История языка и введение в спецфилологию (французский язык). Гарибова Е.З. - 21 стр.

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14 au XVI
e
, puis 67 au XVII
e
, 134 au XVIII
e
, 377 au XIX
e
et... 2150 au XX
e
siècle.
Tous les emprunts antérieurs au XVIII
e
siècle ont été intégrés au français de telle
sorte que l'on ne les perçoit plus de nos jours comme des mots anglais: est (< east),
nord (<north), ouest (<west), sud (<south), paletot (<paltok), rade (<rad),
contredanse (<country-dance), pingouin (<pinguyn), paquebot (<packet-boat),
comité (<committee), boulingrin (<bowling-green), interlope (< interloper), rosbif
(<roast-beef), etc.
En 1965, Pierre Guiraud dénombrait 700 mots anglais passés au français depuis la
fin de la Première Guerre mondiale. Outre le fait que le calcul restait sûrement en
deçà de la réalité, le nombre des emprunts à l'anglais s'est multiplié depuis ce
temps – au moins 2500. Toutefois, à la différence de l'influence italienne qui a subi
l'épreuve du temps, l'influence anglo-américaine est encore trop récente pour que
nous puissions évaluer ce qu'il en restera dans 50 ou 100 ans. Comme on le sait, la
plupart des emprunts transmis а une époque donnée sont appelés а disparaître dans
les décennies qui suivent leur adoption. Quoi qu'il en soit, il est certain que
l'influence de la langue anglaise restera très marquante dans l'histoire du français –
comme celle du français sur l’anglais – et de plusieurs autres langues.
Rappelons-nous que, comme le rapporte si bien Henriette Walter, l’anglais
demeure un "vieux compagnon de route". En effet, depuis neuf siècles, les rapports
entre l’anglais et le français ont toujours été "intimes" et les échanges entre les
deux langues ont toujours été déséquilibrés, d’abord à l’avantage du français, puis
aujourd’hui à celui de l’anglais. En effet, entre le XI
e
siècle et le XVIII
e
siècle, le
français a transmis à l’anglais des milliers de mots au point où l’on peut affirmer
que de 50 % а 60 % du vocabulaire anglais est d’origine française. Toutefois, le
processus s’est inversé а partir du milieu du XVIII
e
siècle et les mots anglais ont
alors nourri la langue française. Ensuite, depuis le milieu du XX
e
siècle, la
tendance s’est considérablement accélérée а partir, cette fois-ci, des États-Unis
d’Amérique.
On recense dans les dictionnaires français actuels plus de 2500 mots empruntés а
l’anglais. Cette liste pourrait considérablement s’allonger dans le cas des lexiques
spécialisés. Le développement de la technologie et la domination de l'anglo-
américain dans les sciences et les techniques actuelles laissent présager une
suprématie considérable de la langue anglaise à l'échelle planétaire. Celle-ci est
devenue la lingua franca du monde contemporain, c’est-à-dire la langue
véhiculaire des communications internationales, tant sur le plan commercial que
culturel, scientifique, technologique et diplomatique (politique).
Deux lexicologues d’origine française, Henriette Walter et Gérard Walter ont
effectué une analyse minutieuse de 70 000 mots puisés dans Le Petit Larousse et
Le Petit Robert. Sur ce nombre de mots, ils ont relevé 8088 emprunts aux langues
étrangères, soit 11 % du corpus. Le nombre des langues s’élève а plus de 120. Bien
sûr, toutes ces langues n’ont pas la même importance. Ainsi, les mots empruntés а
l’anglais (2527) et а l’italien (1077) ne sauraient se comparer а ceux empruntés au