ВУЗ:
Составители:
Рубрика:
57
2. Répondez aux questions.
1) Qu’est-ce que la société française a connu pendant ces
décennies? – 2) La France reste-t-elle majoritairement rurale? –
3) Quelle est la population de 1841 à 1913? – 4) A quoi est dû cet
accroissement? – 5) Quel est le taux de natalité en 1891–1895 et en
1900–1914? – 6) La mortalité reste-t-elle élevée? – 7) Qu’est-ce qui
est un fait majeur dans une Europe en pleine expansion?
Croissance du monde ouvrier
1. Lisez et traduisez le texte.
Si les paysans forment encore la majorité de la société française,
les ouvriers s'y taillent une place grandissante. Ils forment un monde
encore flou, où l'artisanat joue toujours un rôle essentiel et où ne
s'affirme que dans certaines régions un prolétariat industriel urbain au
sens strict. Le dénuement se rencontre, bien sur, dans la grande ville,
mais il faut observer qu'avant l'industrialisation, en 1815, on y trouvait
la même proportion (70 %) de gens mourant sans laisser de
succession. L'industrie rurale, textile ou métallurgique, reste très
importante en nombre, avec les ouvriers à domicile. La nouveauté
qu'apporte cependant la seconde moitié du 19
e
siècle, c'est l'usine et sa
discipline encore très mal acceptée. Les mineurs de Carmaux, par
exemple, restent très liés au monde rural et s'absentent de la mine lors
de la moisson.
A la distinction entre ouvrier en milieu rural et ouvrier en milieu
urbain, il faudrait ajouter encore bien des nuances entre l'ouvrier des
grands centres urbains (Paris ou Lyon) au contact des classes
moyennes, l'ouvrier de régions ouvrières comme le Nord ou celui de
centres isolés. Au sein même d'une seule région, le milieu ouvrier reste
extrêmement composite: vers 1900, dans la région lyonnaise, on
trouve aussi bien des artisans traditionnels (le gantier et le tisseur), des
métiers de l'industrie moderne (le mineur et le métallurgiste) et des
métiers de type tertiaire dont l'existence est entraînée par l'industrie (le
cheminot, le garçon de magasin). Un milieu complexe donc et
extrêmement divers: de l'artisan urbain spécialisé, instruit, nourri d'un
savoir-faire et d'une culture ouvrière et politique, à l'ouvrier du textile
rural, misérable souvent, il y a un monde.
58
Il semble que le niveau de vie ouvrier durant la période s'est
globalement élevé: l'ouvrier s'alimente mieux, mange plus de viande en
1900 qu'en 1850. Mais la vie ouvrière reste très dure et elle est perçue
comme telle. L'absence de toute sécurité contre la maladie, les infirmités
de la vieillesse ou les accidents du travail (avant la loi de 1898), la
longueur de la journée de travail et la fragilité de l'emploi donnent à la
condition ouvrière une extrême précarité. Le retard de la France en
matière de politique ouvrière aggrave la situation. Dans la période
1850–1914, seul le Second Empire eut une véritable politique ouvrière.
Il faut attendre la fin du siècle pour assister à l'apparition du «remords
social» au sein de la bourgeoisie française: témoin l'écho réservé à
l'encyclique pontificale Rerum novarum promulguée en 1891.
La loi de 1884 (loi Waldeck-Rousseau) permet la formation de
syndicats; les fédérations de métier et les bourses du travail animées
par Pelloutier s'unissent dans la Confédération générale du travail,
fondée en 1895 mais vraiment unifiée en 1902 seulement. Les
révolutionnaires ou «anarcho-syndicalistes» y dominent, prônant la
grève générale et la stricte séparation d'avec les partis politiques,
comme le réaffirme la charte d'Amiens en 1906. Les revendications
ouvrières (le repos hebdomadaire, la journée de huit heures, le salaire
journalier de 5 francs) ne sont qu'imparfaitement entendues par le
personnel politique républicain. Aussi l'ensemble des lois sociales
votées avant 1914 reste-t-il très en retrait sur la législation sociale de
l'Allemagne. La loi sur les retraites ouvrières et paysannes n'est
adoptée qu'en 1910 et sa portée est limitée.
2. Répondez aux questions.
1) Est-ce que les ouvriers se taillent une place grandissante à la
société française? – 2) Où s’affirme un prolétariat industriel urbain? –
3) Qu’est-ce qui reste très important? – 4) Qu’est-ce que la seconde
moitié du 19
e
siècle apporte? – 5) Quel reste le milieu ouvrier? –
6) Est-ce que le niveau de vie ouvrier s’est élevé? – 7) La vie ouvrière
reste-t-elle très dure? – 8) Qu’est-ce qui donne à la condition ouvrière
une extrême précarité? – 9) Qu’est-ce qui aggrave la situation? –
10) Le Second Empire eut-il une véritable politique ouvrière? –
11) Qu’est-ce qui permet la formation de syndicats? – 12) Qui domine
dans la Confédération générale du travail? – 13) Comment sont
2. Répondez aux questions. Il semble que le niveau de vie ouvrier durant la période s'est 1) Qu’est-ce que la société française a connu pendant ces globalement élevé: l'ouvrier s'alimente mieux, mange plus de viande en décennies? – 2) La France reste-t-elle majoritairement rurale? – 1900 qu'en 1850. Mais la vie ouvrière reste très dure et elle est perçue 3) Quelle est la population de 1841 à 1913? – 4) A quoi est dû cet comme telle. L'absence de toute sécurité contre la maladie, les infirmités accroissement? – 5) Quel est le taux de natalité en 1891–1895 et en de la vieillesse ou les accidents du travail (avant la loi de 1898), la 1900–1914? – 6) La mortalité reste-t-elle élevée? – 7) Qu’est-ce qui longueur de la journée de travail et la fragilité de l'emploi donnent à la est un fait majeur dans une Europe en pleine expansion? condition ouvrière une extrême précarité. Le retard de la France en matière de politique ouvrière aggrave la situation. Dans la période Croissance du monde ouvrier 1850–1914, seul le Second Empire eut une véritable politique ouvrière. Il faut attendre la fin du siècle pour assister à l'apparition du «remords 1. Lisez et traduisez le texte. social» au sein de la bourgeoisie française: témoin l'écho réservé à l'encyclique pontificale Rerum novarum promulguée en 1891. Si les paysans forment encore la majorité de la société française, La loi de 1884 (loi Waldeck-Rousseau) permet la formation de les ouvriers s'y taillent une place grandissante. Ils forment un monde syndicats; les fédérations de métier et les bourses du travail animées encore flou, où l'artisanat joue toujours un rôle essentiel et où ne par Pelloutier s'unissent dans la Confédération générale du travail, s'affirme que dans certaines régions un prolétariat industriel urbain au fondée en 1895 mais vraiment unifiée en 1902 seulement. Les sens strict. Le dénuement se rencontre, bien sur, dans la grande ville, révolutionnaires ou «anarcho-syndicalistes» y dominent, prônant la mais il faut observer qu'avant l'industrialisation, en 1815, on y trouvait grève générale et la stricte séparation d'avec les partis politiques, la même proportion (70 %) de gens mourant sans laisser de comme le réaffirme la charte d'Amiens en 1906. Les revendications succession. L'industrie rurale, textile ou métallurgique, reste très ouvrières (le repos hebdomadaire, la journée de huit heures, le salaire importante en nombre, avec les ouvriers à domicile. La nouveauté journalier de 5 francs) ne sont qu'imparfaitement entendues par le qu'apporte cependant la seconde moitié du 19e siècle, c'est l'usine et sa personnel politique républicain. Aussi l'ensemble des lois sociales discipline encore très mal acceptée. Les mineurs de Carmaux, par votées avant 1914 reste-t-il très en retrait sur la législation sociale de exemple, restent très liés au monde rural et s'absentent de la mine lors l'Allemagne. La loi sur les retraites ouvrières et paysannes n'est de la moisson. adoptée qu'en 1910 et sa portée est limitée. A la distinction entre ouvrier en milieu rural et ouvrier en milieu urbain, il faudrait ajouter encore bien des nuances entre l'ouvrier des 2. Répondez aux questions. grands centres urbains (Paris ou Lyon) au contact des classes moyennes, l'ouvrier de régions ouvrières comme le Nord ou celui de 1) Est-ce que les ouvriers se taillent une place grandissante à la centres isolés. Au sein même d'une seule région, le milieu ouvrier reste société française? – 2) Où s’affirme un prolétariat industriel urbain? – extrêmement composite: vers 1900, dans la région lyonnaise, on 3) Qu’est-ce qui reste très important? – 4) Qu’est-ce que la seconde trouve aussi bien des artisans traditionnels (le gantier et le tisseur), des moitié du 19e siècle apporte? – 5) Quel reste le milieu ouvrier? – métiers de l'industrie moderne (le mineur et le métallurgiste) et des 6) Est-ce que le niveau de vie ouvrier s’est élevé? – 7) La vie ouvrière métiers de type tertiaire dont l'existence est entraînée par l'industrie (le reste-t-elle très dure? – 8) Qu’est-ce qui donne à la condition ouvrière cheminot, le garçon de magasin). Un milieu complexe donc et une extrême précarité? – 9) Qu’est-ce qui aggrave la situation? – extrêmement divers: de l'artisan urbain spécialisé, instruit, nourri d'un 10) Le Second Empire eut-il une véritable politique ouvrière? – savoir-faire et d'une culture ouvrière et politique, à l'ouvrier du textile 11) Qu’est-ce qui permet la formation de syndicats? – 12) Qui domine rural, misérable souvent, il y a un monde. dans la Confédération générale du travail? – 13) Comment sont 57 58
Страницы
- « первая
- ‹ предыдущая
- …
- 27
- 28
- 29
- 30
- 31
- …
- следующая ›
- последняя »