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bien résident à Auroville (250 Français environ sur 1600 habitants soit 15,62 %
de la population aurovillienne), les 7 000 autres Français d'origine indienne ne
sont pas pour autant francophones. Une infime minorité, 200 tout au plus (soit
2,85 % d'entre eux), utiliserait le français dans les échanges quotidiens .
Finalement, Pondichéry apparaît comme étant une ville tamoulophone contenant
un microcosme francophone (0,6 % de la population pondichérienne). Toutefois,
cette caractéristique linguistique semble indépendante du «décor local»
nettement marqué par son passé colonial. En effet, dans la «ville blanche»
(ancien quartier colonial), on note non seulement la présence de jolies bâtisses
coloniales, de monuments (Statue de Dupleix, le Monument aux Morts) et de
plaques de rues aux noms français (rue Dumas, rue François Martin, etc.) mais
aussi celle d'institutions françaises (Alliance française. Lycée français, etc.)
ainsi que de quelques restaurants (la Terrasse, Rendez-vous, le Café, etc.) hôtels
(hôtel Dupleix) et magasins (la librairie française). De même, la pratique
persistante de la pétanque nous rappelle quotidiennement l'influence de la
France à Pondy.
Mais le français n'apparaît pas que dans la rue, il envahit aussi les salles
de cours.
Au niveau de l'enseignement du FLE, il est d'ailleurs important de
souligner ici le rôle majeur joué par le Lycée français (un millier d'élèves) et
l'ashram qui utilisent le français comme langue d'enseignement. Quant au
système scolaire indien, bien qu'il propose aux enfants (de 8 et 11 ans) de choisir
une langue étrangère, ceux-ci décident généralement d'opter pour le français
plutôt que pour l'hindi afin d'obtenir facilement de bonnes notes et de poursuivre
éventuellement leur apprentissage dans les universités et collèges locaux.
D'autre part, il est intéressant de constater que certains étudiants en FLE prove-
nant de diverses régions de l'Inde choisissent Pondy pour apprendre notre lan-
gue. Mais si leurs motivations sont souvent professionnelles, peu d'entre eux
trouvent des débouchés au sein de cet ancien comptoir français... Face à la pré-
carité de la situation socio-économique locale, beaucoup de jeunes francophones
sont donc contraints d'aller travailler dans des centres d'appels à Chennai,
Bengalore ou Pune. Pour d'autres, un départ définitif pour la France apparaît
comme la solution miracle. Cependant, le visa pour l'Hexagone ne s'obtient pas
facilement et une grande partie des Pon-dichériens de nationalité indienne voit
alors le mariage avec une personne de nationalité française comme la seule issue
garantissant un aller simple pour la France et l'espoir d'un avenir professionnel
meilleur. Sachant que les mariages restent encore majoritairement arrangés à
Pondichéry, les unions avec des Franco-Pondichériennes ou des Françaises se
négocient âprement et font l'objet d'un commerce clandestin qui rend Pondiché-
ry unique en son genre ! Mais finalement, beaucoup de Franco-Pondichériens ou
«Franco-Pondichériens par alliance» semblent avoir concrétisé leur rêve puis-
qu'ils seraient aujourd'hui 70 000 en métropole (principalement en région
parisienne) ! C'est d'ailleurs cette émigration qui explique les soixante ans
bien résident à Auroville (250 Français environ sur 1600 habitants soit 15,62 % de la population aurovillienne), les 7 000 autres Français d'origine indienne ne sont pas pour autant francophones. Une infime minorité, 200 tout au plus (soit 2,85 % d'entre eux), utiliserait le français dans les échanges quotidiens . Finalement, Pondichéry apparaît comme étant une ville tamoulophone contenant un microcosme francophone (0,6 % de la population pondichérienne). Toutefois, cette caractéristique linguistique semble indépendante du «décor local» nettement marqué par son passé colonial. En effet, dans la «ville blanche» (ancien quartier colonial), on note non seulement la présence de jolies bâtisses coloniales, de monuments (Statue de Dupleix, le Monument aux Morts) et de plaques de rues aux noms français (rue Dumas, rue François Martin, etc.) mais aussi celle d'institutions françaises (Alliance française. Lycée français, etc.) ainsi que de quelques restaurants (la Terrasse, Rendez-vous, le Café, etc.) hôtels (hôtel Dupleix) et magasins (la librairie française). De même, la pratique persistante de la pétanque nous rappelle quotidiennement l'influence de la France à Pondy. Mais le français n'apparaît pas que dans la rue, il envahit aussi les salles de cours. Au niveau de l'enseignement du FLE, il est d'ailleurs important de souligner ici le rôle majeur joué par le Lycée français (un millier d'élèves) et l'ashram qui utilisent le français comme langue d'enseignement. Quant au système scolaire indien, bien qu'il propose aux enfants (de 8 et 11 ans) de choisir une langue étrangère, ceux-ci décident généralement d'opter pour le français plutôt que pour l'hindi afin d'obtenir facilement de bonnes notes et de poursuivre éventuellement leur apprentissage dans les universités et collèges locaux. D'autre part, il est intéressant de constater que certains étudiants en FLE prove- nant de diverses régions de l'Inde choisissent Pondy pour apprendre notre lan- gue. Mais si leurs motivations sont souvent professionnelles, peu d'entre eux trouvent des débouchés au sein de cet ancien comptoir français... Face à la pré- carité de la situation socio-économique locale, beaucoup de jeunes francophones sont donc contraints d'aller travailler dans des centres d'appels à Chennai, Bengalore ou Pune. Pour d'autres, un départ définitif pour la France apparaît comme la solution miracle. Cependant, le visa pour l'Hexagone ne s'obtient pas facilement et une grande partie des Pon-dichériens de nationalité indienne voit alors le mariage avec une personne de nationalité française comme la seule issue garantissant un aller simple pour la France et l'espoir d'un avenir professionnel meilleur. Sachant que les mariages restent encore majoritairement arrangés à Pondichéry, les unions avec des Franco-Pondichériennes ou des Françaises se négocient âprement et font l'objet d'un commerce clandestin qui rend Pondiché- ry unique en son genre ! Mais finalement, beaucoup de Franco-Pondichériens ou «Franco-Pondichériens par alliance» semblent avoir concrétisé leur rêve puis- qu'ils seraient aujourd'hui 70 000 en métropole (principalement en région parisienne) ! C'est d'ailleurs cette émigration qui explique les soixante ans 36
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