История языка и введение в спецфилологию (французский язык). Гарибова Е.З. - 9 стр.

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Vous me devez obéir quand il n'y aurait considération que de ma
qualité et obligation que m'ont mes sujets et particulièrement vous de
mon Parlement. Si l'obéissance était due а mes prédécesseurs, il m'est
dû autant ou plus de dévotion, parce que j'ai rétabli l'État, Dieu
m'ayant choisi pour me mettre au royaume, qui est mien par héritage
et acquisition. Les gens de mon Parlement ne seraient en leurs sièges
sans moi. Je couperai la racine а toutes factions et а toutes les
prédications séditieuses faisant accourcir tous ceux qui les suscitent.
J'ai sauté sur des murailles de villes, je sauterai bien sur des
barricades.
А la vérité les gens de justice sont mon bras droit, mais si la gangrène
se met au bras droit, il faut que le gauche le coupe. Quand mes
régiments ne me servent pas, je les casse. Que gagnerez-vous quand
vous ne me vérifiez pas mon dit édit?
9. Claude Fabre de Vaugelas :
Tout comme les sujets de Louis XIV, les mots furent regroupés par classes; le
vocabulaire ne comprenait que les termes permis а l'«honnête homme» et
s'appuyait sur la tradition du «bon usage» de Claude Fabre de Vaugelas (1585-
1659), le plus célèbre de tous. Celui-ci publia en 1647 les Remarques sur la langue
française. Cette affirmation l'a rendu célèbre:
Le mauvais se forme du plus grand nombre de personnes, qui presque
en toutes choses n'est pas le meilleur, et le bon au contraire est
composé non pas de la pluralité, mais de l'élite des voix, et c'est
véritablement celui que l'on nomme le maître des langues. Voici donc
comment on définit le bon usage : c'est la façon de parler de la plus
saine partie de la Cour.
Préoccupés d'«épurer» la langue par crainte d'une «corruption» éventuelle, les
disciples de Vaugelas proscrivirent les italianismes, les archaïsmes, les
provincialismes, les termes techniques et savants, bref les mots «bas». Voici
comment Nicolas Faret (1600-1646), un ami poète de Vaugelas, décrivait l'oeuvre
de son maître dans L’Honnête Homme ou l’art de plaire а la Cour (1630):
M. de Vaugelas s'était appliqué dans ses Remarques а nettoyer la Langue des
ordures qu'elle avait contractées ou dans la bouche du peuple, ou dans la foule
du palais, et dans les impuretés de la chicane, ou par le mauvais usage des
Courtisans ignorants, ou par l'abus de ceux qui disent bien dans les chaires ce
qu'il faut, mais autrement qu'il ne faut.
10. L'Académie française, fondée en 1635 par Richelieu, continua de veiller а la
«pureté de la langue» et publia la première édition de son dictionnaire en 1694. Les
académiciens avaient pour fonction de «travailler avec tout le soin et toute la
diligence possibles а donner des règles certaines а notre langue et а la rendre pure,
éloquente et capable de traiter les arts et les sciences». Le frontispice du