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aux méthodes marxistes-léninistes - ne sont donc pas rares. Il y a huit ans,
la moyenne d'âge du corps enseignant était de... soixante-deux ans! Si elle
a baissé à cinquante-trois ans, c'est grâce à un programme baptisé «100 +
100», qui permet chaque année à cent thésards et cent doctorants d'obtenir
un poste dans l'enseignement. «Résultat: on a des jeunes profs mais il y
en a beaucoup qui n'ont pas le niveau», s'apitoie une chercheuse.
Reste que le nombre des professeurs à Lomonossov n'augmente pas aussi
vite que celui des étudiants. Ils sont 8500 (contre 7500 il y a une
décennie), pour 40000 élèves - 10000 de plus qu'il y a dix ans ! La
création de six facultés explique partiellement le boom des effectifs. Mais
ce sont surtout les «étudiants payants» qui ont gonflé les chiffres. Grande
nouveauté de l'ère post-soviétique: depuis 1996, un étudiant, s'il n'a été
recalé que de peu à l'examen d'entrée, est «repêché» s'il paie sa scolarité.
Sur les 5000 étudiants en première année, 800 paient. Les prix varient,
d'une faculté à l'autre, entre 2000 et 4000 dollars (2300 à 4600 €) par an -
dès que les sommes deviennent importantes, les Russes les expriment en
dollars.
Activités commerciales
Ces tarifs sont évidemment rédhibitoires, dans un pays où le salaire
moyen tourne autour de l'équivalent de 600 francs par mois. Le recteur
s'en dit bien conscient: « Ça provoque des drames dans certaines
familles; tant qu’il n’existe pas de classes moyennes en Russie, on ne peut
pas faire payer les parents; le nombre d’étudiants payants doit baisser.»
Objectif réalisable selon Victor Sadovnitchi, puisque «ça représente 15%
du budget ... ça aide, mais ce n’est pas décisif».
Lomonossov n'est pas la plus malheureuse. Considérée comme un
élément important du patrimoine, l'Etat lui verse une fois et demie le
budget qui devrait lui échoir. Il n'empêche... « Pendant quelque
temps, on a attendu l'aide de l'Etat, on s'est battus pour avoir plus
d'argent. Maintenant, on a compris: on se débrouille par nous-mêmes
», raconte Vladimir Trouhine, vice-recteur.
Depuis 1992, la MGU pratique des activités commerciales. L'énorme
bâtiment qui abrite le siège, un des sept gratte-ciel construits par Staline,
trône au milieu d'un parc de 165 hectares. La location de terrains figure
donc parmi les recettes. Des locaux sont également loués. Une polémique
a eu lieu il y a peu à la faculté de journalisme, installée dans le magnifique
bâtiment qui abritait l'université jusqu'en 1953, au cœur de la ville, à deux
pas de la place Rouge: pouvait-on accepter de voir s'installer un magasin
de téléphones portables dans l'aile ? Le débat a été tranché: le commerce
est bel et bien là.
100
aux méthodes marxistes-léninistes - ne sont donc pas rares. Il y a huit ans, la moyenne d'âge du corps enseignant était de... soixante-deux ans! Si elle a baissé à cinquante-trois ans, c'est grâce à un programme baptisé «100 + 100», qui permet chaque année à cent thésards et cent doctorants d'obtenir un poste dans l'enseignement. «Résultat: on a des jeunes profs mais il y en a beaucoup qui n'ont pas le niveau», s'apitoie une chercheuse. Reste que le nombre des professeurs à Lomonossov n'augmente pas aussi vite que celui des étudiants. Ils sont 8500 (contre 7500 il y a une décennie), pour 40000 élèves - 10000 de plus qu'il y a dix ans ! La création de six facultés explique partiellement le boom des effectifs. Mais ce sont surtout les «étudiants payants» qui ont gonflé les chiffres. Grande nouveauté de l'ère post-soviétique: depuis 1996, un étudiant, s'il n'a été recalé que de peu à l'examen d'entrée, est «repêché» s'il paie sa scolarité. Sur les 5000 étudiants en première année, 800 paient. Les prix varient, d'une faculté à l'autre, entre 2000 et 4000 dollars (2300 à 4600 €) par an - dès que les sommes deviennent importantes, les Russes les expriment en dollars. Activités commerciales Ces tarifs sont évidemment rédhibitoires, dans un pays où le salaire moyen tourne autour de l'équivalent de 600 francs par mois. Le recteur s'en dit bien conscient: « Ça provoque des drames dans certaines familles; tant qu’il n’existe pas de classes moyennes en Russie, on ne peut pas faire payer les parents; le nombre d’étudiants payants doit baisser.» Objectif réalisable selon Victor Sadovnitchi, puisque «ça représente 15% du budget ... ça aide, mais ce n’est pas décisif». Lomonossov n'est pas la plus malheureuse. Considérée comme un élément important du patrimoine, l'Etat lui verse une fois et demie le budget qui devrait lui échoir. Il n'empêche... « Pendant quelque temps, on a attendu l'aide de l'Etat, on s'est battus pour avoir plus d'argent. Maintenant, on a compris: on se débrouille par nous-mêmes », raconte Vladimir Trouhine, vice-recteur. Depuis 1992, la MGU pratique des activités commerciales. L'énorme bâtiment qui abrite le siège, un des sept gratte-ciel construits par Staline, trône au milieu d'un parc de 165 hectares. La location de terrains figure donc parmi les recettes. Des locaux sont également loués. Une polémique a eu lieu il y a peu à la faculté de journalisme, installée dans le magnifique bâtiment qui abritait l'université jusqu'en 1953, au cœur de la ville, à deux pas de la place Rouge: pouvait-on accepter de voir s'installer un magasin de téléphones portables dans l'aile ? Le débat a été tranché: le commerce est bel et bien là. 100
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