne saurait jamais fléchir : pas un mot de breton en
classe ni dans la cour de récréation.
Et enfin une proclamation provenant d’Anatole de Monzie, ministre de
l’Instruction publique (1925): «Pour l'unité linguistique de la France, il faut que la
langue bretonne disparaisse.» Néanmoins, en 1926, le grammairien Ferdinand
Brunot écrivait dans son Histoire de la langue française que les patois étaient
encore bien vivants dans les campagnes:
Au XVIII
e
siècle, comme de nos jours, le patois était chez lui partout
où l'on causait au village [...]. А l'heure actuelle, le français est la
langue des villes, le patois la langue des campagnes.
On se souviendra sans doute des panneaux affichés un peu partout en Bretagne,
que ce soit dans les bus, les écoles ou autres lieux publics: «Interdiction de parler
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