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% et sur les moins performantes, il oscille entre 0% et 74%. Ce qui revient
à dire, synthétise Agnès Florin, qu'« une ZEP peut faire reussir ses élèves
avec un taux de scolarisation à deux ans de 40 % alors qu'une autre est
peu performante, malgré un taux de scolarisation précoce de 74 % »,
avant d'ajouter qu'un facteur pris isolément ne saurait à lui seul expliquer
la réussite en ZEP.
Difficile donc d'arriver à des conclusions générales tant les bénéfices de
ces classes dépendent aussi de la qualité de l'accueil proposé. «
Aujourd’hui, on a largement dépassé la question de savoir s’il faut ou
поп accueillir les enfants de deux ans à l’école. Les textes réglementaires
nous у autorisent depuis 1986. A l’heure où 35 % у trouvent une place
(40 % en ZEP), reste à mieux travailler sur les conditions de cette arrivée
», précise Bernadette Groisan du SNU-ipp (FSU). « С’est au directeur de
l’école de vérifier les motivations de cette inscription. De faire prendre
conscience à la famille ce que signifie cette démarche. II n’est pas trop
tôt à deux ans pour apprendre à vivre ensemble ou pour développer une
éducation sensorielle. Mais il faudrait clarifier les conditions de cet
accueil très inégal sur le territoire. Ici on compte les plus petits pour
moitié, là on se sert d’eux pour maintenir un poste... », regrette Thérèse
Boisdon, présidente de l'Agiem, Association générale des instituteurs
d'écoles maternelles. Le SE-FEN regrette, de son côté, que le nouveau
ministre ait pu communiquer sur l'école sans évoquer une seule fois cette
scolarisation précoce, pas plus que devant le congrès de l'Agiem... «parce
с 'est une question de moyens», analyse Annick Merlen, défenseur de cet
accueil au sein du Syndicat des enseignants.
Une France très disparate
La scolarisation à deux ans n'est pas une réalité européenne. Seules
l'Espagne et la Belgique accueillent aussi dès cet âge. Les pays nordiques
et l'Italie observent et s'interrogent. En France, cet accueil est loin d'être
homogène. Directement lié à l'histoire locale, il est beaucoup plus
developpé dans les bassins industriels qu'ailleurs. Le Nord étant l'exemple
le plus manifeste avec six enfants sur dix en classe. Parfois une culture
locale forte a entravé ce développement. C'est le cas de l'Alsace qui, par sa
proximité avec l'Allemagne, compte un fort pourcentage de femmes au
foyer. A Paris, c'est sans doute la politique de développement des crèches
qui a le plus limité les inscriptions en maternelle.
Mais, plus largement, les cartes de l'enseignement privé et de l'accueil des
enfants de deux ans se juxtaposent. Ainsi, l'Ouest, le Nord, le Nord-Est
sont des régions qui scolarisent plus de 45 % dès deux ans. Preuve que
l'offre du privé a parfois poussé le public à l'imiter ou que le cumul des
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% et sur les moins performantes, il oscille entre 0% et 74%. Ce qui revient à dire, synthétise Agnès Florin, qu'« une ZEP peut faire reussir ses élèves avec un taux de scolarisation à deux ans de 40 % alors qu'une autre est peu performante, malgré un taux de scolarisation précoce de 74 % », avant d'ajouter qu'un facteur pris isolément ne saurait à lui seul expliquer la réussite en ZEP. Difficile donc d'arriver à des conclusions générales tant les bénéfices de ces classes dépendent aussi de la qualité de l'accueil proposé. « Aujourd’hui, on a largement dépassé la question de savoir s’il faut ou поп accueillir les enfants de deux ans à l’école. Les textes réglementaires nous у autorisent depuis 1986. A l’heure où 35 % у trouvent une place (40 % en ZEP), reste à mieux travailler sur les conditions de cette arrivée », précise Bernadette Groisan du SNU-ipp (FSU). « С’est au directeur de l’école de vérifier les motivations de cette inscription. De faire prendre conscience à la famille ce que signifie cette démarche. II n’est pas trop tôt à deux ans pour apprendre à vivre ensemble ou pour développer une éducation sensorielle. Mais il faudrait clarifier les conditions de cet accueil très inégal sur le territoire. Ici on compte les plus petits pour moitié, là on se sert d’eux pour maintenir un poste... », regrette Thérèse Boisdon, présidente de l'Agiem, Association générale des instituteurs d'écoles maternelles. Le SE-FEN regrette, de son côté, que le nouveau ministre ait pu communiquer sur l'école sans évoquer une seule fois cette scolarisation précoce, pas plus que devant le congrès de l'Agiem... «parce с 'est une question de moyens», analyse Annick Merlen, défenseur de cet accueil au sein du Syndicat des enseignants. Une France très disparate La scolarisation à deux ans n'est pas une réalité européenne. Seules l'Espagne et la Belgique accueillent aussi dès cet âge. Les pays nordiques et l'Italie observent et s'interrogent. En France, cet accueil est loin d'être homogène. Directement lié à l'histoire locale, il est beaucoup plus developpé dans les bassins industriels qu'ailleurs. Le Nord étant l'exemple le plus manifeste avec six enfants sur dix en classe. Parfois une culture locale forte a entravé ce développement. C'est le cas de l'Alsace qui, par sa proximité avec l'Allemagne, compte un fort pourcentage de femmes au foyer. A Paris, c'est sans doute la politique de développement des crèches qui a le plus limité les inscriptions en maternelle. Mais, plus largement, les cartes de l'enseignement privé et de l'accueil des enfants de deux ans se juxtaposent. Ainsi, l'Ouest, le Nord, le Nord-Est sont des régions qui scolarisent plus de 45 % dès deux ans. Preuve que l'offre du privé a parfois poussé le public à l'imiter ou que le cumul des 11
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